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 Jayden Miller - Terminé

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4 participants
AuteurMessage
Jayden Miller

Dresseur de rats
Jayden Miller

Messages : 31
Pouvoir : ¤ Magie Vaudou : Envoûtement d'objets, gris-gris avec sortilèges de charme, d'illusion et de protection.

¤ Vision Perçante : une mutation récente qui lui permet de voir avec la précision d'un aigle, de distinguer l'infiniment petit, de voir aussi bien la nuit que le jour, de regarder à travers les murs et de distinguer les ultra-violets.
Date d'inscription : 19/12/2020

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MessageSujet: Jayden Miller - Terminé   Jayden Miller - Terminé EmptySam 19 Déc - 13:00

Jayden MillerCole Sprouse

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Infos générales
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Nom : Jayden Miller
Autre(s) identité(s) : J'ai encore la chance de ne pas en avoir besoin...
Age : 24 ans
Groupe : Indépendant
Rang : Deux étoiles
Origines : Américain, originaire d'Alabama
Métier/études :
Master de biologie en étude du vivant, avec une attention plus particulièrement portée sur les propriété des plantes et animaux utilisés dans les rituels magiques.
Signalement :
Jeune homme châtain aux yeux bleus qui alterne entre air apathique, complètement égaré ou franchement agressif.


Mes capacités




Entraînement :
Jay sait utiliser des armes à feu, car tout le monde en possède au moins une par chez lui. Il ne s’est cependant pas beaucoup exercé (juste sur des pommes et des cibles figées à l'occasion) mais ses nouvelles compétences devraient lui faciliter grandement leur usage au besoin. Ce n’est du reste pas un sportif. Le sport l’ennuie beaucoup.


Connaissances :
Diplômé en biologie, Jay a toutes les compétences requises pour étudier des animaux et végétaux et en tirer des conclusions. Il est aussi bien capable de faire des analyses de laboratoire qu’observer des comportements, et aime d’ailleurs bien mener des expériences de mise en situation avec ses plantes et ses rats. Il cherche avant tout à expliquer et comprendre le pourquoi des choses, ce qui a une utilité avec la pratique magique.
Tombé dans le vaudou à l’adolescence, Jay explore prudemment cette magie. Il ne prétend pas à une maîtrise totale de cet art dangereux, mais connaît l’essentiel et les limites de ce qu’il est prêt à explorer pour l’instant.
Ses expériences ne sont pas uniquement scientifiques et magiques puisqu'il aime aussi tester des recettes d'alcool, un peu moins de drogues mais il sait comment les faire aussi.


Pouvoir(s) :
Magie vaudou : Pour Jay, la magie vaudou est avant tout un moyen d'émancipation intéressant, une façon de favoriser un peu la nature l'air de rien. Il s'est essentiellement intéressé à ce qui relève de la magie rouge, des charmes et des envoûtements légers. Il utilise essentiellement l'énergie de ses rats pour charger des gri-gris ou aliments en énergie pour changer la perception des choses. Cela peut donner une saveur incomparable à un plat, par exemple. Les aliments qu'il soumet à la magie activent leur charme une fois en bouche. Sa connaissance des rats lui a d'ailleurs permis de développer un enchantement qui peut avoir un puissant sort d'attraction sur des rats jusqu'à 200 mètres. Les gri-gris n'ont pas un effet très long, cinq minutes en moyenne une fois activé, ce qui est souvent suffisant. S'il veut faire durer l'effet plus longtemps, il doit alors puiser dans son énergie, ce qu'il ne peut faire qu'à la condition d'avoir toujours le talisman sur lui. Il se limite pour l'instant à de légères tromperies et à de la magie de protection, pour bloquer une balle perdue ou passer complètement inaperçu, par exemple. Il prend soin de sa relation avec les loas, qu'il considère comme ses meilleurs alliés, en leur offrant toujours des alcools et mets de qualité.

Vision perçante :
En arrivant à New-York, Jay ne s'attendait pas à ce que sa vie soit aussi chamboulée. Il doit faire face depuis peu à une mutation imprévue qui a modifié sa vue. Il lui est désormais possible d'avoir une vision d'aigle, mais aussi de percevoir des organismes normalement invisibles à l’œil nu, quand il active ce pouvoir. Il peut voir de nuit, mais aussi à travers les objets, tant qu'ils ne dépassent pas 4 mètres d'épaisseur. Jayden est également capable de percevoir tout le spectre de l'ultraviolet et donc repérer, par exemple, des traces de sang qui ont été effacées. Il est facile de constater l'activation de son pouvoir puisque ses yeux changent d'apparence selon ce qu'il cherche à voir : une teinte grisâtre proche du blanc, avec un halo rouge quand il voit en transparence et brillant comme ceux d'un animal lorsqu'il regard à travers l'obscurité. Actuellement, Jay maîtrise très mal ce pouvoir, ce qui peut vite devenir source d'angoisse lorsque l'on passe d'une vision de très loin à une vision de l'infiniment petit sans savoir comment revenir à un état normal, ou quand on ne voit plus que les organes de la personne à laquelle on s'adresse. Il peut donc lui arriver d'être très étourdi, d'avoir de grands maux de tête ou de ne plus savoir où il est et paraître aveugle.


