AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

 

 Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Neil Rasmussen

Type vaguement hostile
Neil Rasmussen

Messages : 42
Pouvoir : Guerrier berserker
- Aura terrifiante quand le pouvoir s'active.
- Quasi invulnérabilité
- Force maximale de 100 tonnes
- Agilité et endurance accrues
- Haute longévité
- Peut transmettre une partie de son pouvoir à d'autres pour une courte durée, sous certaines conditions.
Date d'inscription : 17/09/2020

Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."  Empty
MessageSujet: Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."    Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."  EmptyDim 20 Déc - 23:32

Neil RasmussenJake Kilmer

gif
Infos générales
avatar
Nom : Neil Rasmussen.
Autre(s) identité(s) :
Will Ironside, Red Eyes, Le Tatoué
Age : 20 ans
Origines :
Américain, Californie. Père d’origine norvégienne.
Métier/études :
Pas eu le temps de terminer le secondaire. De toute façon, les études c’est juste un truc de riches pour faire croire aux pauvres qu’ils auront un avenir avec de bonnes notes. Aujourd’hui, je prends ce qui se présente pour m’en sortir. Des petits boulots au black. Quand on me prend la tête, je démissionne. Mais faudrait que je me trouve un truc sérieux, un truc qui rapporte avec mes conditions.
Signalement :
Y’a déjà un avis de recherche. Ça doit ressembler à un truc du genre, jeune homme châtain clair au regard blasé couleur noisette. Deux anneaux d’oreille à gauche. Tatouages runiques sur tout le haut du corps. Gueule d’ange sociopathe (dédicace à mes psy de prison). Carrure solide du mec habitué au combat et à la survie.


Mes capacités



Entraînement :
Neil a remporté plusieurs tournois de boxe régionaux malgré un investissement apparemment minimal. Il s’est exercé à la survie seul et sait manier un couteau pour le combat. Il est resté un mois en autonomie complète dans la forêt du Nevada, a été capable de survivre à l’attaque d’un ours et même de le tuer.


Connaissances :
Neil a une bonne maîtrise de la survie dans la nature mais il n’est pas certain que cette compétence soit très utile en ville. Il est surtout capable de lire le vieux norrois, de comprendre les runes asgardiennes, leur fonctionnement et de les associer ensemble pour créer les effets magiques qu’il recherche. Il est capable de créer de petites illusions en temps limité en inscrivant des runes sur des objets.


Pouvoir(s) :
Berserker : Le guerrier berserker partage l'esprit d'un animal féroce, ici un ours. Quand le pouvoir est activé, son agilité et toutes ses perceptions sont améliorées. L'esprit de l'animal ne souffre plus des entraves de la pensée humaine, comme le doute ou la peur. Le sortilège du berserker modifie également l'apparence physique, même s'il s'agit en réalité d'une illusion qui se veut effrayante et décourageante. Le sujet semble alors avoir des yeux rouges, des crocs, des griffes, et dépasser les deux mètres. La vision est assez terrifiante pour pétrifier d'effroi les adversaires les plus sensibles.
Quand le sort reste passif, Neil a une allure tout à fait normale. Il garde cependant des améliorations physiques latentes comme la résistance à la maladie, au poison, une longévité et endurance accrue car la magie Asgardienne traverse tout son corps.  

La Force d'Odin : Le sort du berserker émane directement de la force d'Odin, ce qui confère au porteur une quasi-invincibilité. L'aura magique autour du berserker le rend insensible aux blessures physiques « classiques », et très résistant en général. Les lames et le feu ne sont d’aucun effet sur eux. La force du berserker est supérieure à la moyenne Asgardienne avec une capacité à soulever sans difficultés jusqu'à 60 tonnes, et 100 à son maximum.
Le déploiement d'une telle force est cependant épuisant pour un berserker. Il ne semble pas possible de maintenir cet état à son maximum plus d'une heure sans y risquer sa vie. La perte de connaissance semble fréquente une fois le pouvoir désactivé. Des « éveils » de la fureur trop fréquents peuvent avoir des conséquences sur la capacité de remission mais aussi sur la santé mentale du sujet. Les humains capables de supporter cette magie sont très rares.

L'appel du berserker : Un guerrier berserker peut transmettre sa fureur et son invincibilité de manière temporaire à toutes les personnes qui entendront son appel. Le partage du pouvoir réduira cependant sa propre force. Mais plusieurs guerriers capables de soulever jusqu'à 50 tonnes à canaliser en valent souvent plus qu'un seul plus puissant. L'activation de ce pouvoir nécessite cependant de faire résonner sa voix sous un bouclier en métal asgardien.


Recensement :
Il est connu des services de police et du FBI que Neil Rasmussen a développé le pouvoir du berserker et donc une force ainsi qu’une résistance surhumaines, mais il fait son possible pour qu’on évite de connaître sa véritable identité.


Ce que je suis



EXTRAITS D'ENTRETIENS SUR L'AFFAIRE RASMUSSEN

Un professeur du lycée : « C'était un élève tranquille. A part lui demander de retirer son bonnet à plusieurs reprises, je n'ai jamais rien eu de particulier à lui reprocher. J'avais fini par le laisser lire et gribouiller en cours, comme la plupart de mes collègues, en constatant qu'il répondait toujours et avec justesse aux questions qu'on lui posait quand je pensais l'interroger par surprise. Il le faisait d'ailleurs avec une nonchalance à vous faire culpabiliser de l'avoir tiré de sa bulle. Ce n'était pas un mauvais garçon. En fait, je pense toujours que c'est un bon garçon. »

Père de Neil : « Nous avons toujours été une famille unie. Je suis aussi choqué que tout le monde par ce qui est arrivé et je ne pense pas que Neil ait voulu aller si loin. Vous avez bien vu comme il semble regretter son geste, n'est-ce pas ? Mon fils n'est ni un sociopathe, ni un déséquilibré ! Je vous accorde qu'il a fait une bêtise, une grosse bêtise même… Il avait des projets pour la suite de ses études, j'en suis sûr, et vous avez bien vu son bulletin. D'accord, ses notes ont baissé dernièrement, mais jamais assez pour être sous la moyenne. C'est un garçon qui mérite qu'on lui laisse une chance. Vous ne pouvez pas le priver d'avenir pour une erreur d'adolescent ! Neil ne se serait jamais énervé sans raison. Il n'aimait pas les injustices. Qui sait ce qui serait arrivé s'il n'était pas intervenu ? Que faisait le corps enseignant ? Nous parlons tout de même d’un élève qui a voulu mettre le feu à un autre... »

Mère de Peter : « On ne peut pas laisser courir de pareil dégénérés dans la nature ! Je ne me bats pas seulement pour mon fils Peter. Je me bats aussi pour avoir l'assurance que cet espèce de punk sera empêché de nuire pendant un moment. On relâche trop facilement les mineurs de nos jours. Mais certains signes ne trompent pas. Vous avez vu comme moi la vidéo prise avant que ce fou furieux ne parvienne à exploser le téléphone. Une telle violence à cet âge ne vous alarme-t-elle donc pas ?
On devrait s'inquiéter plus tôt des adolescents qui restent dans leur coin, avec des individus aussi suspects qu'eux, à écouter leurs musiques de sauvages. Ils ne veulent pas s'intégrer, ils le revendiquent eux-mêmes. Et voilà à quoi ça mène ! Il était sans doute ivre ou drogué au moment des faits. »

