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 Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley]

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Erl Linden


Erl Linden

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MessageSujet: Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley]   Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley] EmptyVen 26 Mar - 12:13

La nuit était tombée sur la nouvelle York. La sphère céleste était invisible sous les lumières de la ville et dans cette obscurité toute relative à cause des réverbères et des feux tricolores une silhouette musculeuse se déplaçait. A peine invisible sous son manteau de cuir noir il marchait tranquillement, suivant le fleuve. De l’autre côté se trouvait ce que les autochtones appelaient Mutant Town, la ville des mutants. D’ici on ne voyait pas de lumière mais seulement un tas de gravas. On aurait dit un ghetto, gardé par des hommes en treillis, la frontière était, à première vue parfaitement infranchissable. A première vue seulement car en suivant le fleuve on voyait une ouverture, ouverture obstruée par une véritable forêt. A moins que les plantes aient mutée très rapidement il n’y avait rien de naturel là dedans.
Traversant le fleuve sur un pont branlant bouché par les carcasses de voitures. L’ancienne autoroute ne verrait plus de trafic avant un bon moment. Slalomant entre les véhicules le vieil allemand s’accroupit derrière le pare choc d’une cadillac et saisit une paire de jumelle dans sa poche pour observer les lieux. De là il voyait le stade, toute lumière éteinte, où dansait le halo des feux de camps. Il y avait des gens là bas mais bizarrement aucun signe de militaires ou de policier. Dans la mire des jumelles il distinguait clairement cette « forêt », un peu au sud du stade. C’est là qu’il fallait passer. C’était presque trop beau.
Éviter les quelques dizaines de personnes qui squattaient dans le stade n’était pas le plus dur. Habitué à être seul ils n’étaient pas si vigilant que cela mais la suite était plus compliquée. Devant lui se trouvait un ensemble d’arbres occidentaux. Après un bref coup de lampe on distinguait des lianes toutes tropicales qui tombaient à environ 1 mètre du sol. L’obscurité et la végétation rendait impossible toute vision mais quelque chose sentait le sapin. Sans vraiment réfléchir Erl saisit à nouveau sa paire de jumelles et l’envoya contre les lianes. Étonnant si l’en est cette frontière végétale bougea et saisit les jumelles sans autre forme de procès.
Ramper n’est pas l’activité favorite de Linden mais quand il faut, il faut et vraiment cette fois si cela valait le coup. Seul problème, le moment ou son épaule frôla une des serres végétales et que celle-ci chercha la cible à étreindre. Vraiment, cet endroit était bizarre. Une fois la station de métro dépassée les pérégrinations durèrent une bonne heure. Faire attention à chaque endroit où l’on pose les pieds n’est pas chose aisée et le doute commençait à l’habiter. Entrer dans la ville des mutants par cette frontière végétale n’était pas forcément la meilleure idée qu’il ait eu jusque là. Il planait ici une atmosphère viciée. Plusieurs fois il s’était retourné comme si il se sentait observé ou suivi, mais rien. Les seuls être vivants qu’il avait distingué étaient des animaux sauvages, sans doute des animaux du zoo tout proche qui s’étaient échappés. Au loin, il voyait l’ensemble construit fin des années 70 pour les tournois de tennis, il aurai sans doute plus de réponses à cet endroit. D’instinct il vérifia le chargement de son .44 et le reposa dans son holster.
Approchant des bâtiments la vision était extraordinaire, tous les courts extérieurs étaient envahis de végétation, les érables côtoyaient les hêtres et les mêmes essences tropicales trônaient parmi eux. La curiosité l’emporta sur le doute et il fallait traverser pour savoir ce qui se cachait dans cette serre à ciel ouvert.

« SCHEISSE ! »

Le juron était parti tout seul alors qu’un cordage végétale s’était enroulé autour de sa cheville, la porte était toute proche et comme dans un mauvais film l’allemand eu un mauvais réflexe, il crocheta de ses doigts la liane qui l’avait saisi à la gorge et une autre saisit directement son poignet. Il essaya de lutter mais après une bonne minute d’épreuve de force son bras s’écarta de son corps et la haute silhouette fut tiré en arrière contre l’écorce blanche d’un bouleau. Rapidement son corps fut entravé et seul sa tête pouvait encore se mouvoir, prisonnier d’une prison végétale la mission avait échouée.Une forte odeur de phéromone se faisait sentir dans l’air, les parfums de la forêt lui prenaient le nez mais étaient inoffensifs. Il ne lui restait qu’une chose à faire, attendre.
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Pamela Isley

Poison Ivy
Pamela Isley

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MessageSujet: Re: Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley]   Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley] EmptyDim 28 Mar - 14:21

Enfer verdoyant ?
Non mais oh !

Je ne sais plus exactement de quoi je rêvais avant qu’une plante ne vienne troubler mon sommeil. Allongée sur le ventre, la couette jusqu’au niveau du nez pour que je puisse respirer tout en étant au mien encoconnée, j’ouvre un œil et ce n’est pas le bon. Ma première question est de savoir si l’hiver est passé. Logiquement oui, le printemps est officiellement là. En pratique non, les températures sont toujours trop basses pour moi. Sauf dans ma couette, là je suis bien. L’information d’alerte menace de m’en sortir. Je grogne sur mon oreiller : j’entends bien que l’une des Ligamen Constrictor, les lianes constrictrices, a attrapé quelque chose. J’entends également que le message biochimique a parcouru les réseaux racinaires depuis la partie de la Lisière située vers Mets-Willets Point. Je n’entends pas de cette oreille les intrusions nocturnes, elle est très bien contre mon coussin. Très franchement, quoi qu’elle ait attrapé, la liane peut le garder jusqu’au matin. Je ne sais pas quand il arrivera mais je sais qu’il arrivera quand il arrivera. Bonne nuit.

Comment ça, la bonne nuit est passée ? Les questions apportent des problèmes.

Je ne sais pas comment retranscrire l’onomatopée étouffée qui me fait vibrer la gorge pendant de longues secondes. Une main s’échappe de la couette, comme s’il m’était possible d’attraper le message végétal et de le lancer dans une direction aléatoire à l’instar d’un réveil. Evidemment, cela ne l’est pas. J’inviterai bien les plantes à faire dodo avec maman après leur cauchemar mais, soyons franche, c’est maman qui aimerait bien faire dodo avec les plantes tout l’hiver. Et la partie froide du printemps. Vivement mai. J’inspire. J’expire. J’inspire. Je soupire.