Recensement :
Il est assez hésitant quant à déclarer son pouvoir, parce qu'il est fâché avec l'administration en premier lieu (comprenez qu'il a mieux à faire) mais aussi parce qu'il n'a pas particulièrement envie d'être vu comme un nouveau mutant intéressant à exploiter pour faire de l'espionnage, par exemple. Il ne voit pas franchement par ailleurs comment les gens pourraient lui faire confiance en sachant qu'il peut voir à travers les choses, et est certain de ne jamais révéler officiellement cet aspect de sa mutation quoiqu'il en soit.


Ce que je suis



Jayden est bizarre. C’est une impression qui revient souvent quand on le rencontre, sans que l’on sache mettre une explication précise sur le pourquoi de cette bizarrerie. Il n’est pas d’une folle originalité, il n’a pas une attitude particulièrement déroutante et peut même présenter des embryons de sociabilité. Mais, il reste étrange, comme s’il ne montrait pas tout de ses pensées, comme si rien ne pouvait avoir de réelle emprise sur lui. Il peut être le plus agréable du monde puis devenir vexant la minute qui suit, en oubliant simplement de faire semblant d’être aimable.

Jayden est dans son monde, il ne relève souvent que ce qui l’intéresse. Il n’aime pas sentir que l’on cherche à le contrôler et a quelques soucis avec les règles qu’il ne trouve pas justifiées, surtout pour lui. Il cherchera toujours une manière de les contourner en toute impunité, ce qui explique finalement le malaise qu’il peut inspirer : un air faussement inoffensif, qui dissimule un caractère retors. Il avance à son rythme, avec ses méthodes, sans être pressé et ne supporte pas avoir à rendre de comptes : il considère bien faire les choses à sa manière, il suffit d'attendre le résultat final.
Il ne dit pas ouvertement ce qu’il pense, car ses pensées ont une tendance générale à heurter la plupart des gens, et il tient à préserver une certaine image acceptable de lui au sein des groupes qu'il fréquente. Piégé dans un contexte social trop pesant, il lui arrive cependant par se saboter lui-même en devenant cinglant, catégorique voire méchant quand une conversation commence à l'ennuyer. Sa patience pédagogique est très limitée. Il n’aime pas perdre du temps avec des discours qu’il estime stupides et a tendance à donner ses conclusions en s’émancipant du raisonnement qui a permis d’y aboutir. De ce fait, il peut rapidement passer d'une personne divertissante à un rustre associable, à surveiller de près en soirée alcoolisée.

Jayden est néanmoins correct avec ceux qui le sont avec lui et ne l’assomment pas de leur fatuité. Il n’a rien contre apporter son aide à ceux qui la lui demandent et tient ses engagements, c’est la raison pour laquelle il s’engage très peu. Un sourire en coin sans réponse claire n’est pas un engagement. On est souvent surpris de le voir tenir sa parole, tant il semble détaché de tout. Ce n'est pas qu'il tient spécialement à rendre sa service ou qu'il a un honneur à tenir, c'est plutôt qu'il n'aura pas vu de raison logique à manquer à sa parole et il tient à rester cohérent avec lui-même.
Jayden est difficile à cerner. Il ne montre jamais d’émotion intense, à part dans ses éclats d’agacement. La perception que les gens ont de lui change selon les groupes sociaux et les contextes. Il peut chercher à s’adapter à son entourage, ou y être complètement hostile. Certains verront un jeune homme très réservé et maladroit, d’autres une personne sévère et cassante, d’autres, encore, affirmeront qu’il n’existe pas meilleure compagnie pour s’amuser.

