Messages : 25
Age RP : 41
Pouvoir : - Immortalité
- résistance aux poisons et à tout ce qui modifie son organisme.
- mémoire eidétique
Localisation : Webster Avenue, New York
Date d'inscription : 23/03/2021
Sujet: Le Cyborg n'est pas celui qu'on croit! (PV : Mansell) Jeu 15 Avr - 15:11 | |
| L’arène, parfait exemple du meilleur de l’humanité. Alors que tout la ville sombre dans le chaos et que l’ensemble pékins lambda regarde son voisin si il ne lui pousserait pas des écailles ou qu’il gagnerait une capacité à allumer son barbecue sans allume feu la population mutante a trouvé le meilleur moyen pour traverser la crise. Après les combats pour Mutant Town, l’apparition de la frontière, les meurtres, les vols, les viols, et bien d’autres choses qu’il n’est pas nécessaire de développer ici, la population mutante (et les autres) avait enfin trouver un moyen de se divertir plus qu’honorablement.
Linden avançait tranquillement, un pas après l’autre, regardait s’élever l’amas de rocs et de pierres soutenu par le métal ferraillé des immeubles alentours. Pas de la grande architecture mais l’idée était là, un temple à la violence refoulée depuis cette malheureuse attaque, Dieu que l’humanité n’avait pas besoin de cela. Une grille de fortune régulait l’entrée des visiteurs et autres fanatiques qui se pressent pour voir le spectacle. La foule était particulièrement hétéroclite, des mutants les plus disgracieux à l’être humain semblant le plus classique. Les murs s’élevaient à au moins deux douzaines de mètres et un géant de presque deux mètres faisait illusion pour trier cette populace. Bien évidemment le vigile fouille bien mieux un petit gabarit que le vieil allemand qui soutient la comparaison avec lui et c’est le .44 bien caché par le cuir épais de son manteau qu’Erl entre dans ce temple de la catharsis.
Prenant place dans les gradins de fortune à peine protégé à certains endroits par des grilles de fer, elles aussi récupérées, il regarde le spectacle. Il sourit en pensant à la vue de ces hommes et ces femmes qui se cognent pour le plaisir d’une foule en liesse et il se retrouve transporté deux millénaires en arrière alors que Titus se plaignait au thermopolium du prix d’un bon combattant et du retour sur l’investissement. Cependant, contrairement à cette époque tout est plus violent, les coups sont bien plus incisifs. Moins le combat est équilibré et plus il est excitant. Quand les combattants arrivent par le petit tunnel la foule est en liesse, aucun artifice, aucun mensonge, seule la violence des impacts comptent. Le vieil allemand lève un œil alors que sa cible entre dans l’arène. On ne lui avait pas menti, c’est une femme superbe, ses cheveux tirés en arrière par une queue de cheval laisse libre son cou et Linden se surprends à suivre la chute de ses épaules jusqu’au bas de son dos. Il allume une cigarette avec son briquet argenté et se fraye un chemin à travers la foule qui se presse pour la saluer. Visiblement elle est connue.
Une des plus vieilles techniques pour lever une proie est de savoir ce qu’elle recherche, ce qu’on ne dit pas c’est que la proie la plus intéressante est l’être humain car contrairement à l’animal il est facilement obnubilé par ce qu’il désire. Prenant place dans la galerie il regarde, observe, analyse et il ne faut pas attendre longtemps. D’ici on peut suivre l’avancement du combat à l’intensité des cris de la foule, visiblement c’est un beau combat mais ce n’est pas l’affrontement qui intéresse l’Allemand mais le loubard qui quitte discrètement les tribunes pour prendre la direction des soubassements en longeant la galerie, voulant être le plus furtif possible. Quel con, d’où est on furtif en longeant un mur alors que le couloir est vide.
Pour un bâtiment fait à la va-vite il faut avouer que le quartier réservé aux athlètes est particulièrement bien arrangé. Un couloir coure sous l’arène et laisse s’ouvrir des portes de manière régulière, sans doute ce qui sert de vestiaire à tous ces combattants, la première porte, la plus proche de l’arène est peinte d’une croix rouge et ne laisse aucun doute sur son utilisation. L’ensemble grouille de personnel d’organisation mais il ne semble pas gêné par la présence du colosse à veste de cuir et honnêtement personne ne regarde vraiment son voisin. La proie s’arrête et laisse passer la jeune blonde qui semble revenir de son combat sous les vivas d’une foule en délire, le plafond tremble, c’est à se demander comment tout arrive à tenir debout. Elle tourne au fond à droite, seule, ou presque.
Suivant son lièvre le chasseur progresse rapidement, la porte empruntée donne sur un petit couloir et à son extrémité une autre porte. Collant son oreille il perçoit une voix grave qui vibre sous l’effet de l’émotion, il n’arrive pas à distinguer les mots mais ils ne sont pas très amicaux. Sa main gauche se pose sur la clanche et la droite saisit la crosse d’ivoire du .44. C’est l’heure du spectacle.
La porte s’ouvre. Les éclats de voix du loubard couvrent le bruit des gonds et l’allemand entre dans le dos de l’agresseur qui braque un calibre sur la jeune femme blonde qui ne semble pas paniquée outre mesure. Les prunelles grises rencontrent celles couronnées de blonds alors que le canon dirigé vers elles tremble.
« VOUS NE FEREZ PLUS DE MAL A QUICONQUE ! »
Une phrase parfaitement bateau pour une mort des plus idiotes. Vous ai je déjà dit que la seule chose qui importe est la mission ? Et bien à présent voila qui est fait. La mission de Linden est simple. Il y a quelques jours il a reçu une lettre, à l’ancienne. Cette lettre était accompagnée d’un acompte mais n’était pas signée. Un jour, une heure, une menace. Seule mission donnée, éliminer la menace qui pesait sur une certaine Mansell. De ce qu’il avait vu cette Mansell était tout à fait capable de se protéger seule mais un contrat est un contrat et le paiement était suffisamment gras pour l’appâter. La voix grave de l’allemand fit presque vibrer les murs pour atteindre les oreilles des personnes dans la salle malgré l’annonce du prochain combat.
« Je te le fais pas dire Arschloch »
La flamme quitta le canon du revolver et quelques millièmes de seconde après la cervelle quittait la boîte crânienne, l’ogive éclata en morceau le front du malheureux. La pièce était bien plus belle en rouge. Le cadavre tomba face à terre. Mission accomplie. Baissant le canon du 44 l’allemand tira un nouveau coup entre les deux omoplates et rangea le revolver. Il resta juste assez de temps pour remarquer le tatouage sur la nuque de l’assaillant, un M barré, quelle originalité. Tout en levant les yeux vers la jeune femme, dont il n’arrivait pas à décrire l’expression faciale, il soupira. Les cicatrices du côté gauche étaient mises en relief par la lumière fade de la pièce et ça ne lui donnait pas l’air le plus confiant du monde.
« Vous semblez avoir de très bon amis Mademoiselle Mansell. Peut être devriez vous moins vous donnez en spectacle dans cette arène, être mutant n’est pas forcément de bonne presse pour un personnage public. »
Simple déduction, il ne fallait pas être sorti de St Cyr pour comprendre que ce tatouage était le signe de ralliement d’une population qui voyait d’un mauvais œil le phénomène mutant à New York. Linden, lui, avait vu plusieurs fois à la télévision ce jolie minois, il n’aurait jamais deviné qu’elle avait une quelconque mutation. Après, si on ne le savait pas personne ne pouvait deviner qu’il en était un également. |
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