C’est bon, j’ai compris. Alerte. Je vais envoyer un converti. Dame Nature merci, j’ai mis des plantes en pot dans les nouvelles chambres du bâtiment administratif du Queens Botanical Garden, dont le chauffage géothermique (je l’aime), les panneaux solaires de toit, le système de collecte des eaux de pluies et l’utilisation d’isolation végétal (je l’aime aussi mais moins quand il me réveille) assurent de bonnes conditions de vie même au sein des "ruines". A partir du moment où les humains ne dictent plus la conduite du reste, il s’agit de ruines à leurs yeux. Sinon, pour en revenir à ma pensée première, je laisse mon corps, qui est très bien où il est, pour emprunter celui d’une plante et y former de quoi envoyer une humaine faire la sale besogne. Elizabeth Prince me déteste déjà, étant originellement venue m’affronter en pensant que me vaincre libérerait les "otages" de New Eden et permettrait d’utiliser le territoire comme tête de pont à travers Mutant Town. Comme elle tire ses pouvoirs de la souffrance, la sienne augmentant ses capacités physiques, sensorielles et cognitives à des niveaux surhumains et celle des autres lui permettant de se régénérer, elle devrait être pleinement satisfaite de ce réveil. Presqu’autant qu’elle l’a été de m’attaquer à mains nues, avec le résultat évident d’une telle situation. Sa réponse est logique : les phéromones font qu’elle m’obéit mais son caractère fait qu’elle déclenche l’alerte incendie en partant, histoire d’emmerder tout le monde. Moi aussi, des fois, je la déteste…

En plus des végétaux qui me relaient ce qu’on leur a dit, les humains commencent à s’agiter eux aussi. J’inspire. Je soupire. Longtemps. Il me faut bien une demi-heure pour me lever, mon seul symbiote de sumac vénéneux sur ma peau d’un vert qui laisse présager mon humeur, et signaler à tout ce petit monde qu’il est l’heure de rester couché. Je ne sais pas vraiment si c’est une fausse alerte, je ne le pense pas, mais je le dis tout de même pour qu’on me fiche la paix. Personne ne discute ce que je dis, mes phéromones merci, et je peux donc retourner dans mon lit.

Je suis réveillée en panique la seconde fois, le cri perçut par mes enfants s’accompagnant d’une nouvelle saisie. Une grosse, cette fois. Une plus profonde, cette fois. Enfin, plus profonde… quelques centaines de mètres plus loin que la précédente. Une centaine de kilogrammes de force également, considérant la plus grande lutte opposée. Depuis la venue d’un humain super-fort, le mois précédent il me semble, j’ai modifié les lianes pour qu’elles se décrochent des arbres si jamais elles n’arrivent pas à soulever leur proie du sol ; chose évitant que celle-ci blesse les arbres en arrachant leurs branches. J’ai également rajouté quelques lianes plus loin, considérant les avancées faites par certains intrus, et c’est l’une d’entre elles qui semble avoir fait une prise. Je soupire : ladite prise est au niveau du National Tennis Center, dont les courts intérieurs servent désormais à l’apprentissage de l’usage des pouvoirs mutants au sein des Orphelins, et conséquemment ce qui a été pris il y a je-ne-sais-combien-de-temps a réussi à traverser la Lisière. Elizabeth, qu’as-tu fait ? A part des conneries ? Les questions apportent des problèmes, je n’ai pas le temps d’envoyer mon avatar les lui poser. Cela étant, le premier problème que je perçois en conséquence de ma question, et de la connerie de l’humaine, reste que le lieu de la prise est au-delà de ma portée mentale. Je vais devoir me lever. Encore.

Je ne sais pas comment retranscrire l’onomatopée étouffée qui me fait vibrer la gorge pendant de longues secondes. Comme la précédente. Je souffle un coup pour la conclure et appuis mes deux mains contre le matelas. Je suis debout l’instant suivant, mon symbiote glissant de nouveau sur ma peau verte pour former le body bustier empoisonné, et enfile mon trench-coat celui d’après. Mes pieds nus franchissent le seuil de ma chambre puis me conduisent jusqu’à celui du bâtiment. Deux constatations les suivent : la forêt ne connait que la pénombre du fait des lumières de la ville environnante et le froid est encore pire à cette heure. J’ignore qui a eu la bonne idée de laisser des lampes torches, très probablement tombées d’un camion voire de chez la première personne à les avoir ramassées, sur le bureau d’accueil et du fait je ne le remercierai pas même si j’en prends une. Parallèlement, je sais qui a eue la bonne idée de ne prendre qu’une épaisseur avant de sortir. Le symbiote ne tient pas chaud et le trench-coat ne va pas le faire seul, surtout qu’il se termine un peu au-dessus de mes genoux. Heureusement que, malgré la dizaine de degrés nocturne, c’est le printemps…

L’habituelle course nécessaire à rejoindre la partie de New Eden où l’on tente de s’infiltrer me réchauffe un peu mais la douzaine ou quinzaine de centaines de mètres du trajet ne dure pas. Je suis habituée au terrain et d’une forme physique inhumaine, quoi que le balancier régulier de la lampe torche ne soit pas des plus précis pour m’éclairer. J’ai déjà prouvé que je ne suis pas une lumière donc ça reste dans le thème. Me recoucher le serait aussi mais on va limiter le ridicule : s’il ne tue pas, il amoche bien même si les plantes ne jugent pas, contrairement aux humains. Vu comment est partie la nuit, si je me vautre il y aura une Elizabeth pour le voir et me le rappeler beaucoup trop longtemps.

Je finis par ralentir, écoutant à travers les plantes pour me localiser et le faire de l’intru. C’est un intru d’après les bruits qu’il fait. Un gros intru. Avec mon mètre presque quatre-vingt, je tends à surplomber beaucoup de gens même sans chaussures à talon. Cela m’impressionne toujours de rencontrer des gens plus grands que moi, même lorsqu’ils sont proprement saucissonnés à un bouleau. Les lianes qui l’ont fait, le boulot, sont assez jeunes et pleines d’une bonne volonté dont l’étranger se passerait bien. Ce qui me fait réaliser que je suis peut-être grand-mère ! Le froid et l’inconnu me ramènent à des affaires plus pressées, au sens propre comme au figuré.

Une affaire que je regarde encore quelques secondes afin d’essayer de percevoir autre chose que sa tête et sa taille, découvrant des cicatrices faciales pour le moins inquiétantes. Ensuite, je m’en remets au toucher des plantes pour découvrir une arme de poing. Malgré la taille de celle-ci, dont les proportions sont adaptées à son porteur dans le sens de la mesure ou celui de la compensation, c’est un détail plutôt rassurant : le besoin d’avoir un tel jouet incite à penser l’absence d’une puissance de feu supérieur. Chose qui ne m’empêche pas de réclamer à l’une des énergiques jeunes lianes de récupérer cette partie du package afin de me la faire parvenir. Je la détaille donc un instant, le faisceau de lumière luisant sur le métal, sans pour autant la toucher ; il ne manquerait plus que je laisse mes empruntes sur un truc comme ça. La liane continue donc de me présenter l’arme alors que mon attention revient sur son porteur.

« Self-défense je présume, dis-je avec connivence. Je comprends, le voisinage n’est pas sûr. Vous comprendrez donc l’indélicatesse de mes concitoyens envers les intrus. »

Abaissant le faisceau de lumière pour ne pas aveugler, je place ma seconde main dans ma poche et fais quelques pas envers l’inconnu.