Dans l’ensemble, Jayden apprécie les gens. Il les apprécie comme il apprécie les animaux. Il n’en attend pas grand-chose si ce n’est qu’ils soient d’agréable compagnie. Il aimerait les estimer mais leurs réactions sont souvent trop instinctives pour lui et leurs réflexions, dictées par des croyances floues qui ne suivent aucun fait ni logique. Comme il ne conçoit pas une vie isolée, Jay envisage les relations humaines comme un échange. Il pense nécessaire d’avoir quelque chose à proposer aux gens pour s’assurer de ne pas être seul, et comme il n’a aucune envie de miser sur sa personnalité, ni de passer son temps à entretenir des relations sociales, il cherche à développer des compétences qui le rendront indispensable. Pour lui, cela pose une relation claire et rassurante : il y a moins d’ambiguïté sur les raisons pour lesquelles les gens s’intéressent à lui.
Abrité derrière une fonction professionnelle ou une compétence, il peut devenir assez difficile d’accès pour qui voudrait le connaître en profondeur et il ne reviendra pas facilement vers une personne dont il n’est pas certain de l’intérêt, qu’il soit amical et sentimental. Mais, s’il rencontre quelqu’un qui semble en valoir la peine, il sait généralement user de sa ruse pour vérifier des informations l’air de rien et prendre de l’assurance si tous les signes sont au vert, ou passer rapidement à autre chose s'il ne voit pas d'évolution intéressante à une relation. Il n’a cependant jamais été capable de lâcher suffisamment prise pour nouer des liens très profonds, même s'il a eu de bonnes amitiés. Les gens ont tendance à l’ennuyer trop vite, même ceux qui parviennent à l’intriguer. Ses exigences en terme de défi mental sont très élevées et toute réaction émotionnelle l’étouffe vite.

Jayden aime réfléchir au monde et aux choses dans son coin, tester ses théories l’air de rien, parfois même sur vous, en vous posant simplement une question pour estimer votre réponse. Il n’attend pas de validation ouverte de la part des autres, et partagera d’ailleurs très peu ses réflexions, considérant qu’elles n’intéresseront pas grand monde, et scandaliseront la plupart. Et puis, se faire contredire sur une chose à laquelle il a déjà profondément réfléchi par des personnes dont il n’estime pas les compétences est particulièrement pénible pour lui. Jay sera cependant plus agressif avec une personne dont il estime l’intelligence qui ose mettre ses analyses en doute et ne lâchera rien avant d’avoir obtenu un consensus, car s'il ne peut pas avoir "absolument" raison sur tout, il ne peut pas non plus avoir "absolument" tort. Il faut donc être averti de ne surtout pas le contredire en pensant pouvoir passer rapidement à autre chose, cela revient à lancer une véritable déclaration de guerre, sauf si votre jugement a peu d’intérêt pour lui, évidemment. Mais, de manière générale, la provocation personnelle est le meilleur moyen de le faire sortir de son masque de neutralité. Il semble indolent jusqu’à ce qu’on déclare une guerre ouverte à ses qualités intellectuelles. Là, il révélera une nature profondément orgueilleuse et bornée.

Résolument indépendant, Jayden craint par dessus tout de ne pas pouvoir mener sa vie comme il l'entend. Son manque d’énergie l’empêche d’envisager des projets très ambitieux mais il s’intéresse cependant à développer des compétences qui pourront lui permettre d’acquérir protection et liberté. Plutôt créatif, il ne manque jamais d'idées. Poussé par le défi, il aime l’idée de réussir à construire quelque chose de durable, qui puisse laisser un minimum de trace dans la vie des gens, qui lui donne, finalement, l’impression de compter un peu, dans un monde auquel il n’appartiendra jamais vraiment. C’est pour la facette optimiste, qui entre souvent en conflit avec une vision plus sombre et réaliste des choses. Il peut facilement se laisser attirer par des personnalités plus destructrices qui lui laisseront exprimer son cynisme et l’entraîneront vers des voies riches en action, où plus rien ne compte vraiment, à part tirer les bonne cartes de son jeu.



Histoire



Les débuts de ma vie n’ont pas d’intérêt particulier. Et la fin, je n’en sais encore rien. On pourra toujours faire mieux qu’une enfance et adolescence modestes dans une petite ville d’Alabama. Fils unique d’une honnête famille de travailleurs, je n’ai pas manqué d’amour, mais j’aurais certainement préféré plus de stimulations. Je n’ai jamais eu de connexion particulière avec mes parents. Je dois même dire qu’on se comprenait assez mal. Je m’intéressais à trop de choses, je posais trop de questions, et ils n’étaient certainement pas du genre à s’enorgueillir d’avoir un enfant très éveillé dans leur petite vie réglée par un métier régulier, sans avenir, qui semblaient le seul idéal de vie possible. Ils ne voyaient pas de quelle manière j’allais pouvoir m’intégrer à tout cela. Vers le milieu du collège, ils se sont dit cependant que je pouvais peut-être m’assurer un bel avenir avec les études. Comme tous les humbles de ce monde, encouragés par la naïveté d’enseignants qui ne sont jamais sortis du système scolaire, ils s’imaginaient que de bonnes capacités intellectuelles suffisait à faire la différence. On ne formait jamais pourtant aucune élite dans les classes que je fréquentais. D’ailleurs, presque tous mes camarades s’attendaient à travailler le plus tôt possible et n’avaient d’autre rêve plus absolu que celui de posséder une voiture. C’était aussi fascinant qu’ennuyeux.

