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 Je ne suis pas un héros. (PV: Tessa)

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Tessa Hartley


Tessa Hartley

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MessageSujet: Re: Je ne suis pas un héros. (PV: Tessa)   Je ne suis pas un héros. (PV: Tessa) - Page 2 EmptySam 17 Avr - 22:41

Je ne suis pas un héros

Le tigre a rencontré Charles Xavier, à une époque où "il était encore sur ses jambes" ; avant que je ne le rencontre, donc, puisque j’étais là quand il les a perdues. Qu’il ait demandé la même chose que moi ne m’étonne pas, même s’il a dû le demander différemment. Il n’a pas eu plus de succès. Peut-être en a-t-il eu moins, considérant ce que j’ai obtenu. L’approche. L’approche du tigre, à son aise, une main neutralisée. La main droite, mutilée, liée au cerveau gauche. Il mise donc sur l’émotionnel à présent. Il sait le mien. Il voit la faille dans le blindage. D’une certaine manière, il a la sincérité qu’il a demandé. Seulement, elle ne passe pas par les mots.

« Vous m’avez demandé un signe de ma bonne foi il me semble. Je dois vous l’avouez c’est la première fois qu’on me dit une telle chose. A l’habitude on se contente de me croire sur parole, mais soit. »

Les principales raisons que j’ai de le croire sur parole sont la pression sur Nouchka, que je préfèrerais utiliser défensivement, et l’espionnage que je peux faire sur lui. C’est maigre. De plus, je ne suis pas le genre de personne à considérer l’honneur autrement que comme une variable morale ; or, nous ne sommes pas dans une discussion où, ou même le type de personnes chez qui, la morale est réellement importante. Il est possible que Russell Nash ait un code de comportement propre, qu’il nomme peut-être même code d’honneur, cependant ce n’est pour moi qu’une donnée de plus le concernant. Donnée sur laquelle je n’ai pas l’intention de miser.

Il me demande de le suivre. Je le fais.

Je le fais jusqu’à une porte du décor. Je le fais jusqu’à une nouvelle facette, dissimulée, du millième de ce qu’il a pu voir, aimer, désirer ou connaitre. La lumière extérieure est couverte d’un voile de sang apporté par les tentures qui protègent des regards étrangers. Mes yeux s’agitent un instant, le temps de récolter toutes les informations. A chaque seconde, mon cerveau est capable de traiter plus de données que celui d’un être humain en une vie ; quoi que celle de Russell Nash puissent faire exception. C’est mon don, ma malédiction. Je lis donc les réponses tout en contemplant les hypothèses qu’elles engendrent. J’observe le mobilier spartiate. J’observe la bibliothèque fournie. J’observe la représentation qui est très probablement celle à qui les hommes pensent toujours. J’observe les photographies sans doute d’époques et possiblement liées aux allégeances. J’observe tout ce qui tient dans mon champ de vision en quasi-simultanée.

Russell Nash guide mon regard vers les principaux contenants et m’en révèle les contenus, accomplissant le plus probable. Il en épargne une, cependant, dont l’intérieur est supposé sans pouvoir trouver de confirmation pour l’heure.

Je voulais la tanière du chasseur, je l’ai. L’une des tanières.

Je ne dois pas dire qu’il ne m’a pas fait confiance. Je ne dis rien.

Le tigre se pose dans mon dos. Je ne fais rien.

Il me donne de nouvelles informations sur son premier amour, daté d’il y a vingt siècles. Je me demande si 30 saisons signifient sept ans et demi, quinze ans ou trente ans. Je comprends la perte, d’autant plus dure pour quelqu’un probablement incapable de connaitre la fièvre.
Il me donne des informations sur le tableau, son origine, son peintre. Je fais le lien avec le portrait de l’empereur français. Je fais le lien avec les habitudes collectionneuses et l’intégration à l’élite culturelle et artistique.
Il me donne des informations sur sa lignée, possiblement héritière de son immortalité et impliquée dans son réseau actuel. Il y a tellement de possibles liés à cela.
Il me pose les mains sur les épaules, déclenchant une tension marquée malgré la légèreté du contact. Qu’est-ce qui l’empêcherait de me briser le cou dans l’instant ? Actuellement, il a raison : rien du tout.

Je regarde les possibles et évalue les probabilités qu’il le fasse. Que tout ça n’ait été qu’une embuscade. Je vois également celles que ce soit un test de bonne foi de ma part. Celles qu’il veuille voir le degré de confiance que je lui accorde en réponse au sien. Celles qu’il teste les limites jusqu’où il peut aller avant que je ne réagisse mal. Tant de possibles, sans compter ceux qui impliquent plusieurs thèses. L’esprit conçoit, le cœur ressent.

J’ai peur, cette même peur que le soir précédent où il aurait pu me suivre chez moi. Où il aurait pu m’éliminer dans le bar, avant que toute contremesure efficace ne soit mise en place. Cependant, mon cœur ne s’accélère pas. Je le lui interdis.

« Si c’est un soldat que vous voulez vous devez donner l’objectif, pas seulement des promesses.

- Vous ne voulez pas être un de mes soldats, je respecte votre décision. »

Je ne dis pas cela car il s’agit d’une bonne réponse, car il a l’avantage de la force cette fois. Je dis cela car, comme je l’ai dit précédemment, je n’ai pas l’intention de lui forcer la main. Je dis cela car, comme je l’ai considéré précédemment, c’est le meilleur moyen pour que les choses évoluent par la suite.

« Vous vous proposez comme espion, cela me va. »

Une intelligence, au sens militaire du terme.

« Comme je déduis votre arrivée liée à la situation, je souhaite connaitre vos actions en son sein. Vos commanditaires aussi, cependant j’anticipe que vous ne les trahirez pas pour mes beaux yeux. »

Je prends une inspiration, calme. J’ai mes conflits. Internes. Secrets. Il est capable de les percevoir, de les théoriser. Il n’est pas le premier à faire cela, les marques qui glissent du coin de mes yeux à mes joues en témoignent. Il pourrait être le premier à me briser, cependant. L’autre n’a pas réussi.

« Tout comme moi, vous agissez dans l’ombre. Contrairement à moi, vous travaillez pour d’autres qui restent dans l’ombre. Vous êtes une piste pour les identifier. »

Peut-être ne l’est-il pas encore. Peut-être est-il venu ici dans la perspective d’avoir à y agir, y travailler. C’est une possibilité, même si je ne l’évalue pas comme la plus probable.

« Vous pouvez être un élément stabilisateur ou déstabilisateur pour New York City. Vous voulez vous placer du côté des mutants… sauf qu’il y en a dans tous les camps. Vous verrez, lorsque vous comprendrez pleinement la situation. »

Qu’ils soient mutants ou non, il y a des gens pour vouloir exploiter la situation à leur avantage voire à avoir avantage à l’aggraver. Le tigre connait la mécanique, connait l’humain.

« Je suis du coté qui veut éviter la guerre civile. Les morts inutiles, même si je préfèrerais éviter les morts tout courts. J’anticipe qu’il n’en soit pas question avec vous… et nous avons déjà abordé ce point. »

Je parle trop. Je n’essais pas de gagner du temps. Je n’ai pas l’impression d’en perdre. J’en prends, tout simplement. Nous allons au rythme du tigre, toujours.

« Votre femme, vos enfants… qu’est-ce que cela fait d’aimer ? »
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Erl Linden


Erl Linden

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- résistance aux poisons et à tout ce qui modifie son organisme.
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MessageSujet: Re: Je ne suis pas un héros. (PV: Tessa)   Je ne suis pas un héros. (PV: Tessa) - Page 2 EmptyVen 30 Avr - 23:51

Qu’est ce que cela fait d’aimer ? Il est beaucoup plus simple de répondre quand on demande ce que cela fait de ne pas aimer. Les yeux gris du fauve se baladent de photographie en photographie. Plusieurs vies étalées sur un bout de mur mais qui n’est pas suffisant pour la sienne. Quelle pitié. Les doigts s’agrippent quelques fractions de secondes aux épaules de l’invitée du jour avant de la contourner par la droite, le long des tentures qui tombent lourdement pour lécher le plancher. Les larges épaules se tendent un peu alors que les muscles du cou se contractent pour lever les yeux. Ici un ami, ici un camarade. Guderian qui décore un chef de char après la bataille de France, Hitler qui remet la plus haute décoration à la même personne, le Kaiser qui fait un sourire à coté d’un de ses officiers, toujours le même. Ici une photo d’un commando, la première en couleur, cigare aux lèvres le tigre sourit, beaucoup de souvenirs mais seulement des souvenirs de guerre, de mort. Les yeux continue leur périple, une femme, dans une robe des années 50 sourit sur celle-ci, Marlène Dietrisch est ravi sur l’autre. Tout autour du tableau se mêle la mort et si peu de fois la vie. Un portrait de lui avec un vieil homme, presque un centenaire, mais les même yeux transpercent
l’objectif de la photo. Sortant un paquet de cigarette il en allume une avec son briquet avant de ranger l’intégralité du matériel. Il souffle un épais panache de fumée avant de répondre sans se tourner vers son interlocutrice.

« Si vous avez déjà eu des ailes j’imagine que cela doit y ressembler. Tout semble clair, limpide. Ce qu’on doit faire, ce qu’on peut faire, ce qu’on doit éviter de dire et penser. Cela donne un objectif clair. »

Il aurait été plus facile de répondre à la réciproque. Les mots viennent aisément quand on ne réfléchit pas à qui sera blessé par eux. On traîne, on erre, on survit, comme une goutte emportée dans un torrent. On ne se demande plus si bien ou mal existe on agit tout simplement, comme si c’était le dernier jour a passé sur cette planète. Néanmoins le dernier jour ne vient jamais et si l’heure la plus sombre est celle qui précède l’aube elle non plus ne vient pas.
Fumant tranquillement il passe en revue les photographies, bien sûr il en a des centaines ainsi, quelle splendide invention, c’est à se demander comment l’humanité a fait pour s’en passer tant d’année. Il en décroche une et la regarde un instant. Le vieil homme à ses cotés se tient sur une canne, rabougris, abîmer par l’âge et la vie il ne ressemble plus à l’homme dont Linden aurait voulu se souvenir. Se retournant lentement il va tendre le cadre à la jeune femme pour la laisser voir le cliché des deux soldats en uniforme, le vieux et le jeune. Le jeune est assez facile à reconnaître avec ses cicatrices sur le visage.

« Voilà mon dernier enfant, il est mort pendant la guerre lors du bombardement de Dresden. Il a près de 80 ans sur cette photographie et il est plus qu’heureux de poser à coté de son père mais la vérité est là, aucun de mes rejetons n’a hérité de mon don. Peut être en avait il d’autre mais ça nous ne le saurons jamais. »

Il laisse la photographie dans les mains de la jeune femme et s’écarte légèrement tout en tapant ses cendres dans un cendrier sur pied.

« Non les morts son inévitables et aucun n’est utile. Si je peux sauver des mutants ici je le ferais mais si guerre il doit y avoir elle aura lieue et personne, ni vous ni moi ne pourront l’empêcher. »


Il écrase ce qui reste du mégot et fait craquer son cou pour se détendre mais il ne quitte pas la jeune femme des yeux.

« Vous êtes jeunes Britannia, arrêtez de voir par la guerre, cassez vous de ce cloaque et allez vers des endroits plus bleus ou vous ne risquerez pas de mourir. »
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Tessa Hartley


Tessa Hartley

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MessageSujet: Re: Je ne suis pas un héros. (PV: Tessa)   Je ne suis pas un héros. (PV: Tessa) - Page 2 EmptyDim 9 Mai - 16:56

Je ne suis pas un héros

« Votre femme, vos enfants… qu’est-ce que cela fait d’aimer ? »

Les doigts s’agrippent quelques fractions de secondes aux épaules. Je me retiens de déglutir. Les failles de nos blindages respectifs raisonnent entre elles. C’est pour cela que le tigre peut m’atteindre. C’est pour cela que je peux l’atteindre. C’est pour cela que je peux l’utiliser contre lui, tout comme il peut l’utiliser contre moi. Je suis douée à ce jeu de miroir. J’évalue également qu’il soit plus douloureux de ne plus avoir que de ne jamais avoir eu ; même si ne jamais avoir eu ne permet pas de prendre la mesure du manque.

Les doigts quittent les épaules. Le tigre quitte mon dos. Cette partie du test est finie.

Il avance au-devant des teintures, changeant de décor surcadré tout au long de sa marche. Il traverse le temps. Il regarde le temps traversé. Je le regarde faire, immobile. Nous percevons le temps différemment : lui le parcourt, le vit, tandis que je l’observe, l’anticipe. Néanmoins, j’aime la poésie de cette scène. Personne ne le saura.

Une nouvelle cigarette est extirpée face au souvenir d’un centenaire partageant ses yeux. Je cligne des miens, j’ai compris. J’ai également un accroissement de probabilité pour une possibilité qui consiste à fumer, comme à boire, comme un toc qui se voudrait autodestructeur sans pouvoir l’être.

« Si vous avez déjà eu des ailes j’imagine que cela doit y ressembler. »

Je n’ai jamais eu d’ailes, quelque soit le sens qu’on y applique.

« Tout semble clair, limpide. »

Je connais cela, d’une manière plus froide.

« Ce qu’on doit faire, ce qu’on peut faire, ce qu’on doit éviter de dire et penser. Cela donne un objectif clair. »

Peut-être ne puis-je pas aimer. Tout semble clair, limpide, tout le temps. J’évalue. Ce qu’on doit faire, ce qu’on peut faire, ce qu’on doit éviter de dire et penser. Je prévois. Cela donne un objectif clair. J’agis.

Tourné vers son passé, le tigre me dissimule son visage. Je connais probablement ce qui s’y exprime, cependant. Si ne jamais avoir eu ne permet pas de prendre la mesure du manque, avoir perdu a l’effet inverse. Quant à perdre, perdre et perdre encore… J’inspire profondément.

Le tigre décroche une autre photographie, la regarde. J’en fais de même pour la seconde partie. Un autre vieillard, c’est donc le destin partagé par tous ses enfants. Cette fois-ci, cependant, le tigre revient de son passé et me le présente. De ma main libre, je prends le cadre. Des deux yeux, je le fixe.

Voilà son dernier enfant. Mort entre le 13 et le 15 février 1945 lors d’un raid aérien américano-britannique employant des bombes incendiaires et potentiellement du phosphore. Les pertes humaines estimées sont de 35 000, dont seulement 71.43% ont été identifiées. Il y a meilleure façon de partir, surtout pour un vieillard qui n’avait guère de chance de s’en sortir, seul ou pas.

La vérité est là : aucun des enfants du tigre n’a hérité de son don. Mutation récessive, donc. Peut-être étaient-ils mutants mais le tigre ne le saura jamais. Il se détourne, se débarrasse de cendres qui n’emportent pas assez avec elles. Ou plutôt, trop peu. Je l’ai regardé dès qu’il a bougé et continue de le fixer, les mains pleines.

Les morts sont inévitables, pour le tigre. Aucune n’est utile, pour le tigre. S’il peut sauver des mutants, il le fera. Si la guerre doit avoir lieu, personne ne pourra l’empêcher. Les cendres sont rejointes par la cigarette. Le tigre s’échauffe le cou. Nous nous fixons.

« Vous êtes jeunes Britannia, arrêtez de voir par la guerre, cassez-vous de ce cloaque et allez vers des endroits plus bleus ou vous ne risquerez pas de mourir.

- Je n’avais jamais réalisé voir par la guerre, avant vous, dis-je calmement, énonçant un fait. Cependant, vous avez raison sur ce point. »

Je sous-entends bien plus que je ne dis. Je n’arrive pas à savoir ce que je devrais ressentir face à cela, même si j’ai des hypothèses. L’amertume, potentiellement accompagnée d’un amusement par déni. La tristesse, potentiellement accompagnée d’amertume par acceptation. La colère, potentiellement accompagnée de tristesse par refus d’acceptation. 1818, Caspar David Freidrich, Der Wanderer über dem Nebelmeer ; le Voyageur au-dessus de la mer de brume. Si l’on remplace le dernier élément par des aurores boréales, des cristaux ou quoi que ce soit impliquant des fractales, on en arrive à ma projection. Trop de choix tue le choix, trop de possibilités tue les possibilités. Je tourne mon attention vers d’autres.

Je n’aime pas parler de moi. Je n’ai pas l’intention de parler de mon passé. J’observe les réponses que je peux fournir. J’observe les excuses que je peux fournir, à lui comme à moi. J’observe les éléments qu’elles donnent de moi. Je suis certaine sur le doute : puis-je arrêter de voir par la guerre, alors qu’elle m’a forgée ? Je suis certaine sur les probabilités. Tout cela est tellement distant de moi. Cela ne fait presque pas mal.

« Quand à partir… »

Immobile, je me tourne vers le passé. Vers la guerre civile. Vers l’homme qui m’en a sorti. Un homme que le tigre a rencontré lorsqu’il avait encore ses jambes. Un homme qui les a perdues peu avant de me rencontrer moi.

Je n’aime pas parler de moi. Je n’aime pas parler de mon passé.

« C’est votre souhait. Pourtant, vous êtes là. Peut-être que cet inévitable conflit peut vous apporter quelque chose que la paix ne peut pas. Que ni la cigarette ni l’alcool ne peuvent. »

Les failles de nos blindages respectifs raisonnent entre elles. C’est pour cela que le tigre peut m’atteindre. C’est pour cela que je peux l’atteindre. C’est pour cela que je peux l’utiliser contre lui, tout comme il peut l’utiliser contre moi. Je suis douée à ce jeu de miroir.

« Nous avons plusieurs choses en commun. »

Je pourrais y ajouter tant de choses que je les tais, laissant la polysémie pleinement s’exprimer et la compréhension de Russell Nash sélectionner celles qui lui parlent le plus.

Je recommence à bouger, cependant. Je tends la photographie, le souvenir, puis ce verre que j’ai refusé de céder. Mon buste se penche légèrement en avant pour les accompagner. Ma tête légèrement en arrière pour que le regard continue de faire face. Mes favorites s’agitent autour de mon visage. Quant à l’expression de celui-ci… un fin sourire, un triste sourire, s’empare des lèvres comme des yeux.

« Cela inclus les enjeux qui m’ont amenée à ce face-à-face. Peut-être qu’avec le temps, nous pourrons les dépasser. »

Pas pour l’instant. Je tais les probabilités liées à cette anticipation ; elles n’ont pas assez de fiabilité pour être valables, pour l’heure. De plus, reste le fait que certaines sont teintées d’espoir.

« Si vous souhaitez essayer de me faire arrêter de voir par la guerre, c’est une leçon dont nous pourrons peut-être apprendre tous les deux. »

Lorsque j’aurai de nouveau les mains libres, je porterais la seconde au manteau que la première supporte de son avant-bras.

« Je peux vous proposer même lieu, même jour, même horaire mais dans un mois, afin de savoir ce que vous aurez à m’y dire. »

Je ne m’imposerai pas plus que le nécessaire. Pas moins non plus. Je suis consciente des polysémies du cloaque et des risques de mourir dont le tigre m’a parlé. Je n’ai volontairement pas relevé. Je ne reviendrais pas sur notre accord et le faire depuis l’autre bout du monde ne m’intéresse pas, à défaut d’être une impossibilité.
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