« Avant de vous libérer, j’aimerai savoir ce que vous venez faire ici. Ce que vous êtes capable de faire et, évidemment, pourquoi je devrais croire les deux déclarations précédentes. »

Le ton de ma voix comme l’expression de mon visage tâchent d’être aimables, à défaut d’être encore séducteur. Il faut reconnaitre que la température extérieure n’aide pas, quand bien même la saison ne me détache plus des choses autant que lors des derniers mois. Cela dit, j’aimerai quand même dormir à cette heure. Le chaos de mes longs cheveux roux ne laisse guère de doute sur le fait que c’était là mon activité il y a très peu de temps encore.
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Erl Linden


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MessageSujet: Re: Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley]   Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley] EmptyDim 28 Mar - 20:59

Les jouets sont comme les voitures, ce ne sont pas forcément les plus gros qui sont les plus efficaces. Dieu sait que je peux vous parler de voitures toute la journée mais ici ce n’est pas ce qui nous intéresse, surtout que notre amie du soir n’est pas très métal, plus bois.
Combien de temps Linden était resté perché à son bouleau, une heure, peut être plus, peut être moins. Pas que l’idée d’être entravé était ennuyeuse mais il y a des sensations un peu plus agréable et à force de se débattre ou du moins d’essayé les lianes avaient fini par trouvé une solution. Les bras le long du corps, la tête droite appuyé contre l’écorce il ne pouvait plus bouger. Il n’y avait plus qu’une chose à faire, attendre et bien sûr réfléchir. Cette forêt était bizarre, beaucoup de bois blanc, des essences plus que tempérée mais de la flore exotique, à n’y rien comprendre. Cette odeur, toujours cette odeur persistante, ces plantes attaquent à coup de parfum ? Réfléchir, toujours réfléchir, il y a toujours une solution.
Calmé, serein, scrutant l’obscurité de ses prunelles grises Linden la voyait enfin arriver. Une silhouette féminine, de long cheveux roux, quelques frissons, un manteau qui laissait apparaître ses genoux. Il fallait avouer qu’elle avait du charme mais le charme ne fait pas tout. Un faisceau de lumière blanche l’éclaire, les sillons de ses cicatrices conservent leur obscurité. Une jolie femme si l’en est. Alors qu’une des lianes se permet de fouiller dans le holster pour en prendre le calibre elle desserre un peu son étreinte, pas beaucoup mais suffisamment. Réfléchir, toujours réfléchir. La voix qui le hèle est suave, charmante, presque amicale, et ce parfum. Comme du sable il s’infiltre partout, brouille un peu les perception, les sensations. Linden secoue la tête, il en a vu des choses bizarre mais celle là jamais. Il se racle la gorge et s’emploie à répondre avec la voix la plus grave possible.

« Disons que c’est un peu comme un insecticide, il faut mieux en avoir au cas où les doryphores réduisent vos cultures à néant. »

Il la regarde s’approcher, c’est très gentil de penser à ne pas l’aveugler, peut être une femme de goûts après tout. Il sourit légèrement mais garde la tête droite alors que la cascade de cheveux fou lui caresse presque le menton.

« Vous pourriez aussi me libérer tout de suite pour discuter. Les règles de l’hospitalité ont tellement changées dans ce pays  qu’on ne peut plus parler gentiment avec quelqu’un sans qu’il ne vous attache à un arbre ? »

Un arbre ? Mais oui et pas n’importe quel arbre, de l’écorce blanche, de rares tâches noires. Les cheveux défaits ne font aucun doute, cette femme, si délicieuse soit-elle ne rêve que d’une chose, y retourner justement. Le pouce droit fait tourner la molette et les jeunes lianes sentent la chaleur et la lumière de la flamme qui tombe au sol au pied du boulot. Que c’est beau les réflexes. De peur ou de surprise les lianes juvéniles s’écarte légèrement, suffisamment pour permettre aux jambe musculeuse de se libérer et de donner un monstrueux coup des deux talons dans le torse de cette « créature ».
Rapidement le feu se répand dans les feuilles sèches tombées cette automne et les lianes fuient sans plus de procès. D’un geste Erl récupère son calibre alors que les petites flammes lèchent le bouleau à l’écorce si inflammable. Pointant son canon vers la rousse il éteint le feu du pied une fois levé et récupère son briquet tout en le gardant bien en vu. Ses yeux gris sont durs mais pas agressif et il les plante dans ceux de la dame.

« Je ne vous veut pas de mal Fraulein, je veux seulement traverser jusqu’à Mutant Town. Rien qu’avec l’écorce de cet arbre je pourrais faire un feu de joie et vous le savez. Je baisse mon arme, vous me laissez passer et nous restons bons amis vos plantes en pots et moi ? »

Du talon de sa chaussure il gratte l’écorce au niveau du sol, et ramène quelques feuilles sèches. Pas besoin d’être biologiste pour savoir que si le briquet à la flamme vacillante chute le parc en prendrait un coup. Si Erl a peu de chance de sortir de l’incendie, il ne partirait pas tout seul.

« Qu’en dites-vous ? »
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Pamela Isley

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MessageSujet: Re: Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley]   Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley] EmptyJeu 1 Avr - 21:14

Enfer verdoyant

« Disons que c’est un peu comme un insecticide, me répond l’inconnu à propos de son arme de poing, déclenchant un sourire à la comparaison. Il faut mieux en avoir au cas où les doryphores réduisent vos cultures à néant. »

Mon assentiment à sa première déclaration est bien plus grand qu’à la seconde, tant pour la proposition imprudente mais compréhensible que pour le reproche et la question qui le conclut. Heureusement, si les questions apportent des problèmes, ceux-ci ne sont pas forcément pour moi. Certes, ils le sont très souvent, mais je dois m’avouer assez rassurée par la situation. A tort.

Le message de chaleur me parvient. La lumière me parvient. La surprise et la peur me parviennent, puis je les partage. Les lianes fuient. Le boulot ne peut pas. De mon côté, mon me file un coup de main pour le faire. Ou plutôt un coup de pied. Des deux pieds. Un coup qui ne fait pas vraiment mal. Un coup qui me propulse en arrière cependant. Me vide les poumons. Me casse les tiges, vis-à-vis de mon symbiote. Je m’étale sur le dos, les yeux ronds, le cul herbeux, le faisceau de lumière tout aussi à l’ouest que moi. Mon attention est sur le feu, la douleur. Je ne tousse même pas, en apnée avant qu’un nouveau coup de pied n’y mette un terme. Au feu, pas à l’apnée. Durant ce délai, l’inconnu a récupéré son pistolet, beaucoup plus impressionnante désormais qu’il le pointe vers mon visage, et brandit son briquet, beaucoup plus effrayant que l’autre arme. Je me redresse légèrement. Je tremble, non plus de froid mais du sentiment de ceux qui sont acculés. Je comprends bien le danger de la flamme, de l’incendie, à l’inverse de celui de l’arme à feu, et mon symbiote y réagit à la mesure, se guérissant et courant sur ma peau verte bien au-delà de ce que cache le trench-coat. Je sens les tiges me monter sur la gorge à destination du menton, ainsi que sur les cuisses à destination des genoux.

Les dernières rencontrent avec des étrangers m’ont ramollie. J’ai été trop confiante, trop en confiance. Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même et le ferait une fois la situation gérée.

L’intrus déclare ne pas me vouloir de mal, seulement traverser jusqu’au reste de Mutant Town. Il énonce une menace que je ne perçois que trop bien, tout comme il énonce ma perception de cette menace. Il me connait. Il connait mes points faibles. J’aimerai qu’il fasse plus froid, pour une fois. Que mes émotions soient anesthésiées par le sommeil de la forêt.