Une camarade de classe : « Ouais, Neil fumait souvent. C'était peut-être pour ça qu'il était toujours aussi détendu. D'ailleurs, il disait lui-même que c'était pour ‘supporter nos sales gueules’, mais je crois que c'était à moitié pour rire. On sait jamais exactement avec lui. Il pouvait boire pas mal en soirée aussi, mais il a jamais été ivre à l'école, ça c'est sûr.
Après, c'était un élève comme un autre pour moi. Il était pas très bavard ou, en tout cas, il avait pas envie de l'être avec moi, parce qu'il avait l'air de bien se marrer avec d'autres. Je peux juste dire que je le voyais comme quelqu'un de posé et que je ne m'attendais pas à ce qu'il s'emporte comme ça… Même si, honnêtement, il a eu raison d'intervenir. C'était pas la première fois qu'il décidait de protéger un élève. En général, il lui suffisait d'arriver pour calmer le jeu parce qu'on sentait qu'il fallait pas le chercher. Je lui ai toujours trouvé une présence rassurante pour ça.
Mais là, c'était différent. Il était excédé. C'est pour ça que j'ai sorti mon téléphone pour filmer. J'ai senti que ça ne se passerait pas comme les autres fois. Il y avait ce regard... Seulement, il ne m'a pas laissé le temps de le capter. Je n'ai pu sauvegarder qu'un snap. Ensuite, il m'a arraché le téléphone des mains et l'a fracassé par terre en me hurlant de dégager. Si vous aviez vu son regard… Il était comme possédé. J'ai cru qu'il allait me tuer. Je tremble encore rien que d'y penser. »

Terry : « Il faut arrêter de raconter que Neil était un gentil garçon inoffensif. Rien à fiche de la vision idéalisée que ses parents avaient de lui, et des enseignants qui étaient contents de l'entendre participer en classe quand un sujet arrivait à l'intéresser. C'est mon meilleur pote. Bon, OK, j'avais pris mes distances avec lui ces derniers temps, mais je sais de quoi je parle, de qui je parle.
Insister sur le côté mec calme qui a soudain pété un câble, c'est le meilleur moyen de le faire passer pour un malade mental. Franchement, il est sans doute plus sain et réfléchi que la moitié de l'école, et je dis ça pour éviter l'exagération. Il est tout à fait capable de s'exprimer comme vous et moi quand il en a envie. Il en a juste pas envie avec grand monde par ici.
Son truc, c'était la musique. Quand on se retrouvait pour composer au local, c'était pas du tout la même personne. Il avait un tas de bonnes idées. Mais, comme je l'ai dit, c'était pas un gentil. Les autres font comme s'ils étaient étonnés alors qu'ils savaient très bien qu'il fallait pas le chercher. Et puis ça n'avait rien à voir avec de la violence gratuite. Il n'a fait que défendre un crétin que je lui avais dit d'arrêter de fréquenter. Mais il est comme ça Neil. Voilà son seul problème, c'est un gros con qui devrait penser un peu plus à sa gueule au lieu de se mêler des emmerdes des gens plus faibles que lui. Je lui avais dit qu'un jour, il allait finir par craquer, à tout prendre sur lui comme ça. »

Neil : « Je ne peux pas effacer ce qui est arrivé. Qu'est-ce que mon point de vue pourra changer ? Je ne suis pas assez stupide pour croire que la vérité, l'honnêteté ou ce que vous voulez, triomphera. On retiendra la version la plus arrangeante. Je ne vois pas comment cette version pourrait aller dans mon sens. J'ai tué un adolescent sur un coup de colère. Ce sont les faits. Je suis censé dire que je le regrette, pour sauver les apparences, mais, vous savez quoi ? Je préfère être franc plutôt que passer pour un mec impulsif qui n'a aucune idée de ce qu'il fait et dont les émotions varient selon les opportunités du moment. Je sais que vous préférez excuser ces gens. Moi, je les déteste.
Oui, j'ai eu conscience que je risquais de tuer Peter. Et j'ai même eu le temps de me poser cette question : Est-ce que sa mort serait un problème ? La réponse était « non ». Je n'ai donc pas essayé de me refréner. Aujourd'hui, je ne vois pas l'intérêt de prétendre que ça m'affecte. J'y ai réfléchi mais, je suis désolé, ça ne me fait rien. J'ai du mal à me dire que ce n'est pas une bonne chose pour tout le monde, à part pour sa famille, sans doute. Mais si le comportement d'un adolescent est le résultat de son éducation, alors tant pis pour eux. Aujourd'hui, je regrette de l'avoir fait comme je regretterais de m'être jeté d'un toit et cassé une cheville. Je me suis mis dans une situation qui a favorisé cette perte de contrôle. Ça, je le regrette.
Et pour répondre à votre autre question : Non, je n'ai pas envie de finir enfermé ni d'être traité comme un criminel. Mais, je ne vois même pas pourquoi vous me le demandez. Personne ne répondrait oui à cette question. »

Josh : « J'ai toujours trouvé Neil assez bizarre, un peu barge même. A l'origine, j'avais accepté de l'intégrer au groupe avec Terry parce que trouver quelqu'un de motivé pour jouer de la basse, c'est super dur. Mais lui, ça le dérangeait pas. Il trouvait même très bien de pouvoir rester en retrait, alors qu'il était meilleur guitariste que Debbie. Il l'a aidée à s'améliorer sans jamais le lui signifier.
Au début, j'ai trouvé dommage sa tendance à rester dans son coin. Je pensais qu'il avait besoin d'aide pour s'intégrer. Je peux vous dire qu'il s'est bien fichu de moi. Il me laissait lui parler dans le vent, en fait. A côté de ça, il sortait avec les plus belles filles du bahut.
Ce mec avait une aura clairement dangereuse. Et il était vraiment parti dans des délires étranges ces derniers mois. Il avait demandé à Terry de lui faire un tas de tatouages sur les bras, dans le dos, et même le cou, et il disait que c'était juste des runes viking. J'ai surtout trouvé que ça lui donnait un air de neo-nazi. En plus, Terry, il débute dans le tatouage. Alors ça faisait plutôt tatouage de taulard. C'était vraiment douteux. ça a beau être un pote, je peux pas le couvrir envers et contre tout. On m'a dit qu'il avait mordu Peter à la gorge et lui avait lacéré le dos. C'est vrai ? »

Terry : « Des tendances neo-nazies ? Qui a balancé cette connerie ? J'ai acheté du matos pour faire des tatouages l'hiver dernier et j'avais besoin de cobayes. Neil s'est porté volontaire parce qu'il me fait confiance. Et il a toujours bien aimé l'Histoire. Quand il s'intéressait à un truc, c'était jamais à moitié. Son truc du moment, c'était les vikings, à cause de ses origines. Il avait appris le vieux norrois tout seul, on avait même un projet musical à deux autour de ça. »

Haley : « Je n'ai jamais vraiment fait attention à lui avant de comprendre qu'il s'intéressait à moi. Et, très franchement, ça m'a surprise. Avec sa dégaine de crasseux, je voyais pas ce qu'il voulait faire avec une fille comme moi. S'il voulait me plaire, il aurait dû faire plus d'efforts ! Mais bon, cet idiot y est arrivé quand même. Notre aventure, c'était il y a un an. Si j'ai fait le voyage depuis mon université, c'est parce que je ne doute pas de son potentiel. Bon, je l'ai largué à l'époque mais… En fait, j'espérais… Bon, j'ai l'impression d'être un peu responsable de la situation. Je n'aurais pas dû lui dire qu'il manquait d'ambition et qu'il ne réussirait jamais rien dans la vie, contrairement à moi. J'ai été dure. Et on dirait pas que ça l'a secoué dans le sens que l'espérais. Je peux le voir ? »