Là, vous avez certainement l’impression que j’étais du genre bon élève. Ce n’était pas le cas. J’étais plutôt du genre irrégulier mais toujours au-dessus de la moyenne, sauf quand un sujet ne m’intéressait absolument pas. Je ne voyais pas l’intérêt d’être le meilleur à faire des choses aussi stupides et inutiles que des apprentissages par cœur ou une application stricte de méthodes qui ne faisaient pas toujours sens mais je comprenais celui de faire un minimum semblant pour sauver l’honneur, disons. J’étais dans une certaine contradiction. Je ne me sentais pas capable d’un travail acharné et d’une énergie pour forcer les portes du succès. D’un autre côté, je ne me projetais pas du tout dans un travail ennuyeux sans progression qui vous scellait d’avance à votre cercueil.
Avant l’université, j’ai fait le tour de tout ce qu’il y avait à faire pour trouver du divertissement. Je fréquentait des cancres qui ne croyaient déjà plus en rien mais qui avaient une certaine créativité pour occuper leurs journées et chercher des « plans de carrière » en dehors de la classe. Je les suivais dans des lieux dangereux, les aidait à monter des arnaques, et à tricher. On ne faisait rien de très sérieux. Je ne compte plus le nombre de fois où on se retrouvait à moitié ivre en classe à partir du lycée, et le nombre de fois, aussi, où mes professeurs ont voulu me prendre à part en me conseillant de changer mes fréquentations qui nuisaient, soi-disant, à mon potentiel. « Mais toi, tu n’es pas comme eux, blablabla ». Le truc, c’est que je supporte pas les bons élèves ou les obéissants, ceux qui renoncent à réfléchir, mais j’accorde à mes enseignants que je n’avais rien à voir avec les cancres et que je ne les fréquenterais plus aujourd’hui. En fait, j’étais toléré sans chercher à m’intégrer plus que ça. Je n’oubliais pas que les personnes les plus divertissantes avaient tendance à être inconsidérées et stupides. Il faut donc être prêt à les abandonner quand les choses commencent à mal tourner. D’ailleurs, un « plan » a vraiment mal tourné quand on avait quinze ans.  Je traînais avec Julian et Carrie cette après-midi là. On avait vu le velux d’une maison bourgeoise ouverte et Carrie avait plaisanté sur le fait qu’on pourrait essayer de l’escalader pour entrer à l’intérieur. On a commencé à réfléchir à la meilleure manière de s’y prendre. Avec Carrie, je savais que ce n’était qu’un plan en l’air de plus, mais Julian l’a vraiment pris au sérieux, il se sentait capable de le faire et voulait nous impressionner. On l’a finalement encouragé, par pure curiosité. Il n’a jamais atteint la fenêtre. Il a glissé et il est tombé. Je ne sais pas s’il est mort sur le coup, c’est surtout ce qu’on a déduit avant de nous sauver pour ne pas être mêlés à ça. Quand j’y repense, je n’arrive toujours pas à éprouver de la culpabilité, même si je sais que je devrais. Il aurait été pénible à dissuader, c’était son choix de toute façon.