« Je baisse mon arme, vous me laissez passer et nous restons bons amis vos plantes en pots et moi ? »

Les questions apportent des problèmes. Dans le doute, je dois les considérer pour moi. Toujours. Cependant, je tâche de me recomposer un sourire charmé et de prendre une position plus confortable, commençant par me mettre en tailleur avant de me rendre compte presqu’immédiatement que cela réduit encore ma possibilité de défense. L’intrus, lui, ramène de nouveaux points de pression pour faire un départ d’incendie. Il doit donc être capable de survivre à la transformation de ce paradis en enfer flamboyant, ce qui ne fait que m’acculer encore plus. Les racines répondent à mon appel, serpentant discrètement sous terre pour remonter verticalement vers sa position, tandis que les branches et les lianes frémissent d’une tension partagée.

« Qu’en dites-vous ? »

Je ramène mes jambes pliées contre mon torse avant de répondre.

« Je vous remercie d’avoir répondu à mes trois questions. Et m’excuse du manque d’hospitalité, j’attends généralement d’avoir preuve de l’absence de dangerosité d’autrui pour en faire preuve, justement. »

Je sais ce qu’il fait ici, il traverse. Je sais ce qu’il est capable de faire, tuer des dizaines voire des centaines pour traverser. Je sais pourquoi je dois croire ces deux points : je n’ai pas le choix. S’il n’y avait pas tant de peur et la douleur d’une brulure, j’ironiserai que tout se passe selon ce que je voulais.

Je lève les mains avant d’entreprendre de me relever entièrement. Je n’ai pas vraiment envie de savoir si l’impact de la balle me ferait un gros bleu sur le point d’impact ou s’il me le ferait de l’autre côté du corps, finalement.

« Je peux vous amener à la frontière la plus proche avec le reste de Mutant Town, vous évitant d’autres rencontres attachantes. Ou je peux juste vous l’indiquer du doigt. »

En partant du National Tennis Center, il doit y avoir environ 500m de marche vers l’ouest et un contournement du New York Hall of Science pour atteindre la Lisière puis le quartier Corona. En partant vers l’est, on doit avoir un peu plus de 600 ou 700m avant d’arriver au Natatorium puis à la Lisière et au quartier Flushing. Considérant la direction prise d’après les traces alertées par mes plantes, c’est dans la première direction que se rendait l’intrus. Considérant la présence du Queens Botanical Garden et des Orphelins dans la seconde direction, je ferais tout ce que je peux pour éviter qu’on y aille. Sait-on jamais que certains d’entre eux aient décidé de faire le mur – l’usage des lampes torches ? – et soient exposés à cette histoire. Les humains me fatiguent.

« Vous savez qu’elle a une bonne vingtaine d’otages ? »

En parlant de fatigue, je me tourne vers l’origine de la voix : une trentenaire d’environ un mètre soixante-dix pour une soixantaine de kilogrammes de muscles, vêtue d’une veste courte de cuir ouverte sur une brassière de combat blanche et bleue comme un legging rouge. Dans ses mains aux gants de combat rouges également, elle tient une paire de jumelles. Ses cheveux noirs sont attachés en une queue de cheval basse faite à la va-vite et ses yeux bleus percent la pénombre sans difficulté. Sans doute est-elle déjà légèrement blessée.

« Je dis ça je dis rien mais vous auriez une belle tête de pont ici, si vous la mettez hors d’état de nuire.

- Elizabeth,
reprends-je en lui faisant les gros yeux avant de me rappeler que le meilleur moyen qu’elle la ferme c’est d’être explicite. Tu ne dis plus rien. Pourquoi n’irais-tu pas rendre ses jumelles au monsieur plutôt ? »

Elle hausse les épaules avant de reprendre sa marche dans notre direction et de tendre d’une main la paire de jumelle vers son propriétaire. Mon attention revient également vers celui-ci, la peur envers lui prenant le pas sur la colère envers son attaque comme celle d’Elizabeth ; laquelle est en position de s’attaquer au briquet au besoin. Il semblerait que se passer les nerfs sur moi pour m’entrainer ne lui suffise plus et qu’une occasion de me poignarder dans le dos soit à saisir. Je comprends l’opportunisme, quoi qu’elle ne doive pas le voir ainsi. Sachant que, lorsqu’Elizabeth Prince pense quelque chose c’est que s’est vrai et, lorsque vous pensez quelque chose, c’est à vérifier. Cependant, ce qu’il m’importe le plus c’est de vérifier les intentions de l’intru.

Nous sommes dans un duel digne d’un western, si ce n’est qu’une partie de la ville risque d’être détruite s’il y a coup de feu, et je crains fort que chercher la solution pacifique ne soit pas la bonne. Je suis prête à donner l’ordre de passer à l’attaque mais c’est beaucoup, beaucoup de risques.
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MessageSujet: Re: Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley]   Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley] EmptyJeu 1 Avr - 22:57

L’arme est le prolongement du bras, le bras est le prolongement de l’esprit. Le canon est pointé vers la jeune femme rousse qui me regarde, les genoux contre sa poitrine. Il ne tremble pas, le vent ne le fait pas frissonner et la peur lui est étranger. La peur, elle se lit dans ses yeux. Elle transpire par ses prunelles vertes mais elle fait tout pour garder toute constance, son sourire redevient presque charmeur mais le coin des lèvres tremblent imperceptiblement. La flamme vacille tout autant mais reste loin de son arbre. Si la vision est juste elle contrôle tout cela et cet océan de verdure est son domaine, sa maison, son foyer ; personne ne laisse brûler son foyer sans se battre pour lui. Elle propose son aide, son assistance. N’offre-t-elle vraiment son hospitalité qu’à ce qui est inoffensif ? Est-ce une ruse ? Trop de question sans réponse. Le canon reste pointé vers son front, à cette distance il ne peut la rater. A 20 mètres il ne l’aurait pas raté non plus remarquez. C’est dans cette disposition que l’acier se laisse happer par l’émeraude de son regard.

« Vous savez qu’elle a une bonne vingtaine d’otages ? »

Une fraction de seconde suffit pour prendre l’information mais l’allemand ne scille pas. Une petite discussion entre elles mais d’un claquement de langue Linden fait comprendre à la boxeuse écarlate qu’elle est assez proche. C’est la seconde ou il faut réfléchir et la réflexion va très vite dans un esprit de plusieurs millénaires. Soit il fait un acte de guerre soit il brandit l’olivier de la paix. Il ne faut pas être sorti de Saint Cyr pour comprendre que la nouvelle pièce de l’échiquier n’est qu’un pion. Fixant la rousse en face de lui il grogne légèrement pour s’éclaircir la voix et déclare d’une voix claire.

« Je ne suis pas un héros. »

Linden fait une longue pause et vide entièrement ses poumons ce qui cause l’abaissement momentané du revolver de quelques centimètres. D’un ton calme et plus que respectueux il poursuit.