Neil : « N'attendez pas d'autres commentaires de ma part. On cherche depuis trop longtemps à me donner un rôle qui ne me correspond pas dans cette école. Et je devrais me plier à chaque portrait qu'on m'a collé sur la gueule. Alors, pour une fois, laissez-moi tranquille, on décidera pour moi comme on l'a toujours fait. Qu'on arrête de me trouver intéressant, violent, cruel, tranquille, sage, délinquant, sensible, sociopathe et je sais quoi d'autre. Allez tous vous faire foutre, et surtout toi Haley. »

RAPPORT DU PSYCHIATRIQUE DU SUJET
« L'évaluation psychologique de Neil n'indique pas de troubles particuliers mais son cas reste préoccupant. Ce n'est pas un patient très bavard, car il ne montre aucune bonne volonté. Il serait inutile de poursuivre les entretiens à l'heure actuelle. Le patient s'obstine à répéter qu'il regrette d'avoir perdu le contrôle de sa vie, en refusant de considérer l'accusation de meurtre retenue contre lui.
Dans l'ensemble, nous n'avons pas un profil d'adolescent à problème. Bonne famille, vie sociale correcte, résultats scolaires convenables, un garçon apprécié et que presque tout le monde souhaiterait pouvoir aider à obtenir un allègement significatif de la peine.
J'ai l'impression qu'il me manque des éléments de compréhension. Mais, sans la coopération du patient, rien ne sera possible. Le sujet est très méfiant, il se veut insondable. A ce stade, il est impossible d'écarter un risque de récidive. Le sujet reste très flou lorsqu'on l'interroge sur ses motivations à se « mutiler » autant le corps avec des tatouages. Le patient ne montre pas assez d'émotions pour que l'on puisse lui estimer un caractère impulsif ni dominé par l’ego. Il semble au contraire capable de nuance et de recul. La thèse du coup de tête immature autant pour l'assassinat de Peter que pour les tatouages ne peut pas être validée. Il était parfaitement conscient de ses actes et semble même en assumer les conséquences. »



Histoire



Si je vous dis “Californie”, je suis certain que votre cerveau est déjà parti en voyage dans un état ensoleillé, plein de promesses de gloire et de richesse. Vous êtes à vous prélasser sur les belles plages de la côte ouest, à prendre des photos depuis le Golden Gate de San Francisco, à faire des folies à Las Vegas et à vous jouer les cow-boy en bob de touriste dans la Vallée de la Mort. Ce qui est sûr, c’est que vous n’êtes certainement pas à Stockton. Vous n’avez sans doute même jamais entendu parler de cette ville. C’est là qu’échouent ceux qui n’ont pas assez d’argent pour la grande vie à San Francisco, pas assez de relations, pas assez d’ambition. Stockton, c’est la misère de jour comme de nuit. L’été, il fait chaud à en crever, mais sans la mer. Le soleil brille à vous donner le vertige et, la pluie, faut pas compter dessus. Elle se pointe juste en hiver. Et elle tombe, tombe, tombe. Les Noëls magiques sous la neige, on les voit qu’à la télé. Chez nous, c’est en imperméable sous un ciel gris. Stotckon, c’est ma ville, là où mes parents ont décidé de s’installer parce qu’il y avait du travail, de quoi se faire une situation d’honnêtes gens, ce genre de chose. De quoi s’enterrer avant d’être vieux.
Je peux pas dire que j’aie passé une mauvaise enfance. On était la famille moyenne parfaite. La jolie maison dans le quartier pavillonnaire, les parents avec un métier qui fait joli sur un CV d’écolier, professeur de musique pour ma mère, éducateur spécialisé pour mon père, et moi, un gamin tranquille et imaginatif. C’est ce qu’ils vous diront. C’est ce qu’ils ont dit au procès. J’étais dans mon monde pour ne pas avoir à affronter le monde. Je dessinais, j’apprenais la musique, je m’intéressais à tout ce qui me passait sous les yeux, j’avais des amis, j’avais des “amoureuses”, comme on dit à cet âge, pas d’histoires, pas de problèmes. Quand mes parents m’ont demandé de choisir un sport pour cocher toutes les cases de la bonne éducation, j’ai opté pour la boxe. Quand on me demandait pourquoi je ne voulais pas rejoindre le club de football de mes camarades, je répondais que je préférais être capable de me défendre et de protéger les autres plutôt que savoir attraper une balle. On me disait que c’était très noble de ma part. La bonne blague. En même temps, j’avais un côté très con. On vous dira mignon, mais tout le monde sait ce que ça signifie.
Tenez, il y avait eu cette fille, Julia, que j’avais croisée en vacances l’été de mes dix ans. Baie de San Fransisco, la grande vie, enfin, pour trois semaines payées par tes économies avant le retour à la case départ. Je sais même pas comment on a fait pour s’entendre. Elle venait d’Espagne et je comprenais rien à l’espagnol. Mais, à la fin, elle m’a offert un bracelet tressé qu’elle avait fait elle-même, pour qu’on reste lié malgré les kilomètres, les océans, les années, tout ça. J’avais pas de cadeau pour elle. J’ai même pas tenté de lui demander une adresse ou un numéro. Mais le bracelet, je l’ai gardé jusqu’à mes treize ans. C’était déjà pas un ouvrage terrible, et il devenait vraiment dégueulasse avec le temps. Mais je l’ai gardé, même si j’ai fini par acheter d’autres bracelets pour le couvrir, en cuir, en bois, en métal, parce que ça commençait à m’énerver. Sauf que j’arrivais pas à le couper. Je trouvais ça cruel, c’était comme trahir une promesse, je me sentais piégé, même si elle en avait sans doute plus rien à fiche de moi depuis un bail. Mais voilà, j’étais pas mignon, j’étais juste con. 