Indéniablement, un secret pareil nous a rapprochés, Carrie et moi, mais pas de la manière la plus sereine. Il y avait forcément toujours en fond la crainte de la trahison de l’autre. Je garde toujours une certaine perplexité de la sorte d’amitié qu’on a pu avoir pendant deux ans. C’était une fille assez remuante, assez instable, qui allait d’un garçon à l’autre et aimait le drame. Quand elle n’était pas occupée dans une relation courte pleine de disputes et d’incompréhensions, elle revenait vers moi et j’étais plutôt content de la suivre dans toutes ses idées stupides dont le seul but était de rendre la journée plus folle. Je n’attendais pas particulièrement quelque chose d’elle, je ne voyais rien de très sérieux dans tout ça à part que j’aurais aimé que ces moments d’insouciance complets puissent être représentatifs de la vie. Ceci dit, je m’y accroche toujours. Je ne vois plus Carrie, mais je suis toujours d’accord qu’on peut décider de boire et s’amuser toute la journée s’il fait trop beau pour aller travailler. A la fin du lycée, je n’étais plus vraiment l’ami de Carrie, mais nous n’étions pas pour autant ensemble. Je n’étais pas le genre de garçon qu’elle cherchait, même si je ne sais pas très bien ce qu’elle recherchait au juste, et elle n’était pas non plus la fille qu’il me fallait, pas pour me suivre dans ce que je voulais construire. Nous n’avons jamais parlé des quelques fois où nos rapprochements ont dépassé le stade de simples discussions, il appartenaient à des moments alcoolisés qui ne devaient pas avoir d’incidence. Mais ils en avaient, au fond, et c’est en partie ce qui m’a poussé à choisir une université dans un autre État, à la Nouvelle-Orléans. Je m'étais lassé de la voir tourner en rond dans un chaos sans issue. Il y avait aussi l’envie de voir autre chose, de couper avec absolument tout, et ma grande-tante Miranda.

Tante Miranda était le genre de personne que tout le monde détestait, et je peux aussi affirmer ne pas avoir rencontré de personne plus méprisable. Elle avait découragé toutes les visites de la famille à force de les repousser, persuadée qu’on en voulait à son héritage. A bientôt quatre-vingt-dix ans, seule dans sa maison coloniale délabrée, elle était toujours piégée dans les années 40, à l’époque où ses parents se vantaient sans doute de posséder un terrain cultivable et deux vaches de plus que leurs voisins. Il n’y avait en réalité plus rien de valeurs chez elle, juste des objets cassés et rouillés. Je n’aurais même pas été surpris de trouver du bétail desséché dans les étables. Honnêtement, sa baraque était bonne pour la démolition. A chaque fois que j’en montais les escaliers, je craignais de passer à travers. Car oui, je suis devenu son seul visiteur. A force d’entendre dire du mal d’elle, j’ai eu envie de me faire ma propre opinion à l’âge de douze ans. Je n’avais pas encore assez d’expérience pour faire le tri dans les avis populaires valables ou non, je devais donc pouvoir en juger seul. D’abord, elle m’a semblé plutôt sympathique : j’étais le seul contre lequel elle ne s’était pas encore inventé de la rancune et qu’elle pouvait espérer charmer. Elle me faisait de la peine aussi, comme toutes les personnes trop stupides pour élaborer une pensée structurée, condamnées à ressasser les mêmes obsessions sans comprendre sur quoi elles se fondaient, à se plaindre sans avoir la capacité ou la volonté de corriger ses propres erreurs, et à finir seule. J’étais patient à l’époque, c’était la première personne dans son genre que je rencontrais. Bien sûr, je n’utilisais pas cette patience pour le plaisir de faire une bonne action envers une vieille personne. Mes parents avaient déjà évoqué ses pratiques magiques qu’une domestique noire lui aurait enseigné et qu’elle utilisait souvent pour menacer les gens. Le vaudou. Je ne savais pas quel crédit exact y accorder, mais l’entendre en parler semblait amusant et j’avais besoin de distractions.
Tante Miranda ne fut pas décevante de ce point de vue. Elle avait toute une collection d’accessoires de sorcellerie et de vieux grimoires fascinants qui dataient du siècle dernier. Je restai cependant méfiant car elle n’était pas très différente de ces femmes un peu seules qui, guidées par leur sensibilité, se persuadent d’avoir un don spécial. Il était parfois arrivé des incidents troublants aux personnes qu’elle avait menacées de maudire, quoique je la considérais comme la première menace de ceux qui s’aventuraient dans son allée. Tout cela aurait aussi bien pu être le fruit du hasard. Son seul époux était devenu maladif dès la première année de leur mariage, par exemple.
Il n’a pas été facile de mettre suffisamment ma tante en confiance pour qu’elle me fasse une démonstration de magie. Elle prenait souvent des yeux effrayés en m’évoquant les dangers d’invoquer les loas, surtout à son âge. Aujourd’hui, je la soupçonne surtout d’en avoir contrarié plus d’un, avec son mauvais caractère, mais aussi d’avoir pratiquer de la magie noire pour voler des années de vie aux personnes qui avaient le malheur de la contrarier. Elle aimait s’étendre sur ses connaissances, mais je n’étais à ses yeux qu’un gamin trop curieux. Je devais pourtant vérifier que ses paroles avaient de la valeur et ne tenaient pas de la simple affabulation, comme les quelques ressources que l’on pouvait trouver sur Internet d’ailleurs. Au bout d’une année, j’ai fini par perdre patience et je me suis tailladé la paume avec une lame de rasoir avant de venir chez elle. La blessure était bénigne mais saignait assez abondamment pour être impressionnante. J’ai prétendu être tombé sur une pierre coupante juste avant de venir et lui ai demandé de me soigner par la magie, en insistant sur le fait que je ne pourrais pas passer un examen prétendument très important le lendemain avec ma main dans cet état. Ce n’était cependant pas assez suffisant pour la convaincre. J’ai donc mis en doute ses compétences. Elle a recommencé avec ses histoires de magie dangereuse, mais avec moins de conviction. Elle a fini par céder.
Nous avons pratiqué un rituel de guérison. J’ai senti assez clairement qu’elle puisait dans mes forces pour refermer la blessure. Elle m’en avait averti, mais je ne m’attendais pas à ce que ce fut aussi angoissant, comme une prise de sang amplifiée avec la sensation d’avoir la peau qui se resserre sur elle-même. Ce n’était qu’un mauvais moment à passer, juste quelques secondes pour retrouver une peau parfaitement lisse mais, dans la panique, j’ai résisté. Sans le savoir, j’ai inversé le processus magique et perturbé son équilibre. Ma grande-tante était trop fragile pour y survivre. Elle a fait un arrêt cardiaque, s’est effondrée lentement à terre. Je suis resté sous le choc. Elle avait l’air de dormir, ce n’était pas tellement effrayant, mais je songeais à ce à quoi mon entêtement aurait pu me conduire aussi. Pour ce qui était de sa mort, c’était presque dans l’ordre naturel des choses, elle était âgée, ça aurait pu arriver autrement, non ? Et qui s’en souciait ? Mais j’avais beau relativiser, je ne me sentais pas dans un état normal après ce qui venait de se passer. J’ai mis du temps à quitter la maison, à lire avec avidité les livres de tante Miranda sur la magie pour assimiler le plus de connaissances possibles sur ce monde invisible devenu aussi concret que terrifiant.
Quand le jour a commencé à décliner, j’ai trouvé la force de rentrer. Avouons que rester seul la nuit dans une vieille maison avec un cadavre à quelque chose de terrifiant aussi. Je suis sorti par la fenêtre arrière pour être sûr de ne pas me faire voir du voisin. Ce n’était pas que je craignais d’être accusé de quelque chose, juste que je ne voulais pas qu’on me pose des questions sur le décès de ma tante. Je laissais le soin de la découverte à l’aide à domicile qui passerait dans la matinée. J’avais un gros livre sous le bras et mieux à faire.