« Ce que vous faites chez vous est votre problème Ma Dame. Traverser et cela sans heurts voila tout ce que je veux »

La mission et seulement cela voila ce qui importe et sa mission était de traverser et seulement de traverser. On ne rentre pas chez quelqu’un pour lui voler son bien on se contente d’accepter la place qu’il veut bien nous faire. Lentement l’index mutilé appui sur la détente mais aucun coup ne part. Le clic caractéristique de l’arme à feu se fait entendre mais le pouce retient le marteau pour le ramener en douceur contre son logement alors que le bras droit s’abaisse ainsi que le canon qui le prolonge.

« Je ne suis pas un animal Ma Dame. Vous avez ma parole d’honneur que rien n’arrivera à vous ou vos amis. Mais demander à votre chien de garde de reculer. »

Son regard toujours plongé dans le sien il fronce légèrement ses sourcils alors que sa voix s’éteint dans la pénombre de la canopée. D’un mouvement de pouce la flamme s’éteint grâce au capuchon d’argent qui retombe sur le briquet. Avec des gestes aussi lents qu’amples la main droite repose l’arme d’argent dans son écrin de cuir, contre son flanc gauche alors que le briquet reprend sa place dans la poche de sa veste.  Il montre alors le plat de ses mains à la jeune femme en guise de bonne fois et prends une posture beaucoup moins agressive, les pieds dans l’alignement des épaules. Un coup d’œil vers eux lui fait remarquer des lézardes dans le sol. La décision était la bonne. Reposant sa main gauche le long de sa veste il tend sa main droite, paume à demi vers le ciel et fait un pas en avant.

« C’est avec plaisir que je me laisserai guider par vous. Vous pouvez m’appeler Erl Linden si vous le souhaitez. »

La voix ne vibre pas, elle est aussi claire que de l’eau de roche. Il sait très bien que c’est un risque de toucher une telle créature cependant, toute confiance demande un acte de foi.
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Pamela Isley

Poison Ivy
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MessageSujet: Re: Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley]   Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley] EmptyMar 6 Avr - 16:25

Enfer verdoyant

L’intrus est effrayant. Il l’était déjà du fait de son briquet et de sa résolution, ainsi que potentiellement de son gros calibre mais ça reste à ne pas voire de préférence, mais il l’est d’autant plus lorsqu’il ne réagit même pas à l’approche d’Elizabeth. Sans doute l’a-t-il entendue approcher avant qu’elle ne se manifeste, lui. Moi pas. Ce n’est pas un wagon que j’ai de retard, c’est le train entier. Cela étant, je dois bien interrompre celui de mon alliée avant qu’il ne m’envoie dans le mur. L’intrus, lui exprime clairement, sans un mot, que la combattante est assez proche pour lui rendre ses jumelles et continue de me faire face se faisant. Continue d’être effrayant.

Je suis courageuse, pas téméraire.

C’est pour cela que lorsque l’intrus décline la demande de sauvetage d’Elizabeth, je me détends d’un coup intérieurement. Encore qu’à ce point, cela doit se voir extérieurement aussi. La déclaration est plus rassurante que l’abaissement de l’arme qui la suit. Je n’en suis pas à accorder trop d’attention à la tête de la convertie qui doit cependant valoir le coup. Serait-elle prête à lui balancer les jumelles à la gueule ? Les questions apportent des problèmes et j’en ai posé une, juste avant. Je détourne donc un instant les yeux de l’intrus pour intimer l’immobilisme à une alaskaine rendue froide par l’indignation, la colère et surement une petite dose de karma.

« Ce que vous faites chez vous est votre problème Ma Dame, dit l’intrus avec diplomatie. Traverser et cela sans heurts voilà tout ce que je veux.

- Je suppose que la brûlure était un rappel au fait que je sois une mauvaise guide touristique, dis-je avec une pointe de sarcasme.

- Je ne suis pas un animal Ma Dame, poursuit-il sans éteindre le briquet pour autant, commençant par l’autre arme. Vous avez ma parole d’honneur que rien n’arrivera à vous ou vos amis. Mais demandez à votre chien de garde de reculer. »

L’honneur ne me tire qu’un sourire en coin mais j’obtempère tout de même et lance un énième regard à Elizabeth, dont la réponse ne se fait pas attendre. Les jumelles me rebondissent sur le front sans même faire de bleu puis, par réflexe, je les rattrape alors qu’elles chutent devant moi. Le claquement du désarmement de l’engin incendiaire me ramène au réel danger, non à celui qui aimerait en être un, et je fixe de nouveau l’intrus. Avec la lenteur nécessaire, il range ses armes et je le regarde faire.

Ses gestes de bonne foi continuent, tout comme mon immobilisme bien que mon sourire devienne plus doux. Il montre les mains, me faisant remarquer un index incomplet qui m’arrête un instant. Avec toutes celles de son visage, qu’il y ait des cicatrices ailleurs ne devrait pas être étonnant mais je n’avais rien imaginé de la sorte ainsi suis-je interpelée, malgré moi. Lorsque l’intrus fait un pas en avant et tend sa main mutilée, je retiens un petit rire destiné à être charmant puis passe les jumelles dans la main tenant déjà la lampe torche qui n’éclaire plus au bon endroit.

« Poison Ivy, commence-je sur le même ton avant de rétracter mon symbiote dans la manche et de m’essuyer la main sur mon trench-coat, moins pour en virer la terre et la rosée que la sueur huileuse qui s’y trouve, puis de signer l’accord de paix. Enchantée. »

Alors qu’Elizabeth nous fixe d’un regard disant tout le bien qu’elle pense de nous et croise les bras pour se contenir, je lui parle avant de tourner le faisceau de lumière comme mon attention vers l’ouest.

« Lizzie, tu peux retourner te coucher. Erl, j’espère que Corona vous convient, c’est le quartier le plus proche d’ici. C’est par là. »

J’offre à Elizabeth un beau sourire lorsqu’elle me fait un doigt d’honneur puis me détourne en même temps qu’elle pour commencer ma route. J’inviterai bien l’intrus à passer devant mais je ne suis pas encore certaine de qui contrôle réellement la situation.

J’ouvre donc la marche, tâchant de rester relativement proche de l’intrus. Ma seconde main récupère la paire de jumelle pour entreprendre de l’essuyer à son tour sur mon trench-coat, n’ayant pas l’intention d’empoisonner accidentellement l’humain.

« C’était une bonne idée de lancer un objet sur les lianes, je n’avais pas pensé à ce genre de carillon d’entrée. Pour votre retour, que je suppose impliquant New Eden également, restez à côté de votre énoncé. Mes enfants m’avertiront de votre présence. »

Enfants qui, du fait de ma présence, n’entravent plus nullement notre avancée. Nous ne sommes pas encore à la Lisière et aux Ligamen constrictor qui la gardent mais tout se tranquillise autour de nous. Franchir les allées au béton transpercé de racines qui séparent les bâtiments couverts de tiges grimpantes du National Tennis Center ne prend que quelques minutes, une demi-douzaine tout au plus. Après deux jeux de trois cours de tennis relativement épargnés quoi que bien accompagné, nous quittons le centre pour une forêt guère moins dense. S’il n’est pas possible de voir l’Unisphère, qui ne doit pas être à plus de soixante ou quatre-vingt mètres devant nous, j’éclaire un instant deux autres humains, un homme et une femme, sculptés nus ventres vers le ciel et accompagnés d’oies clairement moins détaillées.

« Freedom of the Human Spirit, dis-je pour présenter la sculpture, non sans une pointe de nonchalance dans la voix. Je dirais bien que c’est pour son histoire que j’ai choisi ce parc mais, comme vous l’avez constaté, c’est parce qu’il est facilement accessible depuis Rikers. Cela étant, son histoire et ses infrastructures sont fascinantes. »

Les restes de bêtons sous nos pieds deviennent ceux d’une route. Après avoir longé les trois cours qui se trouvaient à notre droite et le stadium à ciel ouvert qui les ponctue, on s’avance sur le pont menant au New York Hall of Science et surplombe une quadruple voies désormais impraticable en véhicule. Satisfaite de l’essuyage des jumelles comme de l’endroit où nous sommes, je m’immobilise et les tends à l’intrus.

J’ai beaucoup de questions le concernant. Les questions apportent des problèmes. Je les tais. Je me tais. Malgré l’absence du briquet, l’intrus continue de m’effrayer. Outre qu’il pourrait le ressortir rapidement, il semble d’un niveau d’expérience largement supérieur à celui d’Elizabeth Prince. Il ferait un converti de qualité, indiscutablement, et n’a guère de choses à faire brûler sur ce pont ; à moins de lancer le briquet suffisamment loin sans que la flamme ne s’éteigne. Ou de m’incendier moi. Ou de me faire découvrir la puissance de son arme à feu. Beaucoup de risques pour moi, lesquels me dérangent moins que pour mes enfants et mes protégés. Reste à savoir si le jeu en vaut la chandelle et, surtout, si je ne vais pas me brûler. Reste aussi à savoir si j’en ai envie.

Elizabeth en a après moi, si elle repart ce n’est que pour revenir plus forte, plus dangereuse. Erl, lui, n’est que de passage. Malgré des débuts problématiques, il a fait preuve de bonne foi, également. Evidemment, sans sa petite démonstration, je n’aurais pas les présents doutes. Les derniers visiteurs sont repartis tranquillement, pour ne pas dire que leur passage a été tranquille aussi. Ils étaient de jour aussi. Cela évitait de chopper trop de froid. Et de vent. C’est vrai que c’est plutôt venteux, ici.

Je souris à ma propre connerie. Immobile, je me gèle.
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MessageSujet: Re: Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley]   Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley] EmptyMer 7 Avr - 14:38

La forêt laisse place à la chape de plomb du béton et de l’asphalte. D’un certain point de vue le vieil allemand préférait largement l’abri des futaies. L’odeur de mousse et d’humus qui n’attendaient que la rosée du petit jour s’éteint aussi sûrement que la flamme du briquet il n’y a pas si longtemps. Il suit la jeune femme en trench coat en gardant de l’espace nécessaire mais ne se montre aucunement menaçant, faisant tout pour rester dans son champ de vision. Elle fait un véritable guide touristique même si il garde le silence quand elle lui explique les tenants et les aboutissants de sa venue dans cette zones de New-York, elle ignore qu’on ne peut pas prêché un convaincu. Si ça ne tenait qu’à lui on aurait banni depuis longtemps ce béton ignoble qui gâche la vue plus qu’il ne l’embelli. Ce retour des lois naturelles n’est qu’un juste retour des choses même si cela ne concerne qu’une partie infime du monde. Arrivé à la fin de la visite elle s’immobilise et se poste face à lui tout en lui tendant ses jumelles. Il les prends entre ses doigts et sans vraiment faire attention le doigt amoindri caresse le dessus de la main de poison Ivy.

« Vous pouvez m’appeler Linden, Erl Linden. »

Il cache les jumelles dans son épais manteau de cuir et sent une petite chatouille sur le doigt mais n’y prête aucune attention, instantanément ou presque ce qui était légèrement rougeoyant a disparu, cette femme est toxique, au sens propre. Erl va se détourner après s’être légèrement incliné lorsqu’il s’arrête et lève le bras avant de se retourner vers la rousse qui frisonne plus de froid que de peur.

« Poison Ivy ? Ce n’est pas votre véritable nom n’est ce pas ? C’est vous qui êtes nommée ainsi ?

A cet instant il savait qu’il s’aventurait sur une pente glissante mais il était certain que cette « poison Ivy » n’était pas la plus idiote de la création mais comme elle il voulait des renseignements et ces renseignements ne pouvaient être indiqué qu’en posant des questions, contrairement à elle il n’avait pas peur d’en poser.

« Vous savez, Ma Dame, il fut un temps ou la Nature n’avait aucun besoin de parasite pour s’assurer de la fidélité de ses sujets. Où les arbres étaient vénérés et la loyauté ne dépendait d’aucun contrôle mais seulement de la dévotion face à sa puissance. Peut être devriez vous creuser cet aspect. »

Il pensait toujours ce qu’il avait dit précédemment mais il ne pouvait s’empêcher de penser à Widukin, celui qu’il avait aimé comme un frère et qui avait finit par se détourner de ses promesses. La peur, l’asservissement, l’habitude cela ne pouvait que créer des haines et des désirs de libertés.

« Vous savez j’ai connu un homme, il y a longtemps, lui aussi était emprisonné par ses parasites. Tout à mal fini pour celui qui le contrôlait. Ne faites pas la même erreur. »
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MessageSujet: Re: Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley]   Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley] EmptyMer 7 Avr - 16:04

Paradis verdoyant

J’ai très peu de contacts physiques avec les humains, d’autant moins lorsqu’ils ne sont pas à mon initiative. Sentir le doigt de l’intru toucher ma peau alors qu’il récupère ses jumelles m’alerte, d’autant que je ne me suis pas aussi bien débarrassée de mes huiles sur le dos de ma main que sur ses doigts et sa paume. Le coup de stress est immédiat, m’alertant bien plus que la présentation d’un homme qui, malgré sa carrure, va présenter une réaction allergique s’étendant depuis le point de contact entre nous dans les prochaines secondes. J’hésitais à risquer de tout faire foirer pour m’en faire un allié, je viens de le faire en m’en faisant un ennemi.

C’est une question d’instants.

Linden, Erl Linden, s’incline en un salut entreprend de continuer le chemin. Je le fixe. Il s’arrête, gesticule et se retourne vers moi. Je m’immobilise, en apnée.

« Poison Ivy, interroge-t-il, inconscient que les questions apportent des problèmes mais étant déjà dans un de toute manière. Ce n’est pas votre véritable nom n’est ce pas, réinterroge-t-il, s’enfonçant ou m’enfonçant sans sembler souffrir pourtant. C’est vous qui êtes nommée ainsi ? »

Je déglutis, lèvres pourtant entrouvertes, interdite. Il… ne souffre pas. Tout est normal, pour lui, enfin ce qui s’en rapproche le plus. Peut-être ai-je stressé pour rien. Peut-être n’ai-je pas assez stressé, ou pas pour l’entièreté des raisons. Même si, pour cette fois, je serais plutôt satisfaite que ma toxicité soit inefficace.

Linden continue de parler, poliment, avec un respect pour la Nature qui est très rare. Aucun parasite pour s’assurer de la fidélité de ses sujets, je baisse la tête et clos les yeux avec un sourire et un souffle. Les arbres étaient vénérés et la loyauté ne dépendait d’aucun contrôle, je relève tête et paupières pour fixer celui qui n’est peut-être pas si intru que cela. La dévotion face à la puissance…

« Peut être devriez-vous creuser cet aspect. »

Peut-être. Peut-être pas. Je n’en sais rien. Ce n’est pas une question de puissance, même si Dame Nature l’est indiscutablement et que je suis un conduit pour Elle. C’est plus une question d’harmonie, pour moi.

Une main dans la poche et l’autre dans le froid pour tenir la lampe, j’écoute l’histoire d’un anonyme qui était "emprisonné par ses parasites. Une histoire qui a mal fini pour lui.

« Ne faites pas la même erreur.

- Contrairement à ce qu’a décidé Mlle Prince, nombre de mes "otages" sont venus d’eux-mêmes. Ils sont Orphelins. Ils ont cherché la protection, la nutrition… j’ai accepté de les accueillir sous réserve qu’ils vivent selon mes règles. Qu’ils apprennent à respecter, à vivre, avec les végétaux. Dans l’est de New Eden, je maintiens deux fermes pédagogiques à leur intention. »

J’évite de parler des Convertis pour l’instant, même si l’ajout de Linden à leurs rangs est désormais hors de propos. Je m’approche néanmoins de lui tout en reprenant ma visite touristique.

« Ce sont peut-être des parasites mais je n’ai pas le cœur de les abandonner, ils l’ont assez été. Ils le feront sans doute à leur tour mais c’est humain. Quand au contrôle, il simplifie les choses. Il évite les trahisons. »

Mes pensées vont immédiatement à Elizabeth Prince, même si je me doute que d’autres n’hésiteraient pas non plus s’ils avaient l’occasion de se retourner contre moi. C’est une maigre minorité, cependant. Les autres abandonneront plus qu’ils ne trahiront et le vécu me permet de faire la différence.

« Les choses finiront mal. C’est toujours ainsi lorsque les humains sont impliqués. Pour l’heure, les végétaux de la Lisière et moi-même sommes parvenu à repousser, ou convertir, toutes les attaques que nous avons subies.

Je tais les pertes mais il y en a eu, plus chez les végétaux que chez les humains, par ma faute. Je n’en suis pas fière mais je ne suis pas une tueuse, je n’y arrive simplement pas. Je préfère guérir les plantes, même si parfois il s’agit plus de résurrection. La douleur reste la même.

« Elizabeth Prince, que vous avez rencontré, est symptomatique de cela. Si je la renvoie, elle reviendra plus dangereuse encore. Si je la garde, elle fait savoir son mécontentement. Heureusement, on a trouvé un moyen productif de l’employer. »

Combattante MMA avant sa formation, elle maitrisait déjà les arts martiaux avant d’intégrer l’académie des héros et me sert de professeure tout comme je lui sers de défouloir. Mon cynisme me dit que cela lui manquerait, si elle n’était plus là. Ma lucidité me dit qu’elle aurait tôt fait de revenir, mieux préparée et plus soutenue cette fois, et que je ne gagnerai pas.

Une fois le pont du New York Hall of Science franchit, nous retournons dans la forêt de New Eden et nous rapprochons du monument suscité. Sur la droite, un parking a presque entièrement disparu mais laisse néanmoins voir la clairière au-delà. Celle-ci est surplombée de l’écran de cinéma d’un drive-in, laissé en place dans l’espoir de pouvoir profiter de l’installation pour les Orphelins. Un échec retentissant, personne ne savait comment faire fonctionner le truc et ça m’a gonflé d’essayer.

Après un rondpoint centré sur une fontaine, nous arrivons sur les arrières de musée scientifique au cœur de cette partie du parc et son architecture des années 60.

« Le New York Hall of Science, occupant les bâtiments de l’exposition universelle de 1964. Contrairement à ce que peut laisser penser l’extérieur, les pièces sont intactes. Elles sont utiles lorsqu’il s’agit de toucher à la biologie, à la physique et à la chimie. »

Nous sommes presque à la Lisière, les arbres s’épaississant de nouveau et les lianes constrictrices recommençant à pendre de chacun d’eux ; quoi qu’elles se retirent comme un rideau qu’on soulève à mesure que je m’approche d’elles.

« Nous allons arriver sur la 111e rue, entre les 49e et 50e avenues, dis-je sobrement, consciente que l’effet de l’inconnu du train, confident d’un trajet, se terminera bientôt. Quand à mon nom… Poison Ivy m’est plus véritable que celui qui m’a été donné par les humains. »

M’arrêtant de marcher, je ressors la main de ma poche et l’éclaire de sa camarade gelée. Tel un petit serpent, mon symbiote végétal de sumac vénéneux sort ses tiges le long de ma paume et de son dos. Il s’en va ensuite les croiser et les installer entre des doigts alors que je les referme. Même mon symbiote fait la tronche, pas plus réchauffé que moi. Mon regard quitte cela pour en revenir à Linden puis je change ma lampe torche de main afin de réfugier l’autre dans la chaleur approximative de la poche.
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MessageSujet: Re: Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley]   Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley] EmptyVen 9 Avr - 3:56

Les branches coulent sur elle comme de l’eau coule sur les rochers, rien ne l’atteint, rien ne l’arrête. Il est difficile de pouvoir expliquer cela avec une science quelconque, c’est et cela suffit à toutes choses d’être. Pourquoi faudrait il toujours expliquer ce qui est avec une raison qui n’en est pas une, parfois Dieu, parfois science, parfois hasard, les choses sont ce qu’elles doivent être voila la vérité seule et intangible qui glisse entre les doigts de celle qui s’est choisi pour nom Poison Ivy. Elle dit que ce nom lui convient mieux que le nom qu’avait choisi les être humains pour elle mais qu’est ce qu’un nom au final si ce n’est une carte à laquelle on veut se fier lorsque quelqu’un ou quelque chose se dresse devant nous.

Linden reste quelques instants perdu dans ces yeux d’émeraude, ou de Jade, tout dépend si vous êtes un aficionado des nuances ou non, mais la vérité c’est qu’il se rend compte qu’il a l’ascendant sur elle car ces yeux transpirent la peur. La peur de l’inconnu, la peur du feu, la peur de l’acier de ses prunelles qui en ont tellement vu et qui se souviennent de tout. La peur n’est jamais une solution, c’est à peine une échappatoire qu’on ne veut pas prendre mais qui nous saisit à la gorge comme la migraine au matin d’une soirée bien trop arrosé. Grognant légèrement en expirant l’air frais du petit matin qui commence à pointer le bout de son nez il recule d’un pas. Il sait qu’il n’est plus sur son territoire et qu’elle ne lui fera pas de mal mais pourquoi ne pas jouer franc jeu ? Après tout la franchise est la seule chose qui lui a permis de sortir vivant de cette délicate nuit ou il aurait du finir en compost. D’après toutes les religions c’est comme ça que tout le monde finira mais pas lui. Sans trop de cérémonie il sortit son paquet de cigarette et lentement tourna la molette du briquet d’argent pour mettre le feu aux plantes morte qui la compose.

« Vous savez, je n’ai jamais été un grand passionné de science. Bien sûr elle a ses bons cotés mais le prix à payer est beaucoup trop grand. Les humains ne valent pas vraiment la peine qu’on les haïssent, croyez moi. »


Il repense à l’exposition universelle dont elle a parlé tout à l’heure. C’était un simple pétard mouillé, comme toutes les autres d’ailleurs. Juste une vitrine, une carte, dont on se sert pour essayer de délier un futur qui est incertain par nature mais que l’on veut dompter en permanence. Non, la seule vérité est celle de la violence et le pouvoir qu’elle nous permet d’obtenir. Malgré toute la bonne volonté qu’elle a Poison Ivy n’est qu’un être humain parmi tant d’autre qui cherche dans sa mutation le sens de sa propre existence. Heureusement cela semble réussir aux plantes qui l’entoure mais la vérité, elle, est tout autre. Comme Widukin à son époque elle en est prisonnière, c’est un parasite qui ne vit que pour l’hôte qu’elle s’est créée. Linden voudrait la voir autrement mais la seule vérité est là, en voulant se poser à la marge de cette humanité elle en est devenu le reflet presque parfait. Continuant de tirer sur sa cigarette il souffle vers le ciel et repose le briquet dans la poche de sa veste.

« Merci de m’avoir fait traverser sans encombres, je ne vous en remercierais jamais suffisamment. J’espère au moins que vous avez compris que je n’étais pas un ennemis. »

Ses mots étaient sincères et dans un autre temps il aurait sûrement eu de l’empathie pour cette femme qui se battait, prisonnière de ses idéaux et de sa nature mais cet homme là était mort depuis plus d’un millénaire. Aucun Homme sur cette terre n’était digne d’un tel respect et encore moins d’une amitié ne serait ce naissante.

« Dans quelques heures le soleil se lèvera et vous n’aurez plus à souffrir du froid. Ne vous ennuyez pas vous ne me reverrez pas sur votre propriété, ou ce qui semble être la vôtre. Cependant je reste votre obligé. Si vous avez besoin d’assistance, un jour, envoyez votre pantin Hudson Street, je saurai vous retrouver pour en discuter avec vous. »

Après un salut de la tête il disparu dans l’ombre, on pouvait encore voir le point de la cigarette avant que lui aussi ne disparu totalement, comme si l’ombre elle même l’avait avalé.
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MessageSujet: Re: Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley]   Enfer verdoyant. [Pv: Pamela Isley] EmptyDim 11 Avr - 22:11

Enfer verdoyant

Linden grogne et recule d’un pas. Cela me surprend et m’alerte mais je ne sais pas quoi en penser et, conséquemment, quoi faire. Derek grognait constamment, chose qui m’inquiétait constamment du fait, mais Linden est plus dangereux que le lupus. Beaucoup plus dangereux. Cependant, le geste de recul n’est pas agressif. L’homme sort un paquet de cadavres mélangés avec d’autres substances mortelles et son arme incendiaire ; qu’importe qu’elle soit moins menaçante de part l’évidente raison de sa présence, la flamme me déplait. La cigarette aussi. Je m’abstiens de tout commentaire, ce qui en est un en soit. Surtout que mon regard l’accompagne.

Linden n’a jamais été un grand passionné de science, maintenant je sais. Pour lui, elle a ses avantages mais le prix de ceux-ci est "beaucoup trop grand". Je comprends, sans être en accord. En revanche, j’hoche la tête à sa déclaration suivante. Plus que le croire, je m’y accorde. Je ne hais pas les humains. Je ne hais personne, sauf lorsque la situation m’y pousse. Cette haine est cependant temporaire, parfois ardente mais jamais durable. Même mes rancunes ne viennent pas d’une quelconque haine.

« Merci de m’avoir fait traverser sans encombres, je ne vous en remercierais jamais suffisamment. J’espère au moins que vous avez compris que je n’étais pas un ennemi.

- Pardonnez-moi les doutes premiers, dis-je sur un ton ironique et amusé. Ils étaient motivés par l’habitude, la peur, vos armes, tout ça. »

A dire vrai, ou ne pas dire plus exactement, Linden n’est pas un ennemi que je veuille avoir. Evidemment, je ne veux pas avoir d’ennemi de manière générale mais lui est dangereux. Plus que la moyenne en tout cas. Cela me retient d’exprimer la curiosité qui est la mienne quant à sa relation avec la Nature, qu’il laisse pourtant entrevoir dans son respect et son approche. Aurais-je aimé avoir plus de temps avec lui ? Les questions apportent des problèmes.

Dans quelques heures, le soleil se lèvera… s’il le dit. Je n’aurais plus à souffrir du froid… si seulement. On attendra encore quelques mois pour ça. Linden ne reviendra pas sur ma propriété, ou ce qui semble être la mienne… elle le sera tant que je parviendrais à la garder. Les choses finiront mal, cependant. D’une manière ou d’une autre. En attendant cela, j’ai l’intention de faire de mon mieux pour New Eden. Les alliances avec le voisinage seront peut-être nécessaires. Peut-être pas. Lui me propose son aide, m’amenant à pencher légèrement la tête sur le côté. Être mon obligé… l’honneur est une forme d’obligation qui ne m’est pas familière.

« Si vous avez besoin d’assistance, un jour, envoyez votre pantin Hudson Street, je saurai vous retrouver pour en discuter avec vous.

- Erl Linden, Hudson Street, commence-je avant de poursuivre avec similaire ton à précédemment. J’espère qu’il n’y en a pas plusieurs, je serais fichue de me tromper. »

Je marque une pause et mon sourire devient plus sincère, à son tour.

« Merci. »

C’est la seule conclusion qui précède son départ, la lumière des cadavres brulants lui servant de fine torche alors qu’il s’éloigne. Quelques secondes après, elle aussi part. La tension de la situation comme du froid me contraint à un frisson voire un tremblement puis j’inspire pleinement l’air qui constitut la moitié du problème pour compenser l’autre. Une idée stupide s’il en est.
Les tiges de mon symbiote délaissent mes doigts puis ma main alors que lui aussi en retourne à la relative chaleur de mon manteau. Les Ligamen constrictor se relâchent à leur tour, reformant le rideau musclé qui intime aux étrangers de ne pas rentrer sans mon autorisation, qu’importe que cela soit d’une efficacité plus que douteuse. Je ne me retourne qu’après le retour de cette protection et n’en regarde pas moins derrière moi à plusieurs reprises. Lorsque l’entièreté de la Lisière me sépare de Mutant Town et du reste du monde, je me tranquillise.

Je suis explosée mais je ne pense pas réussir à trouver de nouveau le sommeil cette nuit. Beaucoup de questions et tout autant de pensées vont jouer les tournesols dans le pot de mon cerveau. Erl Linden. Un danger. Un mystère. Un allié potentiel ? Pour une fois, je n’aurais pas été contre qu’un humain revienne à New Eden, afin d’avoir des éclaircissements. Si je dois en chercher, cependant, je sais où le faire.

Je vais un détour sur mon trajet de retour. La miniature de New York City du Queens Museum répondra à ma première question non posée : où se trouve Hudson Street.

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