L’adolescence, c’est la tempête, le début des vrais problèmes, la vie que tu peux plus fuir et qui t’éclate droit dans la face. Pour moi, ça allait, au début. J’ai toujours su me tenir à distance des autres et inciter les autres à se tenir à distance. J’étais pas le genre de gamin auquel on cherchait des problèmes, mais j’attirais ceux qui en avaient. Fatalement. Logique de survie. Si tu n’utilise pas ta force pour écraser ou exploiter les faibles, ils s’agglutinent autour de toi, c’est ce que me disait mon pote Terry. Mon meilleur pote jusqu’au procès, mais je lui en veux pas.
Quand Terry m’a récupéré dans son groupe de métal pour faire le bassiste, j’étais encombré d’une bande de filles et de types nuls, ce qui était un double problème. Les filles, ça attire les jalousies à tous les niveaux, les nuls, ça te colle aux basques et, dans tous les cas, ça te fait peser une lourde responsabilité sur les épaules. Mais c’était ma faute. Je l’avais pas cherché volontairement. Ça s’était fait comme ça. Deux, trois coups dans le nez à des types qui en emmerdaient d’autres, parce que c’est comme les moqueries, un coup dans ta gueule, c’est gratuit, la rumeur vraie qui s’est mise à circuler comme quoi je faisais de la boxe, et du monde s’est rassemblé autour de moi. J’avais choisi une copine assez vite, celle qui semblait la plus sympa (c’était Mary), parce que c’était pas un truc qui me semblait difficile, de plaire à une fille. Alors, pourquoi pas ? Mais je l’aimais même pas. J’avais un meilleur ami autoproclamé, Eddie, que je pouvais pas supporter. Toujours à me parler de ses histoires et problèmes sans intérêt ni solution. Enfin, si. La solution c’était moi. Pour lui éviter de se faire taper, pour lui souffler les réponses en maths. C’était pas possible d’avoir aussi peu de talent et aussi peu de volonté de s’améliorer. Mais je l’aidais. C’était comme ça. Il me faisait pitié. J’étais coincé. Je voyais pas de raison objective de les envoyer tous bouler, même si, chaque jour, c’était pas l’envie qui manquait, mais ils étaient pas méchants, juste pathétiques malgré eux.
Le groupe de musique, ça m’a réveillé, surtout parce qu'il y avait Terry. Il était à la batterie. Un mec roux avec de longs cheveux jamais très bien coiffés. C’est d’abord le rythme qui nous a réunis. Il y avait aussi Josh au chant, et Debbie à la guitare. Terry, c’est la première personne à être entrée vraiment dans mon monde. Pas celui qu’on imaginait à ma place. Avec lui, je pouvais parler franchement, parce que je savais qu’il allait penser comme moi et souvent même pire que moi. Lui, c’était une grande gueule. Il avait pas peur de crier ses idées haut et fort, et, il avait une manière de le faire qui le faisait pas passer pour un connard. C’était pas forcément plus subtile que ma manière, mais c’était plus drôle, ça faisait moins sérieux. Et il l’était, moins sérieux. C’est ce que j’ai compris après.
Moi, j’étais trop sérieux. Pas dans le genre sage, dans le genre direct, à vous faire chercher l’humour dans ce qui n’en est pas, à me couper la parole pour enchaîner sur un « il plaisante, fais pas attention ».
Tenez, il y avait cette fille, Sandy. C’était un genre de fille que j’aimais pas. Trop en mal d’attention. Toujours à parler et rire fort, à se mettre en scène, à faire la belle, à faire la grande. Je l'aimais pas, mais, en même temps, elle me faisait de la peine. Une fois, elle était totalement déchirée, ou défoncée, j’en sais rien. C'était pendant un concert merdique. Le genre de concert organisé par de vieux rockeurs alcooliques qui avaient jamais décollé de Stokton. On se retrouvait souvent dans ces plan minables les vendredi soir, parce qu’il y avait rien d’autre à faire. Et j’avais bien vu qu’à vouloir trop attirer l’attention, Sandy s’était pas attiré l’attention des bons ce soir-là. C’était pas mes affaires. C’est ce que je me suis dit d'abord. Sauf que je suis passé à côté des types, et j’ai entendu ce qu’ils disaient, comment ils prévoyaient d’abuser de son état. Et j’ai encore fait ce qu’il fallait pas, parce que je réfléchis jamais quand je fais ça. Mon bras s’en est mêlé. J’en ai plaqué un contre un mur d’un coup. Je lui ai dit : « Toi, tout ce que tu vas faire, c’est te casser d’ici. » Il a voulu faire le malin. Il m’a demandé si j’allais oser le frapper, comme ça, devant tout le monde, alors qu’il discutait juste tranquillement avec son pote. Il voulait me faire craquer, pour renverser les rôles, pour me rendre plus méprisable que lui aux yeux des autres. Honnêtement, je m’en fichais. Par contre, j’aimais pas qu’il s’en fiche de s’en prendre une, de ne pas me considérer comme une menace sérieuse. Alors que lui ai fait un sourire, un sourire mauvais, celui qui calme même les pires. Je lui ai dit, plus calme : « Non. Je vais t’attraper la mâchoire tellement fort qu’elle va se briser. Et j’espère emporter quelques dents au passage. ça ajoutera à ma collection. » Sur la dernière affirmation, j’étais pas sérieux, parce que j'avais un peu bu, moi aussi. Sur le reste, je l’étais. Alors, ça lui a mis un doute. Il a préféré partir. En général, j’en viens pas à la violence. Pas besoin. Les gens me croient. C’est l’avantage d’avoir l’air trop sérieux, même quand on l’est pas.

J’aime pas les filles comme Sandy, les filles qui cherchent l’attention, parce qu’elles passent leur temps à se mettre en danger et à te forcer à intervenir. Elles sont complètement débiles, mais tu peux pas non plus te dire qu’elles méritent pour autant de crever, j’ai pas ces pensées de connard aigri envers les gens qui sont stupides. C’est sans doute un problème, un autre, parce que, après ça, Sandy s’est persuadée que je la kiffais. Je sais pas pourquoi. Moi je voulais pas d’elle, mais je voulais plus de Mary non plus. Elle voulait que ça devienne sérieux entre nous. On était ensemble depuis plus d’un an. Du genre à s’embrasser le matin à l’école et à plus y penser ensuite. Je la voyais presque jamais en dehors de ça. En fait, j’étais avec elle sans y penser mais on arrivait sur nos quinze ans, et ça la travaillait cette relation qui durait sans avancer. Elle s’est mise à insister pour qu’on se voie plus souvent après le collège. J'ai pensé qu'elle cherchait à me coincer, encore. Alors que lui ai dit que je ne l'aimais pas assez pour passer autant de temps avec elle, et je l'ai quittée. C'était un peu abrupt. Mais, sur le moment, je me suis pas senti capable d’investir plus dans cette histoire. Pour quoi faire ? Je savais que ça marchait juste parce qu’on « jouait au couple » à l’école, au milieu d’un groupe de potes qui permettait de jamais se retrouver en tête à tête pour remarquer qu’on avait rien à se dire, et j’étais pas désespéré au point de me dire que je pouvais bien faire ce genre d’effort pour me la taper. Alors, bien sûr, Mary a pas accepté mon départ facilement. Et Sandy s'en est mêlée en sentant que la voie se libérait. Donc, j'ai fait quelque chose de très nul. Je suis sorti avec Gladys, une autre, plus timide et coincée. Ça semblait bien pour avoir la paix. Mary a compris le message, mais pas Sandy. Enfin, elle l'aurait peut-être compris si je ne l'avais pas insultée peu après la rupture. Pourquoi est-ce que j'ai fait ça ? Elle était arrivée au mauvais moment, comme une sale opportuniste, après une énième discussion pénible avec Mary, pour me demander si je voulais boire un coup avec elle après les cours. Et je lui ai dit trop directement « Non merci, je sors pas avec des putes ». C'est Terry qui m'a fait observer que j'aurais jamais dû dire un truc pareil quand je lui ai raconté. Il m'a aussi conseillé de m'excuser. Mais je ne l'ai pas fait, c'était passé de toute façon. Et j'avais pas voulu être méchant. J'ai simplement énoncé une vérité en sautant quelques étapes. Je me suis dit que si ça la dérangeait tellement, c'était pas à moi mais à elle de changer d'attitude.
Évidemment, elle ne l'a pas compris comme ça. Les gens ne veulent pas s'améliorer en général. Ils ne veulent pas qu'on leur dise ce qui ne va pas, parce que, généralement, ils ne sont pas capables de mieux, ils choisissent qui ils peuvent être. Et, si tu es une « bonne personne », tu dois les encourager à se tromper, leur laisser croire que rien de ce qui leur arrive n’est vraiment leur faute. Les « bonnes personnes », ce sont ceux qui savent mentir. Les autres sont des fous. Enfin... Sandy m'en a voulu assez pour me faire une sale réputation, du genre que j’étais un mec pas clair qui aurait essayé de l’allumer ivre à une soirée... et pour faire fuir Gladys. Ça m'a bien ennuyé pour elle, c'était une gentille fille. Je ne voulais pas lui attirer tous ces problèmes. Après, si elle était assez idiote pour croire à des commérages, c'était qu'elle ne valait pas le coup. Alors, bon débarras.

