Tessa, Sage [Terminée]

Entraînement :
Perfectionnée par mon parcours de vie et mes pouvoirs, ma force de volonté est hors du commun. Elle me permet de résister aux horreurs du monde et à la plupart des tentatives de contrôle mental et de possession.
Ensuite, grandir dans la guerre civile afghane a affuté mes capacités de survie et de combat. Cela inclus l’utilisation des armes blanches et à feu, mes pouvoirs me permettant de toucher avec une précision de 99% lorsque je tire au coup par coup jusqu’à la portée pratique de l’arme même si la cible et moi sommes en mouvement.
En combinant mes pouvoirs et l’entrainement, je suis devenue une artiste martiale surhumaine. Je possède la force normale d’une femme de mon âge et de ma constitution engagée dans une activité physique régulière intense, ce qui tend à devenir une faiblesse maintenant que j’ai passé quarante ans, et peux vaincre de grands maîtres ou de multiples adversaires.
L’entrainement parallèle aux X-Men m’a aidée à perfectionner mes talents d’actrice et d’espionne ainsi qu’à piloter des véhicules terrestres et aériens.

Connaissances :
Grâce à mes pouvoirs, je suis une polymathe dotée de connaissances encyclopédiques. Il est à noter que j’apprends principalement des savoirs publiés par les autres. Cela fait de moi une experte en ingénierie, capable d’améliorer des concepts existants plus que de créer de nouvelles technologies, en génétique mutante, en médecine et en médecine légale. Je suis également une excellente enquêtrice, notamment douée dans la lecture du langage corporel et des micro-expressions, ainsi qu’une tacticienne et un stratège d’élite.
Grâce à mes pouvoirs et à la formation à l’Institut Xavier, je suis une hyper-polyglotte, capable de parler couramment cent-vingt-trois langues dont les quarante répertoriées en Afghanistan, une excellente assistante tant de direction que personnelle et exécutive, ainsi que l’une des meilleures pirate informatique du monde, capable d’accéder à toutes les bases de données de la planète.

Pouvoir(s) :
Je suis une mutante dont le cerveau est l’équivalent humain d’un super-ordinateur. Cela me permet de également disposer d’une télépathie mineure et de concevoir des gadgets technologiques.

Ma capacité primaire est d’analyser un nombre surhumain d’informations à chaque instant. Ce processus est inconscient, n’accélérant pas ma vitesse de pensée, et me permet d’effectuer un grand nombre de tâches simultanément : des calculs complexes, des analysent sur les situations présentes et des anticipations des futurs immédiats possibles, etc. Il est à noter que ces processus ne sont pas infaillibles et que je peux faire des erreurs.
Première conséquence de cela, je suis capable de faire appel à n’importe lequel de mes souvenirs avec une clarté parfaite, comme si je possédais une mémoire eidétique constamment active. Cela ne me permet pas de penser à tout, puisqu’il faut faire appel au souvenir comme de norme, mais rend mes capacités d’apprentissage instantanées.
Autre effet secondaire de mon super-cerveau, j’ai la capacité à activer simultanément plus de ses zones que de norme et donc de disposer d’un contrôle conscient sur des mécanismes biologiques d’ordinaire inconscients. Je suis ainsi capable d’influencer ma physiologie, comme par exemple la vitesse de mon cœur ou l’action de mon système immunitaire. Je peux notamment "redémarrer" mon cerveau, chose qui m’éclairci l’esprit quand je suis sonnée ou au bord de l’inconscience.
De même, les capacités de transmission plus rapides et le contrôle biologique affiné me permettent de posséder une kinésie surhumaine. Je peux agir à une vitesse équivalente à celles des réflexes humains et mes gestes bénéficient d’une précision et d’une coordination parfaite. Je peux refaire tout geste observé, dans les limites de ma condition physique, mais ne dispose pas de réflexes à proprement parler.
Ensuite, mon cerveau filtre les flux de données à la manière d’un pare-feu mental. Toute tentative d’entrée dans ma tête par télépathie s’heurte à lui et il faut trouver une faille, dans celui-ci ou pour que j’accorde l’entrée, afin de l’outrepasser. Les meilleurs télépathes au monde, comme le fut Charles Xavier, sont capables de le faire mais pas forcément de se défaire de ce qui se passe une fois dans mon esprit.
En effet, la vitesse de traitement des données permet une capacité de réflexion des attaques mentales, qu’elles soit d’origine télépathique ou non (par exemple une possession physique). Mon cerveau redirige les effets, vers l’attaquant si possible ou au moins l’extérieur voire des zones de dommages contrôlées (souvenirs inutiles par exemples).
Cette capacité a évoluer en un sens psychique, mon cerveau projetant mes propres ondes mentales autour de moi à la manière d’une écholocalisation mentale. Sur 100m, je possède une sorte de proprioception qui détecte les formes de vie, distingue si elles sont végétales, animales, humaines voire mutantes.
Le processus est si efficace qu’il me permet d’identifier les pouvoirs des autres, exprimés ou latents.
Enfin, je suis capable de transmettre des données à un ou plusieurs esprits, à la manière d’un télépathe. Cependant, je dois tout envoyer d’un coup, à la manière d’un "email mental", et ne peux recevoir de réponse à moins que l’autre parti ne soit lui-même capable de l’envoyer.