Je n’ai jamais porté tante Miranda dans mon cœur, mais je dois cependant lui être reconnaissant de m’avoir permis de découvrir une magie que je n’aurais sans doute jamais envisagée autrement, ou pas aussi vite, allez savoir. Même si le vaudou était une pratique inquiétante, il m’ouvrait des possibilités plus grandes. J’étais convaincu qu’il pouvait devenir un atout majeur dans mon avenir. J’ai préféré d’abord rester dans une approche théorique. La mort de ma tante était un avertissement suffisant du danger auquel on pouvait se frotter si on s’aventurait à l’aveugle. Il n’y a pas de pouvoir facile ou d’argent facile quand on n’est pas né avec une mutation ou dans une famille riche, sinon, ce serait accessible à tout le monde. Côté argent, d’ailleurs, j’ai eu l’étrange surprise de découvrir que ma tante avait rédigé un testament dans lequel elle avait décidé de faire de moi son héritier unique, chose plutôt ironique quand on pense que j’étais probablement la personne la plus intéressée de son entourage, bien que je n’en avais pas après sa maison. Ça ne m’a pas vraiment mis à l’aise. Si la maison ne valait plus grand-chose, son compte en banque était plus intéressant puisqu’elle ne dépensait presque rien. J’ai proposé à mes parents d’en partager une partie avec eux mais ils ont refusé, considérant que ce serait vite dépensé pour assurer mes études universitaires. Choisir la Louisiane me permettait de me rapprocher d’une communauté vaudou alors laquelle j’avais déjà pris quelques contacts.

L’héritage m’a permis de prendre un appartement correct dans lequel j’avais la place de mener mes expériences et d’héberger une dizaine de rats, qui devaient m’aider à faire des rituels sans que j’y risque ma santé personnelle. J’ai opté pour des études de biologie avec dans l’idée d’avoir des outils pour mieux comprendre les liens entre la nature et la magie, et de mieux sélectionner les éléments d’élaboration de gri-gris et rituels. Compter uniquement sur les connaissances des autres avait ses limites et ne permettait aucune créativité. Les personnes se lancent souvent dans le vaudou pour obtenir de la protection, de l’amour ou satisfaire une vengeance, mais je voulais surtout réussir à lui trouver une utilisation pour un business pérenne qui me laisserait libre de ne pas m’ennuyer à vie dans un laboratoire, à rendre des comptes à de vieux imbéciles qui ne jurent que par le respect des protocoles. De toute façon, je n’avais pas fait ces études pour ça. Au bout de trois ans, j’ai hésité à poursuivre, mais le master me donnait la possibilité de choisir un sujet d’études, et donc d’avoir tous les outils à disposition pour travailler sur ce qui m’intéressait. J’ai modifié des sorts de séduction pour améliorer la perception du goût dans les aliments et les boissons, ce qui n’a pas l’air de grand-chose dit comme ça, mais peut devenir un gros argument de vente avec un bon plan commercial. Je ne craignais plus les loas non plus. Nous avions fini par apprendre à nous connaître. Ils peuvent être des compagnons tout assez valable quand on savait leur parler et leur proposer des offrandes dignes d’eux. Je me suis attaché aux rats aussi. Ce sont de petites bêtes vraiment étonnantes. Je m’amuse à mettre à l’épreuve leur intelligence entre autres passe-temps. On peut dire que je suis devenu un genre de spécialiste non-officiel de ces rongeurs. A force de publier quelques vidéos de leurs exploits, je me suis retrouvé avec une communauté Internet un peu inattendue. Depuis, j’essaye d’en faire quelque chose d’un peu sérieux, sans m’attendre à ce que ça devienne spécialement lucratif : ça a beau être mignon et toujours sympa pour attirer les filles, on a vu plus vendeur comme animal pour conquérir le web.

Le problème, c’était qu’à la fin de cinq années à vivre sans travailler, et à ne pas se priver de divertissements, je me retrouvais forcément dans une impasse financière. La recherche, c’est pas vraiment ce qui paie. Je devais trouver un travail et me tenir correctement pendant une année au moins. J’avais un plan assez simple : avoir l’air assez stable pour prendre un prêt à la banque et poser ma démission. N’importe quel laboratoire d’analyses aurait donc fait l’affaire. L’idée de devoir me lever tôt tous les matins m’ennuyait profondément, je n’arrivais déjà pas à être régulier de ce côté à l’école (j’étais très créatifs sur mes motifs de retard) mais je m’y suis plié, un mois. Puis, j’ai reçu des nouvelles de Caden. Si vous me demandez qui est ce gars, je vous répondrais bien, « un con ». Je l’ai rencontré en première année à l’université et on s’est tout de suite relativement bien entendu, malgré sa tendance à toujours chercher à se valoriser sur moi et à beaucoup trop parler. Cad était du genre nerveux. Beaucoup de ses idées n’avaient aucun sens mais il avait du suivi dans ses ambitions, une morale relative, et ça m’a plu. Lui aussi ne venait pas d’une bonne famille, comme les 3/4 de la promotion, et lui aussi voulait obtenir des connaissances pour des objectifs très personnels. Il s’est dirigé en biochimie avec dans l’idée de lancer de nouvelles drogues sur le marché, rien que ça. Il avait déjà des contacts. Il avait tout prévu. C’est le seul taré en qui j’ai eu assez confiance pour lui évoquer mes expériences avec le vaudou. Il a trouvé ça génial, bien sûr, c’était assez bizarre pour lui plaire. Cad a décidé de s’envoler pour New-York aussitôt son diplôme en poche. Il avait des « plans » là-bas, et il m’a contacté pour m’annoncer qu’il avait parlé de moi à des gens d’un labo, des gens de confiance soi-disant, et qu’ils voulaient « absolument » me voir. « Un super truc tu verras, tu pourras faire ce que tu veux, liberté totale, et ça fera bien sur ton CV. » Pour quelqu’un qui sort un peu de nulle part, comme moi et qui ne sait pas faire dans la flatterie pour monter les échelons, c’était plutôt inespéré. J’avais pas de regrets à planter un boulot ennuyeux comme la mort, à analyser des échantillons sanguins, pour partir vers un inconnu plus prometteur. New-York, en revanche, m’enchantait beaucoup moins. J’avais pas prévu dans ma vie de dépasser une certaine ligne de l’hémisphère. Je viens du Sud, j’aime pas le froid, ça n’a pas d’autre intérêt que vous compliquer la vie et la rendre plus désagréable. Je suis quand même allé voir. J’ai un peu halluciné sur la différence de salaire par rapport à mon ancien job, et j’ai accepté, bien sûr.

Je me suis installé quelques semaines avant le chaos qui a frappé New-York, comme si la ville n’attendait que moi pour devenir folle. Et je me retrouve avec une mutation qui me complique sévèrement la vie. Ça a commencé par des yeux très douloureux et de grosses migraines plusieurs jours. J’ai vraiment cru que j’étais en train de perdre la vue, puis à des bons quasi dimensionnels. J’étais à un endroit, mais je voyais plusieurs mètres plus loin, et je ne savais plus comment revenir à ma vue directe. Je ne sais pas ce qui a été le pire entre me retrouver brutalement à parler à une fille avec une tête de squelette parce que je me suis soudain mis à voir à travers sa peau ou croire que j’avais complètement quitté ce monde parce que je ne voyais plus que des particules normalement invisibles en gros plan. Il m’a fallu plusieurs expériences désagréables pour être certain de ne pas être en pleine attaque cérébrale mortelle, ou perdu à jamais dans l’espace temps et, bien sûr, éviter de passer publiquement pour un cinglé. Je suppose que cette mutation pourra avoir des intérêt quand je serais assez à l’aise avec mes nouveaux yeux, mais je manque toujours de précision à l’heure actuelle alors je travaille surtout à ne pas la laisser se déclencher n’importe comment, ce qui serait déjà une bonne avancée.



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Dernière édition par Jayden Miller le Jeu 4 Nov - 22:31, édité 5 fois
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Waverly Mansell

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Rang : 5
Pouvoir : Cyborg contrôlant des nanorobots.
Peut dégager sur une dizaines de mètres un gaz imperceptible qui contamine les autres par contact avec la peau pour affecter le cerveau à la manière d'une maladie dégénérative rapide.
Localisation : À la télé, en train de s'enrichir ou dans l'arène à te défoncer la gueule
Date d'inscription : 09/09/2020

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MessageSujet: Re: Jayden Miller - Terminé   Jayden Miller - Terminé EmptyMar 12 Jan - 1:54

Je te valide parce que ma soeur t'aime bien.

Bienvenue!

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Pamela Isley

Poison Ivy
Pamela Isley

Messages : 58
Pouvoir : Mutée
Chimère végétale
- Photosynthèse
- Vitalité
- Condition physique surhumaine
- Immunité aux toxines, poisons, etc.
- Contact empoisonné
- Phéromone de contrôle
- Création de drogues
- Cryptobiose
- Connexion végétale
Magie végétale
- Phytokinésie
- Création de végétaux
- Symbiote végétal
- Perception Extra-Sensorielle
- Avatar végétal
Localisation : New Eden (anciens Flushing Meadows Corona et Kissena Parks), Mutant Town (Queens)
Date d'inscription : 19/12/2020

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MessageSujet: Re: Jayden Miller - Terminé   Jayden Miller - Terminé EmptyMar 12 Jan - 13:40

Une femme de goût.

Bienvenu Jayden, n'hésite pas si tu as envie d'étudier des plantes mutantes ou de parler magie Wink
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Neil Rasmussen

Type vaguement hostile
Neil Rasmussen

Messages : 42
Pouvoir : Guerrier berserker
- Aura terrifiante quand le pouvoir s'active.
- Quasi invulnérabilité
- Force maximale de 100 tonnes
- Agilité et endurance accrues
- Haute longévité
- Peut transmettre une partie de son pouvoir à d'autres pour une courte durée, sous certaines conditions.
Date d'inscription : 17/09/2020

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MessageSujet: Re: Jayden Miller - Terminé   Jayden Miller - Terminé EmptyMar 12 Jan - 17:17

Je ne peux qu'approuver les personnes qui cherchent à améliorer leur condition grâce à la magie. Bienvenu !
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Jayden Miller

Dresseur de rats
Jayden Miller

Messages : 31
Pouvoir : ¤ Magie Vaudou : Envoûtement d'objets, gris-gris avec sortilèges de charme, d'illusion et de protection.

¤ Vision Perçante : une mutation récente qui lui permet de voir avec la précision d'un aigle, de distinguer l'infiniment petit, de voir aussi bien la nuit que le jour, de regarder à travers les murs et de distinguer les ultra-violets.
Date d'inscription : 19/12/2020

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MessageSujet: Re: Jayden Miller - Terminé   Jayden Miller - Terminé EmptyMar 12 Jan - 20:38

Merciii ! Jayden Miller - Terminé 51727496

La sœur de Wave est peut-être une femme de goût, ou peut-être simplement une femme qui me connaît très mal.

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Au plaisir de discuter Ivy. Smile
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