De toute façon, il y avait cette fille. La Fille. Haley. C'est bien connu, quand on attire l'attention, c'est rarement celle des personnes qu'on souhaite. Sandy voulait un mec clean et protecteur en se comportant et s'habillant comme une traînée gothique, et moi, je voulais Haley. Haley, c'était pas une fille qui traînait dans les concerts de métal et qui aimait le style « bad boy ». Plutôt la fille qui visait les soirées mondaines et les hommes riches, mais pas autant qu'elle. Parce qu'elle en voulait, et elle était assez intelligente et solide pour réussir dans ce monde. Même avec ses ongles manucurés et ses chemisiers, elle avait l'air d'une guerrière, Haley. Ça faisait pas de doute dans son regard glacial, qui était peut-être le seul à pouvoir m'intimider.
C'était compliqué de trouver une occasion pour l'approcher. Et, sans le savoir, Sandy m'a rendu service. Haley a fait le premier pas, parce que Sandy était dans sa classe, et qu'elle pouvait pas se la voir, de ce qu'elle m'a dit. Elle tenait à me faire savoir qu'elle ne croyait pas un mot de tout ce qu'elle racontait sur moi, mais voulait tout de même savoir une chose, si ce que j'avais dit à Sandy était vrai. Pour une fois, j'ai vraiment hésité à mentir, parce que je ne savais pas très bien ce qui allait me tomber dessus si je disais oui. Mais ça aurait mené à rien d’intéressant de mentir. Haley a éclaté de rire, un ricanement métallique en vérité, quand je lui ai répondu un « oui » assez penaud. Et elle a ajouté : « Excellent ! J'aurais tellement voulu être là pour voir sa tête, à cette grosse cruche ! » Et finalement, notre première discussion, ça a été sur Sandy. Haley était comme Terry, j'avais pas besoin de philtre pour parler avec elle, mais, la différence, c'était elle ne cherchait pas à être drôle, à se donner un ton sympa. Elle était vraiment cruelle, sans pitié, dans tous les jugements qu'elle portait sur les autres, dans son assurance d'être supérieure. Elle était géniale.
Même si ça n’a pas duré plus de trois semaines avec elle, je n’ai jamais vécu quelque chose d’aussi bien qu’avec elle. C’est pas évident de rencontrer des filles qui font la différence, qui ont du caractère, et je ne parle pas de celles qui jouent les grandes gueules pour se donner l’air forte, avant de pleurer à la moindre contrariété. Non, je parle de filles capables de raisonner froidement sans subir l’influence des uns et des autres, avec qui on peut être franc, avec qui on n’a pas besoin de jouer les gentils pour espérer tenir un couple. Sauf que Haley avait mieux à faire que se projeter dans un couple. Elle m'a quitté avant d'être trop amoureuse pour réussir à le faire. C'est ce qu'elle m'a dit. Notre histoire, c'était un imprévu dans son plan de carrière déjà parfaitement établi. La grande université loin d'ici, les études prestigieuses, l'entrée dans le monde des affaires, l'argent, la réussite, la puissance. Elle a estimé que j'avais pas ma place dans ce plan, parce que je n’étais pas prêt à suivre la même voie qu’elle, parce que je n’étais pas convaincu que réussir en suivant des règles établies par des personnes puissantes avait un quelconque mérite ou intérêt. Elle me détestait de tenir ce genre de discours. Là, j’aurais pu faire un effort, j’aurais dû mentir, lui raconter ce qu’elle voulait entendre, mais j’aurais perdu tout ce que je trouvais chouette avec elle. J’avais pas conscience, non plus, des conséquences de mes propos. Je voulais juste lui donner mon point de vue, mais elle a rapidement estimé que ma mentalité ne ferait que la déranger. Elle a préféré tout détruire tant que ça semblait possible, parce que j'étais trop cynique. Et puis, quand elle me demandait ce que je voulais faire de ma vie, moi qui avait la critique si facile pour le choix des autres, j'avais pas de réponse. Pas encore. J’avais juste l’idée de trouver un moyen de m’en sortir sans devoir me plier aux règles de la société, mais c’est le genre de truc qui faire ricanner les gens, ça ne valait pas le coup d’en parler avant d’avoir trouvé des pistes et commencé à atteindre des objectifs.
Haley et moi, on s’est juste rencontrés trop tôt. Elle en attendait encore trop de ce monde, elle pensait encore que les gens qu’on nous imposait de respecter le méritaient certainement. Elle aimait le lycée, les études, les classements. Elle pensait être plus forte que tout ça, capable de jouer le jeu pour écraser tout le monde à la fin. Beaucoup d’adolescents pensent comme ça, même les plus communs. Ils pensent que le monde n’attend qu’eux et va s’ouvrir pour eux. Ils se voient comme les petits génies de leur classe, avant de découvrir que le monde est rempli de « petits génies de la classe » et il n’y a rien à faire pour leur faire comprendre qu’ils finiront écrasés avant d’avoir eu le temps d’écraser qui que ce soi, dressés, assimilés par un système qui se fiche d’eux. Certains s’en sortirons, ouais, peut être à quarante ans, après toute une jeunesse de soumission et de sacrifices. Je ne pensais pas que c’était le délire de Haley. J’étais sûr qu’elle finirait par changer de vision mais pas à ce moment, pas à 16 ans. Mais elle voulait me convaincre du contraire. En fait, je ne pense même pas qu’elle était sérieuse quand elle m’a dit qu’elle voulait tout arrêter. Elle attendait peut-être même que je la convainque pour de bon, que je lui propose autre chose, un truc qui en vaille la peine. Sauf que, j’avais des critiques, mais pas de réponses, ou pas de réponses qui l’impliquaient elle. J’ai pas eu envie de me battre quand elle m’a planté comme un con. Je me sentais devant une route coupée. Après le lycée, il n'y avait que du vide. C’était bien de vouloir un absolu, mais ça s’atteint pas juste avec des souhaits. J’allais faire quoi ? Me donner des années de répit, comme tout le monde, en entrant dans une université ? puis prendre un boulot pas défaut, avec les possibilités que m'ouvraient mon diplôme par défaut. J'aimais jouer de la musique, mais croire qu'on va pouvoir vivre de ça c'est totalement con. Sans piston, sans rien, ça vaut même pas la peine d'essayer. Je me suis dit qu'au final j'allais peut-être juste finir comme les vieux rockeurs alcooliques de Stockton. Pour eux aussi, il devait pas y avoir grand-chose sur la route après le lycée. A trop en vouloir, tu finis avec rien. La preuve. J'en suis à noircir des pages et des pages de vie parce que j'ai rien de mieux à faire en prison.

Ma dernière année de liberté, ça a été, n'importe quoi. Trop d'alcool, trop de joints, trop de soirées, trop de conneries. J'ai même fini par coucher avec Sandy, je sais pas comment ni pourquoi. En tout cas, pour la première fois. Pour les autres, elle voulait pas me lâcher et j'en avais juste plus rien à fiche, je me dégoûtais. Je trouvais une certaine satisfaction à l’ironie de la situation. Sandy m’avait aidé à séduire une fille qui aurait dû rester un rêve inaccessible mais, finalement, c’était elle qui restait et je ne me suis pas gêné pour m’afficher avec elle. Pendant nos trois semaines ensemble, Haley n’avait pas voulu que ça se sache, elle m’avait fait jurer de garder le secret parce qu’elle avait honte, au final, d’être avec quelqu’un comme moi. Elle voulait être sûre que ça pouvait être solide avant. Je m’étais plié à cette condition, donc, personne ne savait rien et c’était un plaisir de pouvoir retourner cette situation contre elle, m’afficher avec une fille qu’elle n’aimait pas sans que personne puisse trouver à y redire, sans qu’elle puisse s’en plaindre à personne, parce que ce serait encore piétiner sa fierté de le dire. C’était bas, j’en ai bien conscience mais je ne voulais pas rester à m’apitoyer sur mon sort et je lui en voulais d’avoir essayé de me faire plier à sa volonté.
Ceci dit, il fallait que j'accomplisse un truc dont j'aurais pu être fier. Il y avait la musique, il y avait la boxe, où j'avais déjà gagné des tournois régionaux, mais c'était pas suffisant. « Tu vois, avant au moins, c'était simple. Le monde était pas aux gratte-papiers comme aujourd'hui, on pouvait risquer sa vie tous les jours. On n'était pas à s'enflammer pour une soi disant indélicatesse. C'était pas à celui qui savait gueuler le plus fort », j'avais dit à Terry un soir après une répèt. Il m'avait suggéré en plaisantant de rejoindre un cartel si je tenais tant que ça à risquer ma vie tous les jours. Pour lui, c'était décidé, il allait tenter sa chance dans le tatouage. « Non, c'est pas ça. Je te parle de combats vraiment héroïques, de guerres comme on n’en fait plus. D'un monde où on laisse pas à un roquet la possibilité de se croire plus fort qu'un loup. » « Tu peux toujours essayer de rejoindre l’armée, vu que ça a l'air ton délire de risquer ta vie pour les autres. » « Non, c'est pas ça. »