Parallèlement, les vastes connaissances que mon super-cerveau m’a permis d’acquérir et l’expertise en ingénierie qui en résulte m’ont permis de créer des équipements spécialisés.
Les plus utiles d’entre eux sont les Cyberlunettes. Il s’agit de paires de lunettes intelligentes qui possèdent un modem capable de se connecter au réseau internet par satellite, des caméras et des micros miniatures, un projecteur holographiques 3D et des senseurs capables de détecter les résonnances télépathiques, les sources d’énergie et d’analyser les circuits électroniques. Il est possible de connecter différentes paires de Cyberlunettes pour qu’elles transmettent des données entre elles et elles peuvent s’interfacer avec les ordinateurs et autres technologies semblables. Grâce à elles, je suis capable de mettre à profit mes talents d’informaticienne et de pirate informatique, le projecteur et les caméras permettant de créer un clavier holographique.
Ensuite viennent les des balles anesthésiantes. Subsoniques, elles remplacent le matériau traditionnel du projectile par un anesthésique solidifié qui, une fois tiré, se transforme en aérosol sous les frottements de l’air. Elles sont ainsi capables de s’infiltrer à travers les tissus non-hermétiques et les tissus biologiques et chacune permet d’assommer un humain de constitution normale pendant une heure.

Evidemment, mes pouvoirs possèdent leurs défauts. Ma plus dangereuse faiblesse vient de mon cerveau mutant : si l’on me prive de mes pouvoirs, on me conduit dans un état végétatif.
Ensuite, ma réflexion des attaques mentales n’affecte pas les phénomènes modifiant mon cerveau par des biais qui ne peuvent pas être redirigée où que ce soit par le seul traitement des données ; comme par exemple un contrôle mental à base de phéromones ou de nanites.
Enfin, si je suis capable de bouger plus vite physiquement, je me fatigue proportionnellement.

Recensement :
Officiellement, je suis une mutante dotée d’un super-cerveau. Les Cyberlunettes et les munitions anesthésiantes ont également été brevetées.

Je suis seule. Aussi loin que je m’en souvienne, je l’ai toujours été. Selon toute probabilité, je le serais toujours.

Ma mutation est la première chose qui m’esseule. J’évalue, je prévois, j’agis. J’analyse chaque situation afin d’anticiper les futurs possibles et de réagir de manière à favoriser l’un d’entre eux. Cela est naturel et instantané pour moi mais peut créer un malaise et amener les gens à me percevoir intrusive voire mécanique. Il faut reconnaitre que, non contente d’être pragmatique, j’ai des difficultés à prendre des décisions ne faisant pas appel à un raisonnement logique. Je ne suis pas douée avec les émotions et les sentiments, ayant d’ailleurs tendance à ne pas les exprimer alors même que je les ressens. Cela m’amène à somatiser et à avoir un tempérament solitaire. Si je suis réservée et froide, je ne rejette pas le contact. Fonction des personnes je tends soit à susciter l’intérêt, mes facultés devenant une attraction ou provoquant l’admiration, soit à provoquer le rejet, à cause de mon côté "bizarre" ou de mes difficultés de socialisation.
Celles-ci sont encore aggravées par mon enfance. Grandir dans la guerre d’Afghanistan m’a appris à survivre, pas à vivre. Grace à elle, je suis autonome, patiente et d’un grand calme. Cependant, je n’étais en rien préparée à la vie en société. Je m’étais construite en ne comptant que sur moi-même et était persuadée que dépendre des autres était affaire de faiblesse. Je n’avais jamais connu les commodités du monde occidental et était totalement étrangère aux jeunes gens de mon âge. J’avais l’impression de ne pas appartenir à ce monde, à leur monde, voire de ne pas y avoir de place. Je ne m’étais jamais sentie aussi mal, aussi étrangère, aussi perdue. J’avais des gens pour vouloir m’aider cependant je n’étais pas des plus réceptive à leur action. J’ai fait ce que j’avais toujours fait. J’ai évalué, j’ai prévu et j’ai agis. J’ai adopté les comportements adéquats, mentant et jouant des rôles, m’éloignant de qui j’étais réellement. J’étais mieux entourée mais toujours seule.
Finalement, on a exploité cela. J’étais capable d’être n’importe qui, de jouer n’importe quel rôle, alors on m’a entrainée pour que ce soit ma place. Une espionne. Je n’avais plus à vivre dans la société mais bien à y survivre. Je n’avais plus à m’interroger sur ma place en son sein, seulement à me la faire. Les objectifs étaient plus clairs. Feindre jusqu’à le devenir. J’avais toujours eu une maturité et une perception supérieures à ceux de mon âge et de mon entourage, ainsi je pouvais désormais en user via mon intelligence. Tout prenait un sens. Cependant, tout devenait rôles et mensonges. Cela ne m’importait pas, je savais que j’étais utile à des gens en faisant cela, que j’aidais leur cause. C’était ma manière d’être une X-Woman, d’œuvrer à un monde meilleur. Seulement, je n’étais pas une x-woman. Seulement, je n’œuvrais pas dans ledit monde. Non contente d’être seule, je risquais d’être considérée comme une traitresse. L’ironie de cela ne m’échappe pas : je suis loyale au point de sembler trahir, j’aide les gens sans jamais leur dévoiler qui je suis réellement. Tout le bien que je peux faire en marge de mes objectifs réels ne semblera être plus qu’un moyen s’ils sont découvert et toutes les relations que je peux me créer deviennent, de facto, factices.

Car j’en crée, via mes alter-égos. Ici, je parlerais surtout de Tessa Hartley. Enfin, Lady Tessa Hartley comme sa fierté me le fait souligner. Elle tient beaucoup de moi mais a supplanté plusieurs parties de ma personnalité d’origine, depuis le temps que je suis elle. Elle est bien éduquée, polie, serviable et perfectionniste. Une britannique, parfois clichée ; c’est ma fascination pour cette culture qui m’a dirigée vers elle. Son port altier et victorien est à la fois logique et utile à palier à mon propre manque d’expressivité. L’altruisme dont elle fait preuve est doux et distant. Bien qu’elle soit taciturne, elle n’en est pas moins sage. Elle n’aime pas parler d’elle et s’intègre comme une bonne HPI.
Voilà un point commun à la plupart de mes rôles. Posséder un Haut Potentiel Intellectuel me permet de justifier la plupart des traits liés à ma mutation et renforce la cohérence du personnage, lorsque celle-ci en fait partie. A mon instar, ils tendent à être curieux et avoir soif d’apprendre, à ma manière du moins ; puisque je le fais instantanément. Cela accroit encore la tendance à se passionner aux limites de l’obsession pour un sujet, qui change aussi régulièrement que subitement, et à vite sombrer dans l’ennui. Le sens de la justice et la difficulté à supporter l’échec sont également des traits récurrents, bien qu’ils me soient étrangers.
Plus naturel, mes alter-égos ont souvent des capacités opérationnelles. Que cela soit justifié par leurs pouvoirs et/ou leurs entrainements, ils sont capables de se défendre et de se battre. Tout comme moi, ils possèdent donc des traits de caractères liés : une forte volonté, une grande discipline, un esprit tactique et stratégique, parfois un leadership de compétence plus que de charisme bien que du bagou et du charme superficiels puissent être d’usage. Certains sont nobles, d’autres sauvages. Certains s’assument calculateurs, d’autres semblent impulsifs. Tous sont capables de garder leur sang-froid dans le feu de l’action et de prendre des décisions difficiles, dans la mesure où je le suis.

En conclusion, je mérite mon nom de personne non-identifiée. Nul ne me connait réellement et tous ne voient de moi que ce que je souhaite montrer ; ce qui se limite trop souvent à des rôles et des fragments de ma vraie personnalité.
Je suis seule. J’étais prédisposée à l’être et j’en ai fait le choix.
Cependant, vivre la crise de milieu de vie me fait vouloir autre chose. Une autre chose qui, je le sais, sera un château de cartes considérant ce sur quoi il est construit. J’évalue, je prévois, j’agis. S’il y a un moyen, je le trouverai.