J'ai toujours été intéressé par les vikings. J'ai baigné dans la culture nordique depuis tout petit, à cause des origines scandinaves de mon père (tout ça pour finir à Stockton, franchement). Et quand on est paumé, c'est bien connu, on essaye de retourner aux sources. D'abord, je m'étais gavé de littérature et mis en tête d'apprendre le vieux norrois pour un projet musical. Ça m'occupait la tête, c'était bien. Je ne faisais plus aucun devoir, mais j'apprenais beaucoup de choses dans mon coin, et ça me menait doucement au savoir des asgardiens.
Cette année, j'ai aussi rencontré Theo dans une soirée, ou Le Chinois, comme les autres l'appelaient. C'était intéressant de lui parler. Comme Terry, comme Haley, il s’embarassait pas de considérations morales pour décider de ses opinions. Puis, c'était un mutant. On avait pas l'habitude d'en voir dans le coin. Et, on va pas se mentir, jusqu'à ses quinze ans, on a l'espoir qu'on va se découvrir des capacités surhumaines, qui pourront peut-être faire la différence. C'est une vaste loterie. Peu d'élus, pas toujours les meilleurs. J'ai jamais été fan des mutants par principe, ça enrage de se retrouver inférieur quoiqu'il arrive à des personnes qui se tapent un gène en plus. J'ai exposé ce point de vue à Theo, et il m'a dit un truc intéressant. Que certes, les mutants partaient avec un longueur d'avance, mais que tous les humains qui souhaitaient se surpasser pouvaient avoir des pouvoirs et avaient même, au final, l'avantage de les choisir. Ça m'a fait cogiter. Ne pas être faible, ne pas considérer sa condition comme une fatalité, c'était un truc qui faisait sens pour moi. Rien à fiche des notes arbitraires du système éducatif, j'allais faire un truc dingue qui aurait une signification, ou juste crever si je n'étais pas digne. Ce serait ça ou rien. Parce que j'avais fait le tour, il y avait rien d'autre.

C'est là que ça a commencé à moins coller avec Terry. Il a pensé que je partais sévèrement en vrille. Mais il a quand même accepté de me faire les runes que je lui avais demandées sur la partie supérieure du corps, selon le rituel un peu tordu qu'il fallait respecter. J'avais étudié plusieurs pistes sur la manière de devenir un berserker. La plus simple était aussi la plus primitive, et la plus mortelle. Il y avait pas de preuves qu'elle fonctionnait, juste des suppositions d'historiens. Parce que c'était complètement dingue comme truc. Je me suis entraîné avec acharnement, en laissant, pour la première fois, la musique de côté. Terry était sceptique : « T'as conscience que les tatouages que je te fais, ils risquent de passer vite dans une phase que tu appelleras ta crise d'ado et que tu vas galérer à te faire enlever une aussi grosse pièce ? » « Certains passent des années à étudier un diplôme qui leur servira peut-être à rien, et moi je fais des tatoos. Je vois pas en quoi c'est pire. » Puis, c'était le côté gentil du rituel. La suite, elle se passerait pendant les vacances estivales, en forêt. A la base, j'avais prévu de faire du camping sauvage avec Terry. Mais, quand il a compris que j'étais sérieux dans mon projet de tuer un ours à mains nues, il s'est défilé. « Bon, on est bien d'accord qu'entre un grizzly et une petite brute de 17 ans que t'intimide au bahut, il y a une sacrée grosse différence de… gabarit… de force, de tout, putain, Neil ! Tu vas juste crever comme un con. Je peux pas t'approuver là-dedans. Et si t'appelais Haley, tant qu'à affronter tes peurs, là tout de suite ? On sait jamais que tu lui manques. » « Ta gueule, je fais pas ça pour elle. »

J'ai survécu à la forêt. A trois semaines en forêt, pendant lesquelles mes parents ont cru que je m'étais perdu à jamais. J'étais censé partir juste une semaine. Et avec Terry. Mais ils se sont rendus compte au bout de quelques jours que Terry était toujours chez lui.
J'ai frôlé la mort, ça c'était une expérience intéressante. Le combat sans retour avec un monstre de quatre mètres aussi. J'en garde des séquelles, des entailles spectaculaires dans le dos qui prouvent que j'ai pas menti. Sans le rituel, j'aurais jamais pu m'en remettre. J'avoue que ça pose d'une certaine manière la question de ma nature à l'heure actuelle. Je suis revenu de loin, j'ai eu l'impression d'avoir l'esprit déchiré dans tous les sens, et j'ai encore des hallucinations étranges aujourd'hui, de la forêt, d'anciennes batailles que j'ai pas vécues. Je ne suis plus le même. Tout le monde m'a fait la remarque à la rentrée scolaire. Ils étaient pas fichus de m'expliquer pourquoi, mais j'étais « différent ». C'était comme si une nouvelle peau, invisible, recouvrait l'ancienne. Le grizzly, je l'ai pas vraiment tué. Il est avec moi. J'étais sûr que le rituel avait fonctionné, même si je n'en avais pas une preuve en terme de puissance. Je sentais la puissance dans mes veines, dans mes muscles. Mais, au quotidien, je ne me trouvais pas une force beaucoup plus incroyable que d'habitude.
Les premières semaines étaient presque normales. Presque, parce que ça m'est apparu assez évident qu'à force, je sortais officiellement avec Sandy, et j'aurais jamais cru ça possible, encore moins qu'obtenir un pouvoir asgardien. Après, c'était la faute à ce pouvoir aussi. Fallait trouver un moyen comme un autre de le canaliser. J'avais fini par m'habituer au corps de Sandy. Je me posais plus de questions, ça m'avait mené à rien de bon. En plus, elle en avait pas l'air, mais elle voulait vraiment un truc sérieux. Avec moi. Allez comprendre pourquoi. En fait, ça se passait même bien avec elle.
Mais bien sûr, le lycée, c'est jamais tranquille très longtemps, surtout quand on se sent responsable des têtes de turc de service. Eddie – j'en ai déjà parlé plus haut –, s'il pouvait pas marcher à côté de moi, il rasait les murs. Je l'avais laissé se débrouiller ces derniers temps. Je lui avais bien fait comprendre que j'avais plus envie qu'on soit autre chose que des camarades de classe. J'avais ma vie, et lui la sienne, même s'il y avait pas grand monde pour le fréquenter. Si on se demande ce qui m'est passé par la tête ce jour là, j'aimerais bien savoir, moi, ce qui est passé par la tête de cet abruti de Peter quand il a poussé l'humiliation jusqu'à allumer un briquet sous le bord du pull – certes très laid – d'Eddie. Je me demande aussi ce qui est passé par la tête de la troupe de zombies qui regardait mollement, sans songer à intervenir. Mais il y a toujours quelqu'un pour intervenir. Et c'était moi. Dans leur inconscient, c'était inscrit, j'allais intervenir. Tout, absolument tout dans la situation m'a mis hors de moi. Si je ne faisais rien, on allait se retrouver avec un Eddie mort ou défiguré à vie. Si j'agissais, Peter s'en tirerait avec l'excuse que « c'était pour rire », qu'il pensait pas sérieusement à le faire. Mais j'étais là. Je voyais qu'il allait le faire. Intimider les gens, ça sert à rien. Faut toujours qu'ils reviennent pour tester à nouveau les limites. La mémoire, elle est pas à long terme sans traumatisme pour la plupart des gens.
Tout ce dont je me souviens, c'est que j'ai eu envie d'en finir, pour de bon, avec leurs conneries. Après, c'est le flou, un voile rouge devant les yeux, la tête embrumée de rugissements. Apparemment, ça a pas duré longtemps. Juste le temps d'avoir trop frappé Peter pour que son visage soit reconnaissable. J'avais mes dents plantées dans sa gorge quand j'ai repris connaissance et vu les visages horrifiés de mes camarades. Je crois que c'est l'incongruité de cette réaction, déchirer la gorge d'un autre élève, qui m'a ramené à moi. J'ai recraché son sang. C'était dégueux.

Depuis, plus rien. J'ai pas résisté quand on m'a incarcéré. Je me sentais même bizarrement calme, soulagé. J'aurais pu m'enfuir, mais je ne savais pas où je pouvais aller, ce que je pouvais faire. J'avais pas réfléchi à la suite,  à l'utilité de mon nouveau pouvoir. Et, sans plan, ça me semblait compliqué de pas se faire récupérer assez facileme,t, même après une fuite spectaculaire. Surtout que la fuite spectaculaire, ça a tendance à pas vous mettre juste de simples flics sur le dos.
Même une fois en prison, j'aurais pu m'enfuir. Ils ont pas compris tout de suite qu'il y avait de la magie là-dessous. Trop de témoignages contradictoires, pas assez de preuves et j’échouais au test de mutation. J'aurais pu m'en sortir en « coopérant », comme ils disaient, étant donné les circonstances, mon jeune âge, le casier judiciaire vierge, etc. Mais j'en ai pas eu envie. C'était pas possible de regretter la mort de Peter, étant donné les circonstances, justement. Et puis, à quoi bon ? Parti comme je l'étais, j'allais vraiment finir à Stockton avec une fille que j'avais pas particulièrement choisi, sans doute des gosses que j'aurais pas immensément voulu, un boulot pourri, avec une réputation de malade mental qui allait bien me coller à la peau. Je serais alcoolique et drogué. J'avais déjà bien commencé de ce côté. La vie qui s'écroulait, j'avais même pas envie de me battre pour la retrouver là où je l’avais laissée. Pourtant, j'en ai vu défiler du monde qui voulait m'aider, m'inciter à devenir raisonnable. Même la pensée du chagrin que je causais à mes parents arrivait pas à me débloquer. Ce sont des gens bien, mes parents, mais je ne me suis jamais senti très proche d'eux. Je leur en veux même. J'aurais préféré une éducation qui me donne moins l'impression d'être un genre d'erreur qui devait se taire pour leur permettre de croire en leurs illusions de dévotion et de gentillesse.
Le plus grand choc, ça a été quand Haley est venue. Elle avait traversé le continent pour me faire la morale et me sortir son mea culpa « Je me sens un peu responsable blablabla ». ça m'a gonflé. En plus, elle s'était préparée comme pour un rencard. Sauf que je pouvais pas la toucher, et que, de toute façon, c'était irrattrapable entre nous. J'ai pas compris son attitude. Pour moi, elle venait juste retourner le couteau dans la plaie, comme si j'étais pas déjà assez cassé.
« Arrête de te donner autant d'importance. T'es pas inoubliable. Moi, par contre, il serait temps que tu m'oublies. » Je lui avais parlé avec une certaine mauvaise foi, j'admets. Ceci dit, je ne voyais pas ce que sa responsabilité venait faire dans ma réaction avec Peter.
Elle n'a pas pris la mouche. Elle a juste répondu en haussant un sourcil « Terry m'a tout raconté. » J'avais dit à Terry que ça avait marché. « Si je suis là, c'est parce que je le crois, d'accord ? Est-ce qu'un truc aussi dingue te serait passé par la tête sans notre dernière conversation ?
– Oui, bien sûr, j'ai fait tout ça pour t'impressionner depuis ta grande université.
– Arrête de jouer au con. Regarde ce que tu as réussi à apprendre et à faire. Si tu avais mis autant de zèle à étudier, t'aurais toutes les universités que tu veux. Tu as vraiment du potentiel Neil…
– Pour la destruction, c'est sûr. Un potentiel incroyable, même.
– Bon écoute, je m'attendais pas à ce que tu fasses un truc aussi débile ! Tout ce que je voulais, c'était te faire réagir pour pouvoir être avec toi.
– Tu t'es pris pour une friandise, et t'as cru que j'étais ton chien. C'est intéressant…
– Là, c'est le moment où tu mériterais de t'en prendre une. S'il n'y avait pas la vitre, je te jure…
– On est pas dans une fiction où les filles peuvent frapper un mec sans représailles pour exprimer leurs émotions, Haley. Tu te serais mangé mon poing avant. Personne me frappe. »
Je lui ai tourné un sourire en coin, mauvais, féroce. Elle en a fait de même. Et, même si je jouais les durs, mon cœur s'est emballé comme la première fois qu'elle m'a embrassé.
« Je te hais mais, s'il te plaît, laisse-toi une chance. » Et elle est partie. Elle était pas claire, notre histoire, et pas terminée. Elle le sera jamais. Le paradoxe étant qu'elle avait peu de chances de reprendre un jour. J'ai pas voulu revoir Sandy après ce passage éclair d'Haley, ça avait plus de sens, même si elle a insisté un moment pour obtenir des entretiens.

Après deux ans ici par contre, j'étais prêt à la revoir et même à lui promettre tout ce qu'elle voulait. J'ai pas collaboré, au point qu'ils on ouvert une sérieuse enquête sur mon cas et que les examens ont prouvé que j'avais activé une source de « magie inconnue » dans mon corps. Pour les autorités, je suis devenu comme une bombe à retardement dont on avait pas la possibilité de mesurer les effets. Un truc dangereux à mettre sous haute surveillance et à ne relâcher dans la nature sous aucun prétexte. J'ai été approché par les services secrets, mais, sur le coup, ça me disait pas de devenir un « outil » pour faire régner l'ordre ou un cobaye. Je me disais que je serais pas beaucoup plus libre qu'en prison, dans le principe. Mais c'était sur le coup. Après quelques mois de prison. Là, j'étais plus vraiment dans le même état d'esprit. C'est vrai que l'isolement ça casse même les meilleures volontés. J’avais droit à un livre par semaine, une heure de télé par jour, le minimum de distraction pour me faire craquer. Pas de sortie, jamais, trop dangereux. J'ai même fait une vague tentative d'évasion, qui aurait pu réussir si j'étais pas un gros débile. J'avais réussi à mettre une de mes surveillante dans la poche dans ce but. Elle avait fini par tomber amoureuse de moi, par me faire confiance au point de couper le système quelques minutes pour qu’on prenne du bon temps à l’abri des regards, en faisant croire à une panne. J’avais qu’à l’assommer et me barrer. C’était l’idée, mais j'ai pas été capable de la trahir. Sur le moment, je me suis dit que je pouvais pas être égoïste au point de lui faire perdre son boulot pour sortir d'ici et, surtout, elle me faisait confiance et même si c’était la meilleure solution, ça me faisait de la peine de trahir cette confiance. Alors voilà, même si c’était pas le but réel de la démarche, on n’a juste couché ensemble, elle était plus âgée que moi et pas franchement jolie, mais après plus d’un an, c’était déjà ça de pris. Mais je pouvais pas non plus avoir réveillé un pouvoir immense pour passer le reste de mes jours comme ça. Je m'étais donné un droit d'entrée direct dans des groupes qui faisaient rêver un tas de monde. Alors j'en étais à me dire que la prochaine personne qui viendrait me proposer de sortir, peu importe ce qu'elle me demandait, je dirais oui, puis je verrai. Mais je m'étais pas attendu à me retrouver face à Theo et un terroriste mutant qui a fichu une merde incroyable et anéanti mes vagues projets de réinsertion. Il a réussi à déclencher mon pouvoir en me tirant une balle dans la tête. Forcément, j’avais pas le choix pour y survivre, c’était même un automatisme et, une fois le processus lancé, j’ai pas su m’arrêter. Tous ces gardiens qui jubilaient de me voir derrière les barreaux avec leurs certitudes d’être de bonnes personnes pendant qu’ils m’humiliaient, j’avais envie de leur arracher la tête, et c’est ce que j’ai fait, en partie. En fait, j’ai un peu oublié. Il y avait trop de rage en moi, j’ai rien contrôlé, j’ai juste lâché la bête et ça a été un vrai massacre. J’aurais voulu que ça finisse autrement. J’en veux à ce mec, Yitzhak. Il m’a lâché à New-York, une ville que j’avais connu que le temps d’une semaine de vacances quand j’étais gosse et où on se les pèles la moitié du temps. Je me suis retrouvé là sans rien, sans argent, sans identité, juste avec le plan d’aller chercher du taff dans la mafia russe où monsieur le terroriste avait un mec haut placé qui lui était redevable. Génial le piston.
Je me suis débrouillé comme j’ai pu, avec mes compétences de survie, je me suis fait accueillir dans un refuge en faisant croire que j’étais un adolescent battu en rupture avec sa famille, puis j’ai rencontré Pearl, une jeune afro américaine qui cherchait un père pour sa gamine de cinq ans, Lana. Elle avait un appart, un boulot de serveuse stable, et elle était sérieuse, c’était suffisant pour se poser et aviser de l’avenir. Je suis vite retourné dans mes travers en me faisant une réputation de mec qu’il faut pas chercher dans le quartier où elle vit, une zone infestée de gangs, où la police vient pas trop faire chier, ce qui m’arrange bien. Je me disais que j’allais nulle part à gagner de l’argent par-ci par-là au black, sur des chantiers sur lesquels j’arrivais pas à rester plus de quelques jours à cause de la connerie des patrons mais, finalement, avec la vague mutante qui s’est abattue sur la ville, c’est plus vraiment un problème. J’avais commencé à protéger un peu les gens du quartier, et c’est devenu indispensable quand c’est devenu une zone de non-droit total dominée par les mutants, mais rien à fiche de tous les petits cons qui se sont trouvés de nouveaux pouvoirs, il n’y a pas beaucoup de mutations pour faire peur à un pouvoir de berserker. J’avais commencé à considérer la zone comme mon territoire, même au bout de quelques mois à y vivre, et ça me plaisait pas de voir des gens venir y faire leur loi. Il m’a pas fallu en attaquer beaucoup pour qu’ils comprennent à qui ils avaient à faire et pour que des gens se rassemblent autour de moi en me demandant de les protéger mais, cette fois, c’est pas comme au lycée. Parfois, les choses sont bien faites. Je l’avais, mon monde gouverné par la loi du plus fort et, parce que j’y avais cru, d’une certaine façon, le plus fort, c’est moi. Je pensais pas que ce monde me permettrait d’être « moi » d’ailleurs. Aujourd’hui, c’est fini de faire profil bas et de jouer les pseudo gentils pour obtenir la paix et pas se faire traiter de cinglé amoral. Les gens qui se sont réunis autour de moi attendent que je sois ce que je suis, quelqu’un de fort, calme et sans pitié pour les emmerdeurs. La plupart ne savent pas que je suis aussi jeune, j’essaye de toujours me montrer avec mon pouvoir un minimum actif, pour avoir une apparence plus impressionnante et flippante. Ils m’appellent Red Eyes ou Le Tatoué. J’ai pas parlé du pouvoir du Beserker, je veux quand même éviter qu’on me relie à l’affaire de Stockton, dans le doute, au cas où ce nouveau monde finisse par être repris en main par le gouvernement, mais j’y compte pas. Je sais que les révolutions et projets d’autogestion ça dure jamais longtemps dans l’Histoire, mais j’aime bien ce que je suis en train d’en faire, ce qu’on est en train d’en faire même, parce que des choses s’organisent à Mutant Town, la vie y est plus intense, plus franche vu qu’on a fait taire ou fuir les faibles. C’est la première fois qu’une population se trouve aussi intensément armée, alors pour l’instant, on est pas trop menacés, ils sont pas trop chauds d’envoyer du très lourd et sacrifier une bonne partie des citoyens restés coincés ici donc, je sais pas ce que ça va donner, mais c’est pas la peine de penser à l’avenir, si tant est que ça ait valu la peine un jour. J’ai juste envie de profiter tant que ça dure.






HJ
avatar
Nom : Neil
Ce que vous aimez : Créer des personnages  king
Votre héros ou anti-héros préféré : Moon Knight
Comment avez-vous découvert ce forum : J'ai des contacts  pirat


[/justify]
Revenir en haut Aller en bas
Waverly Mansell

Cyber Goddess
Waverly Mansell

Messages : 20
Rang : 5
Pouvoir : Cyborg contrôlant des nanorobots.
Peut dégager sur une dizaines de mètres un gaz imperceptible qui contamine les autres par contact avec la peau pour affecter le cerveau à la manière d'une maladie dégénérative rapide.
Localisation : À la télé, en train de s'enrichir ou dans l'arène à te défoncer la gueule
Date d'inscription : 09/09/2020

Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."  Empty
MessageSujet: Re: Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."    Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."  EmptyLun 21 Déc - 3:11

T'as l'air bien normal et pas du tout inquiétant!

Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."  0b2e790c84addc7d8dc9323d8f5e4dc1a9c7eb26

On se revoit dans Mutant Town.
Revenir en haut Aller en bas
Theodore Wu

Troll Explosif
Theodore Wu

Messages : 34
Rang : 4
Pouvoir : Modification de la consistance de son corps et des objets qu'il touche
Déconstruction et reconstruction de son corps
Date d'inscription : 19/04/2020

Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."  Empty
MessageSujet: Re: Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."    Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."  EmptyLun 21 Déc - 5:11

Neil! Mon jeune protégé que j'ai sorti de prison! Que ferais-tu sans moi? Bienvenue!

Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."  Tumblr_inline_oj14awvb9L1uawecc_500
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."  Empty
MessageSujet: Re: Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."    Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Neil Rasmussen ~ "Je suis pas un mec violent, en général."
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Neil Rasmussen ~ La terreur du quartier
» Un ptit coin de paradis (pv Neil)
» Je ne suis pas un héros. (PV: Tessa)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The New Mutants :: Avant le jeu :: Des héros en ville :: Fiches validées-
Sauter vers: