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 Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]

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Neil Rasmussen

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Neil Rasmussen

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- Aura terrifiante quand le pouvoir s'active.
- Quasi invulnérabilité
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MessageSujet: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptySam 23 Jan - 23:37

« Yo Will, tu viens boire un coup ? »
Je me retourne vers un type adossé contre le mur d’un immeuble que j’avais à peine regardé. Un mec me fait un sourire édenté. Cheveux coupés très courts, bras presque aussi tatoués que les miens, à part qu’il les planque pas sous un sweet.
« Salut Cash, je lui dis simplement. T’as une bière pour moi ? »
J’ai à peine le temps de terminer la question qu’une cannette vole droit sur mon visage. Je l’attrape au vol et je l’ouvre pour prendre une longue gorgée en m’adossant aussi contre le mur. Elle est tiède et métallisée. Je m’en fous.
« C’est une descente de camion. On en a récupéré tout un stock pour l’entrepôt.
– Cool. »
Beaucoup de ressources sont un peu compliquées d’accès depuis que le quartier s’est coupé du reste de la ville. Quelques commerçants tiennent le coup, mais c’est devenu compliqué pour les livreurs d’arriver à destination sans se faire piller. La bande de Cash y trouve son compte. Ils volent la marchandise et la revendent eux-mêmes. J’ai jamais essayé d’intervenir dans leur petit business, ça m’intéresse pas de gérer ce genre de problème. Comme la plupart des gens ici, Cash n’a pas la moindre idée de mon identité réelle. Il me prend pour un type qui zone dans le coin, un peu comme lui. C’est donc pas pour avoir ma protection qu’il me file toujours un peu du fruit de ses rapines. Il a juste décidé de m’apprécier, sans doute parce que je refuse jamais de me poser un peu à côté de lui tant qu’il a un truc à boire ou à fumer à me proposer.
« T’as pas l’air au top de la bonne humeur. Encore des problèmes avec ta nana ?
– Toujours aussi perspicace, mon pote. »
Je lui fais un petit sourire, moitié moqueur, moitié désabusé. Ouais, c’est compliqué avec Pearl. J’ai jamais trop su à quoi rimait cette relation et, aujourd’hui, je le sais encore moins. Elle n’est pas heureuse, mais elle ne veut pas partir. Qu’est-ce que je peux y faire. J’écoute d’une oreille distraite Cash déblatérer des généralités sur les femmes. Il a pas une grande idée de ma situation. C’est le genre de personne convaincue de tout savoir sur tout sans avoir besoin de poser des questions, et ça m’arrange bien.
« Tu sais, je lui ai proposé de l’escorter hors de Mutant Town la dernière fois, mais elle a pas voulu.
– Elle sait qu’elle pourra pas retrouver un gars comme toi.
– Un con comme moi tu veux dire ?
– Ah je l’ai pas dit, j’y ai peut-être juste pensé un peu fort ! »

Il ricane, et je finis par rire aussi. Un jour, certainement que Pearl sera prête à partir, mais pas encore. Je pensais que lui révéler ma véritable identité, les véritables raisons de mon séjour en prison, après des mois à lui mentir, aurait suffit à me faire mettre à la porte mais non, elle a décidé de me « comprendre ». Je reste surtout un repère trop important pour elle dans un monde à la dérive totale. La crise des mutations lui a fait perdre son travail. Si je la sors de Mutant Town, elle se retrouvera sans aucune possibilité d’avoir un logement. Elle est comme beaucoup d’autres ici, prise en otage parce que avoir un toit dans un quartier à risques reste toujours mieux que vivre dans la rue dans une zone plus safe. J’ai pas trop de solutions pour elle. C’est une fille bien, mais moi, je suis juste de passage, j’ai pas un plan de vie longue durée avec. Alors, quand elle me prend la tête avec ça, je vais me balader et, souvent, je tombe sur Cash.

« T’as entendu, sinon, y’a encore un gamin qui a disparu dans le parc. » Il est déjà passé à autre chose. Tant mieux. Je regarde vers la direction du parc qu’on aperçoit au loin, en bordure du territoire. Je ne m’y suis jamais trop intéressé, même si c’est assez dommage de ne plus pouvoir y mettre les pieds, ça reste moins essentiel que veiller à la sécurité globale du quartier.
« Non, j’en savais rien. Je sais même pas trop ce qui s’y passe.
– Bah moi non plus, on dit juste qu’il y a une espèce de mutante sortie de prison là-dedans. Mais elle a pas l’air de faire de mal aux gamins.
– Je crois que certains sont déjà revenus.
– Ouais, mais c’est pas tout le monde qui peut y entrer apparemment. »
On reste silencieux un moment, à fixer les bouts de végétation qu’on aperçoit au loin. Je termine la bière et je la plie entre mes mains tout en me redressant.
« Merci pour la bière, Cash, on se revoit plus tard ?
– ça marche, bonne fin de journée, puis bonne chance avec ta nana hein ! »

Je lui fais un signe de main sans me retourner et je vise une poubelle un peu plus loin. J’ai soudain envie d’aller voir ce parc de plus près, c’est vrai que je ne m’y suis jamais trop intéressé, alors que ça a l’air intéressant. C'est le genre d'illumination qui me vient sans doute parce que j'en suis pas non plus à la première bière de la journée. Pourquoi faudrait-il une autorisation spéciale pour s’y promener ? Rien n’appartient à personne ici, sauf au plus fort qui peut s’octroyer le droit de tout sur une zone. J’en fais nonchalamment le tour en fumant un join. C’est plutôt intimidant au premier abord, comme la végétation avait muté avec les humains, elle aussi, et s’était refermée jalousement sur elle-même. Des lianes pendent ci et là. Je cherche une faille, un passage qui permettrait d’avoir une idée du genre de jungle tropicale qui se cache là-dessous. Je finis par en trouver une et je m’y engouffre doucement. Je regrette rapidement l’idée parce que mon premier contact avec ce qu’il reste du parc est une nature sauvage assez impraticable, comme on aurait pu s’en douter. La végétation me couvre jusqu’au genoux et, au bout de plusieurs pas, j’ai clairement l’impression qu’elle s’enroule volontairement autour de moi et cherche à me retenir au sol. Un humain normal aurait vite été immobilisé, mais je continue à avancer en réveillant légèrement le Berserker pour chasser et déchirer les lianes épaisses qui me masquent la vue et essayent de s'enrouler autour de mes bras. Ça m’inquiète un peu, ceci dit, de ne rencontrer personne là-dedans. J’ai plutôt confiance en mes pouvoirs, mais vu les circonstances, je me dis que je risque quand même de galérer si toutes les plantes de cette jungle miniature décidaient d'entraver mes mouvements, puisque je n’ai pas la moindre idée des limites des pouvoirs de celle qui les gouverne. Les lianes ne me lâchent pas. Toutes celles que je frôle saisissent mes poignets en essayant de m'attirer dans les airs. Quand je n'arrive pas à les attraper assez tôt, je dois faire un mouvement brusque vers le bas pour les faire lâcher. Au bout de ce qui doit être la dixième fois, j'entends un craquement plus puissant qu'un autre. Je crois que je commence moi aussi à m'impatienter et à faire des gestes plus brusques. Quelques secondes après, une branche tombe à mes pieds.


Dernière édition par Neil Rasmussen le Ven 12 Fév - 21:49, édité 1 fois
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Pamela Isley

Poison Ivy
Pamela Isley

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- Condition physique surhumaine
- Immunité aux toxines, poisons, etc.
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Magie végétale
- Phytokinésie
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MessageSujet: Re: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptyDim 24 Jan - 14:37

Alors, tu me fais visiter le parc ?

S’il devait y avoir un palais à New Eden, il s’agirait du Queens Museum. Le bâtiment est grand, même s’il ne l’est pas autant que les stades du National Tennis Centrer, et prestigieux, qu’importe qu’il ne soit pas aussi connu que l’Unisphère. Evidemment, qu’il s’agisse des galeries qui étaient autrefois visitables, des bureaux et des salles de classe ou encore de l’amphithéâtre ayant accueillit l’assemblée générale des Nations Unies à ses débuts, il n’est pas l’endroit le plus adapté à vivre au quotidien. D’où l’établissement au sein du bâtiment administratif certifié LEED dans les Jardins Botaniques. Le musée a néanmoins ses avantages, utilitaires pour la plupart. Ceux-ci incluent l’indifférence de la majorité des Orphelins pour ce qu’il contient et donc la tranquillité que je peux y trouver lorsqu’il n’y a aucune affaire à régler avec les Convertis. Sans avoir une grande sensibilité à l’art, je dois avouer une certaine appréciation pour les collections provenant des Expositions Universelles de 1939 et 1964, même si les inventions ont vieilli. De plus, l’endroit est étonnamment bien chauffé. En cette saison, la sensation me parle plus que les sentiments. Après, l’emprise de l’hiver et de la torpeur qu’elle déclenche chez la plupart des végétaux m’atteint moins ici qu’en extérieur, mes enfants placés en gardien n’ayant pas de repos même en cette saison. Mes Flora Piranha existent en différentes variétés, généralement liées à leur taille : Flora Piranha Nanus pour celles à peine capables de dévorer une main, Flora Piranha Grandus pour celles dont la gueule est aussi grande que celle d’un crocodile marin et Flora Piranha Colossus pour les très rares qui doivent être capable d’avaler un homme entier. Outre l’incroyable originalité de leurs noms scientifiques comme de la qualité de mon latin, mes enfants ci-présents déprécient encore plus le froid que moi ; la faute à leur ascendance tropicale comme à leur mère, selon toute probabilité. Ils montent la garde aux portes, identifiant tout ce qui sent mes phéromones comme n’étant pas des proies et luttant contre mon trouble affectif saisonnier par leur tranquille présence. Le reste de l’intérieur est plus parcouru de ronces et de tiges, lesquelles lient de manière organique les différentes pièces d’exposition sans pour autant les menacer. La seule exception à cela est la miniature représentant New York City, large comme longue d’environ 25m et visible à chaque étage.

C’est elle que je surplombe, somnolant au sommet des escaliers qui permettent de descendre jusqu’à elle pour la modifier en fonction des évolutions de la ville. Cela n’a pas été fait depuis la Grande Mutation, cependant elle doit toujours être majoritairement juste. Je n’y accorde pas vraiment d’importance, n’ayant pas de grandes ambitions pour cette carte stratégique dont l’intérêt principal est de connaitre mes frontières et l’environnement qui m’entoure. D’où que j’ai réclamé aux plantes de la laisser tranquille : c’est déjà suffisamment chargé comme cela, visuellement.

En parlant de plantes, j’entends des murmures. Les réseaux mycorhiziens qui courent à travers l’ensemble de New Eden me permettent de percevoir tout ce que ses plantes se transmettent entre elles, ou veulent me transmettre à moi. Des lianes constrictrices. On dirait que mon rideau attrape encore quelqu’étranger. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les tentatives d’intrusion dans New Eden sont plus rares, les gens ayant compris notre isolationnisme. La dernière intrusion remonte au début du mois, je crois. Celle-ci est différente, cependant.

Mon corps se crispe alors que le message de danger est répercuté, rapidement suivi par un avertissement de douleur. L’intrus est un surhumain, un surhumain qui résiste aux lianes constrictrices. Malgré leur ascendance génétique avec les conifères, celles-ci sont affaiblies par le froid mais l’arrachage de branche qui accompagne leurs tentatives de restreindre l’intrus me fait serrer les dents. J’ai considéré que la capacité à soulever un être humain du sol assurait aux Ligamen constrictor une protection contre les individus à force surhumaine : sans appui au sol, ceux-ci ne pouvaient plus tirer l’arbre vers eux mais seulement se tirer vers lui. J’ai eu tort et l’un des défenseurs de New Eden en paie le prix. Il faudra que je pense à modifier les lianes pour qu’elles se décrochent plutôt que de blesser leur porteur, une fois le problème réglé.

Mes yeux se ferment alors que mon écoute s’affine au travers des plantes environnantes, cherchant les bruits des Convertis à portée ; ce qui, considérant la centralisation de la sécurité sur la partie nord de New Eden, doit signifier qu’une bonne partie de la demi-douzaine d’entre eux doit l’être, à portée. Cela étant, il n’est qu’une seule Convertie à être potentiellement utile dans la présente situation : Elizabeth Prince. Héroïne officielle, elle est venue m’affronter en pensant que me vaincre libérerait les otages de New Eden et permettrait d’utiliser le territoire comme tête de pont à travers Mutant Town. Elle m’a proposé de me rendre avant de m’attaquer pour me soumettre, confiante en ses pouvoirs et ses capacités martiales. Elle a échoué et, désormais, travaille à défendre ce qu’elle voulait conquérir. Elle tire sa puissance de la souffrance, la sienne augmentant ses capacités physiques, sensorielles et cognitives à des niveaux surhumains tandis que celle des autres lui permet de se régénérer. J’ignore quelles sont ses limites, notamment car j’ai surtout cherché à la restreindre et à la sédater plus qu’à la blesser. Je sais cependant que sa formation à la NYHA fait d’elle une bonne agente, tant qu’elle n’est libre que de me critiquer de face et non de me poignarder dans le dos. Lorsque je la trouve, mon avatar lui ordonne de se rendre vers la position de l’intrus et de rester en réserve au cas où il y ait un combat.

Pour ma part, j’aimerai avoir plus de temps pour évaluer la situation mais n’en ait pas : il y a déjà des blessés. Mes yeux restent donc clos alors que mon avatar délaisse mes renforts pour s’en aller jusqu’à ma cible. La douleur de l’arbre et les efforts des lianes deviennent plus perceptibles à mesure que je m’approche et je me dis que mon TAS a peut-être des avantages, finalement, puisqu’ils m’atteignent un peu moins. Un peu. Les plaies infligées aux arbres guérissent alors que leurs branches arrachées repoussent. Les parties mourantes qui trainent au sol, emportées par la force surhumaine de l’intrus, commencent à grandir et se lier à l’instar des lianes qui échouent à le retenir. Très vite, elles forment un corps indiscutablement féminin que les membres ligneux me permettent de me redresser en prenant appuis sur celui qu’ils accrochent à défaut de pouvoir arrêter.

« Si fort et déterminé… »

Ma voix s’échappe de la bouche végétale de mon avatar, murmurant quasiment à l’oreille avec autant de séduction que j’arrive à manifester malgré mon état. Evidemment, ce qui me desservira le plus n’est pas tant la perte d’intérêt et la diminution de la libido, habituée que je suis à feindre l’un comme l’autre, mais plutôt la constitution de bois et de tige de mon avatar ; ainsi que, par-dessus tout, l’absence d’yeux sur ce visage qui réplique le mien.

« J’aimerai discuter, poursuis-je en levant les mains pour me décrocher de l’intrus comme signifier une reddition illusoire. Si vous le permettez. »

Pour l’heure, je ne contrôle pas la situation. Même si l’intru n’est pas réellement dangereux pour moi, il l’est pour les plantes environnantes. Ce n’est ni le corps ni la saison pour séduire mais c’est une première approche qui me permettra d’évaluer ses réactions comme ses attitudes et de gagner du temps de placement pour Elizabeth. Reste que je risque de devoir être présente également, si l’anesthésie est nécessaire. La constriction semble compromise ainsi des risques risquent de devoir être pris. Heureusement, un avatar est sacrifiable et les environs ne sont pas dénués d’alliés. L’intrus, lui, semble seul… ce qui n’est pas forcément rassurant.
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MessageSujet: Re: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptyVen 12 Fév - 22:33

J’hésite à faire marche arrière. Lutter contre toutes ces lianes qui ne cessent d’essayer de m’attraper pour me soulever est assez ennuyeux, je ne vois personne et je ne pense pas avoir d’intérêt à chercher absolument un combat avec un ennemi puissant. Mais, un mouvement au sol me fige. J’ai l’impression que la branche que j’ai fait tomber est en train de bouger. Non, c’est même pire que ça, elle est en train de changer de forme. Je me demande un instant si je ne suis pas juste en pleine hallu, que ce soit à cause de ce que j’ai fumé ou de ce que je peux respirer de pas net dans ce parc chargé de plantes mutantes. Je crois bien cependant que la sensation des mains végétales qui se posent sur mes épaules est bien réelle. Je ne bouge pas pour autant, à moitié sidéré par la scène qui ne représente pas encore une menace immédiate. La branche a pris la forme d’une femme en se couplant avec d’autres végétaux pour atteindre ma hauteur. La reproduction est presque parfaite. Ne manquent plus que la chair et les os. Je l’entends me susurrer que je suis fort et déterminé, comme si elle cherchait à me séduire, voire à m’envoûter. Ce serait donc la fameuse Poison Ivy ?

– T’es quoi ? Un genre de dryade ?

Tout semble possible avec les mutations. Si je devais m’étonner de chaque nouveau pouvoir, je n’en aurais pas fini. Cependant, quelque chose me dérange. Je n’ai pas l’impression qu’elle est « là ». Avec l’esprit de l’ours légèrement activé, je suis capable d’avoir une acuité si forte et l’esprit me souffle qu’il n’y a rien de très vivant contre moi. Une manifestation de la forêt tout entière ? Je ne pense pas. Le changement du parc est arrivé après la crise des mutations, il n’y a aucune raison d’établir un lien avec la magie. Et puis, je crois percevoir une présence humaine quelque part, plus loin. Je dois rester sur mes gardes, même si je ne montre pas d’hostilité pour le moment. Je suis juste prêt à réagir et à réduire cette femme végétale en copeaux s’il le faut. Après, si elle veut juste me faire la conversation, pas de problèmes. Je lui accorde que je dois ressembler à une sorte de sauvage qui se plaît à entrer en terrain étranger pour tout saccager. D’un autre côté, j’aurais fait moins de dégâts si la zone était plus accueillante. Il y avait un parc avant qu’elle ne s’y installe, et un parc est destiné à permettre aux gens du quartier de se promener et de se détendre.

– Tu veux parler de quoi ?

Je suppose qu’elle devrait comprendre que je ne suis pas venu pour lui faire la guerre. Ma voix reste indifférente, ma question est neutre. Je n’essaye pas de la repousser. J’attends juste, sans inquiétude particulière, prêt à gérer tout ce qui pourrait arriver ; je n’aurais pas eu de raison d’entrer ici si je n’étais pas déjà prêt à affronter n’importe quoi. J’avais envie d’être surprise justement, assez pour penser à d’autres choses qu’à la spirale vide de sens de mon existence, à la relation sans substance que je devrais reprendre dans quelques heures, à une discussion dans laquelle personne ne se comprendra mais qui ne finira pourtant pas en conflit généralisé puisque Pearl ne veut pas partir et que je ne veux pas changer pour elle. Au moins, si j’ai l’air d’avoir fait un truc dangereux, elle aura peut-être moins envie de me prendre la tête. Ça me fera une histoire plus intéressante à raconter si elle me demande où j’étais et que ça pique sa curiosité.
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Pamela Isley

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MessageSujet: Re: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptySam 27 Fév - 19:40

Alors, tu me fais visiter le parc ?


L’immobilisme de l’intru me facilite la tâche : je peux le saisir et lui murmurer tranquillement. Sa réponse est toute aussi tranquille, à défaut d’être aussi séductrice. J’ai voulu parler aux couilles mais elles se sont tournées vers le cerveau ; logique, considérant l’apparence de l’avatar.

« Effectivement, réponds-je donc avec la même douceur, guère surprise de sa réaction. Vous pouvez me considérer ainsi. »

- Tu veux parler de quoi ? »

Les questions apportent des problèmes mais il n’y a pas de raison qu’ils soient toujours pour moi. Evidemment, je préfèrerais les éviter ; surtout que l’étranger semble suffisamment puissant pour être serein malgré l’étreinte de tant de plante et d’une "dryade". J’ignore si on peut me qualifier de telle, même si je peux effectivement sembler divine depuis que Dame Nature m’a élue, mais c’est hors sujet.

« De vous, surtout. De qui vous êtes. De ce que vous pouvez faire. De ce que vous venez faire ici. Peut-être puis-je vous aider. »

Son calme, sa neutralité, son… indifférence… voilà de quoi inquiéter. Un genre de dryade, cela ne l’effraie pas. Le contact physique, cela ne l’effraie pas. Au minimum, sa force doit s’accompagner d’un degré d’invulnérabilité. Il ne se sent pas en danger et il vaut mieux partir du principe qu’il a raison que de le sous-estimer. Si elle le pouvait, ma gorge se serrerait.

« Il y a des gens qui se réfugient ici. Comme il y a des gens qui cherchent à conquérir ou piller l’endroit. Il y a des gens qui viennent par ignorance, même si c’est de plus en plus rare, et d’autres qui viennent par savoir. »

Je ne m’intéresse pas vraiment à sa personne. Non, ce que je veux savoir c’est ce qu’il vient faire et peut faire. S’il est une menace. J’évite les questions pour essayer d’éviter les problèmes, il en pose car il est prêt à en assumer ; ou, plus probablement, qu’il ignore cette corrélation.

Tout en l’interrogeant des mots, j’aimerai l’observer de la vue et du toucher. Si la première m’est impossible, actuellement, la seconde m’est problématique : l’écorce n’est pas aussi sensible que la peau humaine. Elle reste sensible, cependant, et c’est pour cela que j’amène mes mains sur les épaules puis sur ses bras, les glissant de leur emplacement précédent, afin d’évaluer la carrure de l’inconnu. S’il me semble aussi grand que moi, il est bien plus large : la musculature solide d’un sportif ou d’un combattant. Ce n’est pas exubérant mais cela n’a aucune raison de l’être si sa mutation augmente sa puissance ou sa densité musculaire. L’hypothèse me semble probable, considérant que les lianes n’ont pu le soulever. Pourrait-il briser l’avatar d’un seul coup ? Difficile à dire même si plusieurs ont déjà réussi ; détail qui n’importe pas réellement, de toute façon.

Mon appréhension de sa carrure terminée et mon appréhension de sa dangerosité accrue, je le lâche afin de faire un pas en arrière et de le laisser se tourner face à moi. Mes mains s’en viennent à mes hanches en une posture confiante, plus que je ne le suis réellement, et mon visage se tourne légèrement, afin de tendre une oreille inexistante.

« J’espère que l’aspect tactile ne vous dérange pas. Je n’ai pas d’yeux pour voir les détails. »

Je suis capable de voir par le toucher, avec les différences de luminosité perçue, mais cela ne saurait remplacer des yeux organiques. Ils sont trop difficiles à reproduire avec des tissus biologiques végétaux, pour l’heure, mais je finirais par y arriver. Cela n’étant pas dit, c’est hors sujet là aussi.
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MessageSujet: Re: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptyLun 8 Mar - 23:37

Ma première question m’avance pas à grand-chose, ça m’est juste venu tout seul, sur le coup de la surprise et aussi parce que j’ai une vague idée des pouvoirs de Poison Ivy. Un truc lié aux plantes, elle influencerait les plantes – ce qu’on constate rapidement vu l’état du parc et l’agitation des végétaux – et serait un genre de plante elle-même. Si on considère qu’une dryade peut devenir définitivement une plante, la manifestation actuelle y fait penser. Je suis conscient par contre de ne pas sortir une référence normale pour ce genre de quartier où on n’a pas franchement l’habitude de tenir des exposés sur la mythologie grecque. Je passe pour une sorte d’intello étrange ici. J’ai donc ma réponse sans avoir de réponse, mais tant pis. On verra bien. Je finirai par en apprendre plus. Elle veut qu’on parle parle de « moi », ce que je suis, ce que je peux faire, ce que je viens faire. Ça fait beaucoup de choses en même temps. Quand il y a trop de questions d’un coup, j’ai tendance à considérer que seule la dernière compte. Ou les dernières. Je pense qu’on s’en fiche un peu pour le moment de qui je suis et de tout ça.

– M’aider ? J’en sais rien mais c’est gentil de proposer. Je passais juste par là… On m’a dit que des jeunes disparaissaient dans ce parc parfois et j’ai eu envie de voir à quoi ça ressemblait à l’intérieur, c’est tout.

Je lui dis la pure vérité, toujours sans bouger. J’ai pas de motivation folle à ma présence, je ne sais pas encore si c’est mal de son point de vue, mais je considère que toutes les propriétés publiques n’appartiennent à personne. Il n’y a pas d’achat, pas de contrat. Si je veux passer ici, je peux le faire tant que je suis assez fort pour tenir tête à ceux qui voudraient m’en empêcher. Je ne corresponds en tout cas pas aux profils qu’elle me décrie. Je ne cherche pas de refuge, pas à conquérir ni à piller (et piller quoi, d’ailleurs ?) Sa dernière proposition m’arrache un petit sourire en coin. Il y a un peu d’ironie dans ma réponse, je ne peux pas m’en empêcher.

– Dans ce cas, je dois juste être un ignorant qui a appris deux trois trucs.

Je sens la femme-plante s’animer à nouveau. Son étreinte se desserre et ses avatars de mains se posent sur mes épaules, commencent à palper mes bras, puis mon torse. Ça ne me semble pas encore agressif donc je la laisse faire. En fait, j’ai l’impression qu’elle me touche comme le ferait une personne aveugle. Elle finit d’ailleurs par me lâcher complètement, et je peux me retourner pour observer plus en détail l’espèce de statue de feuilles et de bois qui se trouve à côté de moi. Elle confirme ce que je pensais en me disant qu’elle n’a pas d’yeux, et en s’inquiétant un peu tard de m’avoir touché tout le haut du corps sans m’en avertir.

– Si ça m’avait dérangé, je suppose que ça aurait pu mal finir.

Quand on ne connaît pas d’avance la réaction d’une personne, il y a plus prudent à faire, disons. Mais elle aurait pu être une vraie femme que ça ne m’aurait pas dérangé plus que ça. Toute réaction étrange qui n’a rien d’agressif entraîne plutôt des interrogations, je réfléchis souvent trop avant de ressentir dans ce genre de moment. Par contre, je ne sens toujours pas de vie dans cette « chose » et Poison Ivy n’est pas aveugle. Je n’en ai pas l’information absolue mais je crois que j’aurais des chances de l’avoir appris d’une manière ou d’une autre si ça avait été le cas. Les gens aiment bien parler.

– Ce qui me dérange, par contre, c’est de parler à un assemblage de plantes. Si tu veux vraiment me voir, tu peux venir en personne aussi.

Pourquoi ne vient-elle pas ? Je suis prêt à tolérer le côté tactile pour une vraie aveugle mais comme ce n’est pas le cas, au final elle m’impose un truc un peu chiant dont on pourrait se passer. C’est peut-être une méthode de reconnaissance, mais j’ai pas prévu d’être agressif si on ne l’est pas avec moi, donc, ça me semble pas essentiel de la rencontrer en personne, mais ça me semble inutile pour elle de se prendre la tête comme elle le fait.
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MessageSujet: Re: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptyDim 14 Mar - 21:38

Alors, tu me fais visiter le parc ?

L’étranger ne sait pas si je peux l’aider, même si "c’est gentil de proposer", et ne m’aide pas à savoir ce qu’il veut du fait. Il "passait juste par-là" et semble s’être dit qu’aller voir le lieu où des gens disparaissent parce qu’une mutante folle en a pris le contrôle était une idée valable. Je dirais bien que la curiosité est un vilain défaut mais elle confine à la stupidité présentement… sauf pour quelqu’un sachant qu’il n’a rien à craindre. Or l’attitude de l’étranger me laisse cette stressante impression. Il "doit juste être un ignorant qui a appris deux-trois trucs" ; soit quelqu’un venant ici parce qu’il sait, non parce qu’il ignore. Je perçois l’ironie, tout comme je perçois l’assurance, sans parvenir à la trouver drôle, du fait de la seconde justement.

Il se laisse détailler avant d’être lâché, toujours sans sembler craindre quoi que ce soit, et me répond avec son assurance tout en me faisant comprendre ma stupidité : en effet, cela aurait pu mal finir. Evidemment, j’ai pu tester sa bonne volonté à ne pas engager le combat tout de suite comme son assurance, en repoussant les limites sans les atteindre, mais il est vrai que ce n’était guère diplomate de ma part. Cela étant, ce n’est pas ce qui lui pose le plus de problème.

« Ce qui me dérange, par contre, c’est de parler à un assemblage de plantes. Si tu veux vraiment me voir, tu peux venir en personne aussi. »

Je penche légèrement la tête sur le côté. Je ne veux pas le voir, c’est lui qui est venu. Une nouvelle fois, j’ai le besoin de déglutir sans pouvoir le faire : il veut que je m’expose. J’ai le sentiment de faire face à une embuscade, à la tranquillité d’un crocodile attendant simplement qu’on s’approche de lui et ne réagissant pas si on ne le fait pas de la manière adéquate à son attaque. Histoire de parer à cette éventualité, je considère Elizabeth Prince et la position de renfort qu’elle est sensée prendre. L’inconnu me connait, peut-être pas elle. Je n’aime pas ça mais l’utiliser en ambassadrice est un mauvais plan. Tant parce que cela m’ôterait de l’élément de surprise de son existence que parce qu’elle a la diplomatie d’une ivrogne devant le videur d’une boite de nuit. La crispation du visage végétal de mon avatar retraduit la mienne et j’en prends conscience après tant de réflexions ; quoi qu’elles ne me prennent que quelques secondes.

« C’est donc moi qui vous intéresse, reprends-je doucement, flattée. Je suppose qu’il s’agit toujours d’une simple question de curiosité. »

L’ironie est-elle de mon côté ? Je ne saurais pas réellement le dire même si c’est probable. D’un côté, je pense qu’il ne s’agit pas de "simple curiosité". D’un autre, il est probable que la curiosité soit présente malgré tout ; seulement l’intérêt va plus loin. L’inconnu a parlé des "jeunes disparaissant", ainsi doit-il chercher des Orphelins. S’il est également ici pour les libérer, je vais commencer à faire une collection de héros ; chose étant le meilleur moyen d’en attirer toujours plus et de me mettre plus en porte-à-faux que les autres maraudeurs à leur égard. J’ai conscience que la conversion d’Elizabeth n’est qu’une solution temporaire, j’aimerai cependant qu’elle comprenne qu’il y a d’autres cibles plus problématiques que moi avant de partir ; histoire qu’elle ne revienne pas trop vite. Cet aparté mis à part, il est effectivement possible que je fasse face à un héros. Un héros qui me connait suffisamment pour savoir que je ne suis pas un danger pour lui, quoi que cela signifie des deux-trois trucs qu’il a appris.

« Promettez-moi de ne plus blesser ceux qui m’aident à garder mes frontières et je viendrais à vous. »

Je lui demanderai bien de me promettre de ne pas me blesser moi mais cela n’aura aucune valeur. L’arrêt de son avancée envers et contre les innocents arbres de la Lisière, tout du moins jusqu’à ce que j’arrive, est une promesse plus aisée à tenir et vérifier. Après l’avoir assis sur ses talons et lui avoir mis les mains sur les cuisses, je quitte l’avatar pour réintégrer mon propre corps.

L’inspiration réflexe passée, j’entreprends cette grande déglutition qui me trotte sur la glotte depuis tant de temps. Ce n’est seulement qu’après cela que je me rends compte d’un petit détail, certes secondaire face à mon instinct de préservation mais tout de même important : je n’ai pas envie de sortir. Je suis bien ici, au chaud, tranquille, accompagnée de mes enfants et protégée de l’hiver. Rien que l’idée de devoir braver le froid et la végétation ensommeillée me fatigue. J’hésite même un instant à reprendre l’avatar pour l’emmener jusqu’ici, histoire d’y rester moi-même. Mon cœur est d’accord, ma température corporelle aussi, mais mon cerveau rappelle à tout ce petit monde que protéger le mien, de petit monde, demande un minimum qu’on l’écoute lui. Il n’y a qu’une seule réaction à avoir face à tant de sagesse : je m’allonge sur le sol et ferme les yeux un instant. New York est à mes pieds, littéralement considérant la maquette en contrebas, et pourtant je fais l’équilibriste avec les étrangers.

Un soupir plus tard et je me rassois, me redresse et me relève. D’une main d’un vert végétal, je saisis le manteau long d’hiver et le passe pardessus mes épaules avant d’y passer mes bras. Je le referme, je le ceinture, j’enfourne mes mains dans ses poches. J’inspire et je soupire. J’aimerai vraiment passer cette saison à dormir mais je ne peux pas.

Je ressors une main pour pousser la porte tournante de l’entrée du Queens Museum vers le parc et l’Unisphère. Ce faisant, je me rappelle d’Elizabeth envers laquelle je n’ai pas pensé à préciser quoi que ce soit. Les consignes restent inchangées mais c’était peut-être la peine de le préciser… Des fois, je me demande pourquoi je continue à m’en remettre à des Convertis. Je serais mieux à ne compter que sur les végétaux, au moins ils sont fiables. Et simple dans leur communication.

Non contente de devoir braver l’hiver pour aller en faire de même d’un inconnu qui m’effraie, je dois le faire rapidement. Cela me laisse une sensation et un sentiment de fatigue d’autant plus grand que tous autour de moi dorment. Il n’y a aucune raison pour la majorité des plantes présentes dans ce "cœur" de New Eden de ne pas être assoupie, protégée qu’elle est par la Lisière et le reste du territoire. Je vous envie, les gens. Je m’élance pour courir.

Quelques minutes sont nécessaires à rejoindre l’inconnu, minutes qui s’additionnent à celles passées à sortir du Museum et me font anticiper, par difficulté à craindre, qu’il n’ait cessé de tenir sa promesse. Si le toucher n’était pas très diplomate, le faire attendre non plus. Cependant, s’il entre en contact de nouvelles plantes, elles me le diront ; de quoi m’adapter.

Je ralentie ma course à l’approche de la dernière position connue de l’inconnu. Elizabeth me voit et ne cache pas tout le déplaisir que cela lui cause, même si elle ne semble pas surprise de ce qu’elle doit considérer comme une énième preuve de ma stupidité. Elle reste sur place cependant, sa mauvaise humeur habituelle ne nuisant pas à sa discrétion, et je continue.

Je m’arrête suffisamment proche de l’inconnu pour qu’il puisse voir le signe de bonne volonté qu’a été ma course, et de préférence ne pas supposer du temps mis avant de l’entreprendre. Cela étant, mes mains s’en retournent tout aussi rapidement dans mes poches et je tâche de contrôler mon souffle comme la distance de sécurité ; quelques mètres de plus que ne se le permettait mon avatar. Cependant, plutôt que de m’immobiliser, je profite du levé de rideau des lianes constrictrices pour m’avancer dans la lisière sans risque de me faire attraper. Mon approche est courbe, histoire de maintenir la distance tout comme d’observer et, petit bonus, de détourner l’attention de la position où se trouve Elizabeth ; position à l’opposé de mon avatar, toujours inerte actuellement.

« J’espère que la vision vous dérange moins à présent, dis-je avec malice, consciente qu’il me faudrait user d’un décollette pour appuyer au mieux mes propos comme du fait qu’il n’y a pas moyen de me déplumer avec cette température. De mon côté, elle vaut la peine. »

Nous en sommes là où il le veut, ou en tout cas nous nous en rapprochons, alors je lui laisse l’initiative. Mon appréhension est dissimulée derrière la malice et la séduction buissonnante, quoi que la distance la trahisse aisément. Je le sais, j’ai l’intention d’en jouer.
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MessageSujet: Re: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptyJeu 1 Avr - 0:32

J’ai l’impression de la déranger en lui signifiant que parler à un genre de plante humanisée me dérange. Je me doute bien qu’elle serait venue en personne si elle en avait eu envie, donc que la réponse est délicate. Elle peut refuser et risquer de me froisser ou accepter et… se mettre à découvert, je suppose. Quel serait l’intérêt de venir sous cette forme aveugle si ce n’est de se protéger de la menace que je dois représenter ? Entre les plantes qui dissimulent l’intérieur du parc à la vue de tous et ces plantes agressives dès qu’on y pénètre, je ne tiens pas le profil d’une personne qui apprécie les risques et il faut bien admettre qu’en ayant détruit toutes ces défenses potentielles, je dois représenter un risque sévère. Ça ne m’a pas vraiment traversé l’esprit sur le moment de faire une entrée agressive. Il y avait des plantes qui me gênaient, je les ai arrachées. C’était un problème simple à résoudre pour continuer à avancer et assouvir ma curiosité capricieuse. Au bout de ce qui semble un moment de réflexion, elle conclut avec une douceur un peu séductrice que je m’intéresse à elle en reprenant ensuite cette histoire de curiosité. Je perçois l’ironie, elle m’arrache un léger sourire qu’elle ne verra probablement pas. Elle a envie de faire preuve de bonne volonté, ce qui semble une bonne chose.

– De curiosité mais aussi de confort pour discuter.

J’aime les rapports honnêtes en général, et je ne crois pas que cette situation permette quoique ce soit d’intéressant de ce côté. J’aime pouvoir observer les gens aussi et, si j’en crois la manière qu’avait Poison Ivy de me sonder, il lui manque aussi des éléments d’observation, alors pourquoi s’embêter ? Elle pose cependant une condition : que je ne blesse plus « ceux qui l’aident à garder ses frontières ».

– Qui ? – Je suis assez perplexe pour laisser échapper une interrogation. Je n’ai blessé personne. Juste arraché quelques herbes folles. Ah. Je suppose qu’elle devait parler de ses plantes, en bonne fana du monde végétal. Je me reprends rapidement : – Eh bien si rien ne vient s’enrouler autour de moi, ça me semble une promesse tenable.

Mes paroles semblent lui convenir. L’humanoïde végétale se fige d’un coup et… c’est le silence. J’attends sans trop savoir quoi faire. J’imagine qu’il sera raisonnable de lui accorder un maximum de dix minutes puisque je ne sais pas où elle se trouve, mais j’espère que ça ne sera pas aussi long. Le froid ne me dérange pas tellement. Je ne l’avais pas beaucoup expérimenté avant de quitter la Californie mais la magie asgardienne a développé quelques résistances de ce côté, je le sens sans le trouver particulièrement dérangeant. Mais, je m’ennuie. J’hésite à m’en griller une autre, mais je doute que ça fasse bon genre au milieu des végétaux, on risquerait de me traiter de terroriste si j’allume un briquet. Je regarde donc autour de moi, j’essaye d’aiguiser mes sens pour me familiariser avec l’environnement. L’idée que Poison Ivy me prépare peut-être une attaque plus sévère m’effleure un instant l’esprit mais je la chasse rapidement, sans perdre pour autant ma vigilance. On m’a souvent dit que je gagnerais à être un peu plus parano, mais je réponds généralement que je compense par de l’attention. Ça ne sert à rien de s’embêter avec des suppositions qui n’ont pas de crédibilité réelle. Si elle avait voulue être agressive, Poison Ivy aurait pu l’être plus explicitement. Le danger est certainement présent, et je ne pense pas qu’elle s’exposera sans prendre certaines mesures, mais il n’est pas immédiat.

Je finis par entendre des pas précipités approcher. Une femme vêtue d’un long manteau écarte la végétation. Elle est à bout de souffle, signe qu’elle s’inquiétait de me laisser seul trop longtemps, peut-être par peur que je commence à perdre patience et aille voir ailleurs, en « blessant » de nouveau les plantes. Dès qu’elle retrouve une respiration correcte, elle me demande si la vision me « dérange » moins et je peux désormais voir une pointe de malice dans son regard. Elle ajoute que me voir « en vaut la peine », ce qui me surprend sur le moment. J’ai encore l’impression qu’une étape m’a échappée et que mon insistance à la voir a pu laisser supposer que j’étais entré pour un genre d’intérêt très précis, qui pourrait justifier une réponse vague, car les gens sont rarement francs avec ce genre de choses. Est-ce pour cela qu’elle s’est décidée finalement à se montrer, ou s’agit-il toujours de plaisanter ? Poison Ivy est réputé pour être une très belle femme et une séductrice. Elle est belle, et bien roulée, c’est indéniable, même avec son manteau d’hiver. Je ne sais plus ce que je dois répondre. Après un bref silence, le temps d’assimiler un registre auquel je ne m’étais pas préparé, je dis en lui rendant un sourire :

– Je crois que tu es à la hauteur de ta réputation. Et j’apprécie surtout parler aux gens droit dans les yeux, c’est quelque chose qui évite bien des incompréhensions. Ceci dit, je peux comprendre l’excès de prudence. Quant on a pu s’échapper du prison, on apprécie rarement d’être repris.

Bon, elle est venue et je suis là pour passer le temps, en récoltant des informations, alors, puisqu’elle se montre en personne, autant ouvrir un début de discussion en lui donnant de quoi me connaître davantage également. Je cache mon identité, mais pas le fait d’avoir fait de la prison, c’était un moyen d’intégration utile dans ce quartier, avant la grande mutation.


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MessageSujet: Re: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptyMer 7 Avr - 10:09

Alors, tu me fais visiter le parc ?

Je comprends la curiosité, moins le confort pour discuter, et l’étranger ne comprend pas qui sont ceux qui m’aident. Un partout, la balle au centre. Balle vite renvoyée pour marquer un point puisque mon interlocuteur comprend tout aussi vite et promet de ne plus les blesser sous réserve que les plantes ne viennent plus s’enrouler autour de lui. Elles ne le feront pas s’il ne les brave pas ; je tais cette réplique, anticipant qu’elle soit prise pour un reproche. J’ai mieux à faire et je le fais, délaissant l’inconnu le temps de lui revenir.

Mes mots, ou bien mon attitude entière, surprennent l’étranger. Le font hésiter. Le font sourire. Sourire que je partage à sa réponse, sans savoir si être à la hauteur de ma réputation est une bonne chose ou non. Y aurait-il des adolescents pour essayer de rejoindre les Orphelins juste parce que je sais être séduisante ? Les questions apportent des problèmes et celle-ci me semble particulièrement hors de propos. Mon égo me dit qu’elle vaut la peine d’être posée cependant, tandis que mon cerveau soupire. Aparté mis à part, l’étranger déclare aimer parler aux gens en les regardant droit dans les yeux afin d’éviter les incompréhensions. Mon tour d’être surprise, même si le sourire qui suit cette expression n’est guère convaincu. Le meilleur moyen d’éviter les incompréhensions est de se taire, pour moi. Au moins "l’excès" de prudence, excessif pour quelqu’un qui n’a rien à craindre et n’en fait pas preuve, est compris ; réellement ? "Quant on a pu s’échapper de prison, on apprécie rarement d’être repris" ; voilà qui rend mon sourire plus amusé, alors même que je continue de marcher en demi-cercle.

« Au risque d’être ingrate, j’avoue que les dépendances à Rikers manquent de service de chambre, plaisante-je avec cynisme. Cela étant, je crains plus les Mutanttownois en maraude que les forces de l’ordre en fuite. »

New Eden n’appartient pas aux ruines pour rien. Je ne dirais pas que les affrontements qui ont éclaté ici ont été plus âpres que pour le reste du territoire, je n’en sais rien. Ce que je sais c’est que j’ai défendu le mien, de territoire, et que la création même de New Eden a été au détriment de ce que les Flushing Meadows-Corona Park et Kinessa Park abritaient auparavant. De plus, les humains ont tendance à qualifier de ruines lorsque la nature reprend ses droits et les cultures comme mes pouvoirs ont attirés de nouveaux affrontements en Lisière.

« Je ne sais pas pour vous mais, ici, les affrontements restent assez fréquents. Evidemment, j’ai ouïe dire que c’est bien pire dans d’autres parties proches mais elles m’indiffèrent. Seul New Eden m’importe. »

New Eden qui a prouvé plusieurs fois savoir se défendre, tout comme moi. Arrivée au côté de celui-ci, je ranime mon avatar et il se relève de sa position de repos. Ce n’est qu’alors que ma courbe pédestre se rétrécie pour me rapprocher de l’étranger.

« Sans doute comprendrez-vous, en plus de ma prudence, mon intérêt pour vous. Votre venue. Votre curiosité. Vos capacités. Vous savez qui je suis mais ce n’est pas réciproque, malheureusement. »

Un pas après l’autre, un regard après l’autre et un sourire constant, je marche vers l’inconnu que j’invite à ne plus l’être. Je ne suis pas rassurée mais le dissimule derrière ma manière de chercher le contrôle de la situation. Ne pas laisser l’autre indifférent est une première étape, une qui me conforte dans ma capacité à maîtriser ce qui va suivre. Cependant, son absence d’appréhension est stressante, sa confiance en lui sous-entend trop de choses pour l’ignorer. S’il est possible qu’il s’agisse de stupidité, ses pouvoirs lui donnant une impression d’invincibilité, je préfère ne pas miser là-dessus. Sous-estimer les autres n’apporte que des ennuis.

Je m’arrête à un mètre et demi voire deux mètres de l’inconnu, aussi détendue que je parviens à l’être et souriante avec plus de naturel.

« Je suis venue, physiquement. J’aimerai que vous le fassiez, métaphoriquement. S’il vous plait. »

Mes mains s’échappent de mes poches, pauvres d’elles, et l’une s’en va soutenir le coude de l’autre alors que cette dernière s’en vient vers mon visage pour manifester mon intérêt. Ainsi libre, elles ont plus de marge de manœuvre et moi aussi du fait.

« Après, peut-être pourrais-je vous présenter plus en détail mon chez moi. »

Rien n’est gratuit. Ma prise de risque me vaut qu’il arrête de ravager mes plantes. Sa prise de risque lui vaudra peut-être ce qu’il est venu assouvir. Je ne mise plus sur les gestes de bonne foi des humains depuis longtemps, quoi que la rencontre avec Derek Taylor comme les interactions avec les Orphelins me rappellent son existence. Ne pas sous-estimer. Surtout quand l’étranger est si sûr de lui et a déjà fait une démonstration du fait que les végétaux environnants ne sauraient le restreindre, éliminant ma principale forme d’arrêt de conflit.
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MessageSujet: Re: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptyLun 19 Avr - 0:31

Les compliments la font sourire et, je pense, la troublent un peu. C’est l’avantage d’être positif sans être tout à fait clair, surtout avec les femmes. Elles vont souvent se demander à quel point il faut recevoir la flatterie, sans oser poser la question. Et, même si elle le faisait, y répondre ne serait pas un problème. Il y a beaucoup plus de chances que je la gêne que l’inverse. En plus, c’est le genre de réactions qui me donneraient beaucoup d’informations sur elle et sur comment me comporter avec. Je sais cependant que je dois rester prudent. J’ai un naturel à la badinerie, ça m’a toujours semblé facile. La plupart des gens ont des besoins très simples qu’ils expriment avec une évidence qu’ils ne se figurent même pas. J’utilise toujours toutes les armes qu’on me donne, même si, dans ce genre de cas, elles peuvent se retourner contre moi. Je ne suis pas du genre à m’égarer, mais il peut parfois être difficile de gérer la suite d’une interaction avec une personne qu’on a égarée.
Je ne suis pas certain que Poison Ivy ait compris mon sous-entendu avec la prison, ou, en tout cas, pas dans le sens où nous partagerions cette expérience. Elle apprécie cependant que je mentionne cette malheureuse étape de sa vie avec une forme de légèreté et répond en plaisantant sur le peu d’égards qu’on a pour les criminels à Rikers. Je ne peux pas m’empêcher de répondre une connerie :

– On comprend qu’ils n’osent pas inscrire l’établissement sur Tripadvisor.

Elle ajoute cependant que les habitants de Mutan Town l’inquiètent davantage que les forces de l’ordre. Effectivement, j’aurais pu le parier à la manière dont elle se montre méfiante avec moi, entre sa difficulté à se présenter en chair et en os puis, maintenant, sa manière de marcher en arc de cercle devant moi, comme une panthère face à un lion qu’elle chercherait à intimider. Elle précise qu’elle serait souvent ennuyée, ce qui me surprend assez. Je ne vois pas très bien les raisons d’aller l’embêter ici, pour un parc qui ne ressemble même plus à un parc, à moins qu’elle ait justifié la colère de certains gangs. Les affrontements restent cependant un genre de règle ici. Tout le monde veut profiter d’une zone de non-droits pour se faire une place, mais le fait que la police ne soit plus une menace directe ne devrait pas lui faire oublier qu’elle l’est grâce à la violence commune des habitants du quartier. Sans cette entente tacite entre mutants, la plupart d’entre nous serait toujours sous les barreaux ou en cavale. Certains le mériteraient certainement, mais ceux qui décident de semer la mort et la destruction autour d’eux peuvent se faire arrêter. La loi de la rue ne pardonne pas non plus aux vrais criminels. J’ai souvent constaté qu’on ne pouvait se faire justice que par soi-même de toute manière, c’est même pour ça que je me suis retrouvé en prison à l’origine, pour protéger ceux que l’attente passive du système face à de vraies injustices écrase. Je défendrai toujours Mutant Town et j’entends le faire comprendre à la belle rouquine. Il ne s’agit pas de profiter seul dans son coin de la situation en se gardant jalousement une part de terrain. Mutant Town n’existe pas dans le but de couvrir les criminels. Mutant Town est bien plus, c’est un mouvement de protestation pour tous les oubliés de New-York qui ont aujourd’hui la force d’imposer leur point de vue.

– Certes, mais tu peux échapper à la police et vivre comme tu l’entends, c’est aussi parce que les gens de Mutant Town sont du même bois que toi. Personne ne veut enfermer personne ici, et nous sommes libres de combattre ceux qui veulent nuire à la liberté des autres. Qu’est-ce que les gens qui viennent apparemment t’ennuyer te veulent ?

L’humanoïde végétal se relève soudain. Je me demande un instant si Ivy a décidé de me menacer de nouveau, mais il s’agit apparemment d’un autre moyen de se rassurer. Elle avance plus directement vers moi pour me demander une nouvelle fois de lui dire plus clairement qui je suis et quelles sont mes capacités. Je ne suis pas sûr cependant d’en savoir autant sur elle qu’elle le prétend, juste des choses qui se disent par ci par là. Je n’aime pas me présenter. Ce n’est même pas une question d’être secret, c’est juste que je ne sais pas trop ce que je pourrais dire. Peut-être mon prénom. Oui, ça serait la moindre des politesses, et même mon vrai prénom. J’ai commencé à perdre en prudence de ce côté. Ceux qui me connaissaient avant la mutation m’appellent toujours Will, mais je m’autorise parfois à me présenter sous le nom de Neil. Personne ne viendra me chercher ici après tout et puis, même si les choses évoluaient, je verrai bien. Bon, qu’est-ce que je peux lui dire pour lui passer l’envie de m’attaquer et visiter un peu plus la zone ? Je me lance :

– Je m’appelle Neil et on va dire que je suis plutôt fort. J’ai fait un rituel magique pour développer des pouvoirs il y a quelques années. Depuis, je partage mon esprit avec celui d’un ours. – J’en suis pas à la confidence à raconter ma vie dans le détail, alors j’essaye d’en venir à l’essentiel. Peu de gens connaissent vraiment mes capacités exactes ici de toutes façon, ils savent que je suis très puissant et c’est bien suffisant. – J’étais en cavale mais grâce au chaos actuel, je me sens plutôt libre ici et ça me plaît. Tu as le droit de me poser d’autres questions, mais je t’assures ne pas mentir quand je te dis être juste curieux. La vérité, j’ai juste la flemme de rentrer chez moi parce que je me suis pris la tête avec ma copine tout à l’heure.

C’est vrai que « la curiosité » c’est un peu vague mais je pense que cette raison devrait me rendre plus crédible. C’est une raison nulle, comme souvent quand on est honnête sur ses motivations à faire telle ou telle chose qui n’a aucun sens.

– Tu dis que je connais beaucoup de choses sur toi, mais pas tellement au final. Je sais qu’on t’appelle Poison Ivy dans les médias et que tu fais des trucs avec des plantes mais je me suis pas plus documenté que ça sur toi avant de venir en réalité.

Au risque de la vexer un peu, c’est la vérité aussi. J’ai jamais eu de passion particulière pour les criminels célèbres et comme je suis venu sur un coup de tête, forcément, je n’ai pas eu le temps de faire quoi que ce soit qui nécessite un peu de préméditation.


Dernière édition par Neil Rasmussen le Sam 29 Mai - 23:06, édité 1 fois
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Pamela Isley

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MessageSujet: Re: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptyJeu 29 Avr - 12:00

Alors, tu me fais visiter le parc ?

« On comprend qu’ils n’osent pas inscrire l’établissement sur Tripadvisor. »

Cette réponse à mon cynisme sur la prison m’arrache un petit rire, sincère. J’aime beaucoup, même si je ne connais pas vraiment le Tripadvisor au-delà de ce que son nom dit de lui. Suite à cet instant de connivence, le sourire devient plus facile.

La réponse suivante me le fait perdre un peu. Je reconnais la vérité de l’énoncé : sans la violence de Mutant Town et la Frontière, New Eden et la Lisière seraient bien plus exposés ; comme ils le sont au nord, via Flushing River et Flushing Bay. Sachant que Rikers Island comme l’aéroport La Guardia se trouvent dans cette dernière. Cela étant, je n’apprécie pas être considérée comme du même bois que les Mutanttownois ; je note la subtilité de l’expression mais elle ne sauve pas la comparaison. Ils sont humains, mutants ou non, moi pas. "Personne ne veut enfermer personne ici". "Nous sommes libres de combattre ceux qui veulent nuire à la liberté des autres". S’il ne s’agit pas d’enfermer, il s’agit d’une autre forme de contrôle. S’il s’agit de combattre ceux qui veulent nuire à la liberté des autres, il nous arrive de combattre pour la domination de ladite liberté également. Les Orphelins qui viennent ici renoncent à une partie de leur liberté pour vivre selon mes enseignements. Les Convertis sont privés de toute liberté pour des raisons de sécurité. Et, plus d’une fois, j’aurais moi-même été privée de ma liberté, voire de ma vie, si j’avais perdu contre d’autres gangs. Je soupire quant à l’interrogation de l’inconnu, de l’idéaliste, sur ce que les gens qui viennent "apparemment m’ennuyer" me veulent. Les questions apportent des problèmes.

« New Eden est l’un des rares, voire le seul, territoire de Mutant Town à être autosuffisant. Je ne prétends pas comprendre la logistique nécessaire à acheminer les denrées alimentaires à travers la Frontière, cependant je comprends que ce soit un enjeu de gangs de les posséder. M’avoir pour ferme, cela en intéresse plus d’un. »

Certains ont tenté l’approche commerciale, d’autres ne s’en sont pas embarrassés. Après tout, rien n’empêche de se servir lorsqu’on a la force de le faire ; ou que l’autre refuse de donner.

« D’autres étaient plutôt curieux des toxines et des drogues qu’ils pouvaient extraire de moi. »

Je n’en précise pas plus, me limitant à ce qui me semble logique que l’inconnu connaisse déjà de moi. Me considérer comme une arme biologique est cohérent, même si je me doute que beaucoup de mutants comme de mutés puissent entrer dans cette catégorie. Cependant, m’utiliser comme ferme à toxines peut apporter tout autant d’avantage que comme ferme alimentaire. Pour peu qu’on se limite à un aspect et ne me force pas à faire les deux. Ce qui nous ramène à l’inconnu et ses raisons d’être là ; tout comme son potentiel d’arme, qu’il soit biologique ou paramilitaire.

Neil. "Plutôt fort". Rituel magique pour développer ses pouvoirs il y à quelques années. Depuis, il partage son esprit avec un ours. Si le premier point est un détail dont je ne sais que faire, le second n’est ni un détail ni une révélation ; cela ne m’aide donc pas. Le troisième est plus affaire de curiosité, puisqu’il s’agit du second shaman que je croise de ma vie et que cela nous fait un point en commun. Quand au quatrième… est-ce que je peux l’appâter avec du miel du coup ? Il doit y avoir plusieurs ruches dans New Eden, il ne manque plus que quelqu’un pour pouvoir récolter leurs fruits sans impliquer un suicide collectif des polinisateurs, mais je m’égare.

« J’étais en cavale mais grâce au chaos actuel, je me sens plutôt libre ici et ça me plaît. »

Je m’arrête un instant, comprenant différemment sa réplique sur la prison. Expérience partagée donc, heureusement que je suis douée pour comprendre… Quant à avoir le droit de poser d’autres questions, je ne les formulerais pas ainsi. Il est suffisamment menaçant pour que je m’y mette aussi. M’assurer ne pas mentir quand il me dit être "juste curieux" ramène un peu mon sourire, quoi qu’il soit plus unilatéral cette fois.

« La vérité, j’ai juste la flemme de rentrer chez moi parce que je me suis pris la tête avec ma copine tout à l’heure. »

Là, je m’arrête de marcher et fixe Neil avec les sourcils relevés. Mon égo me dit de le prendre mal, piqué au vif, mais je me demande ce qu’il vient faire là lui aussi. Concernant Neil, sa curiosité prend un autre sens tandis que sa tranquillité… et bien, elle n’en est que plus inquiétante. Il préfère aller dans un territoire volontairement isolationniste pour se changer les idées d’une dispute de cœur… cela pourrait impliquer l’extériorisation d’une certaine frustration. Merci du coup de pression. Les questions apportent des problèmes et j’entraperçois celui lié aux précédentes, désormais. Je conçois dans l’instant comment essayer d’en jouer, également.

« Tu dis que je connais beaucoup de choses sur toi, mais pas tellement au final. Je sais qu’on t’appelle Poison Ivy dans les médias et que tu fais des trucs avec des plantes mais je me suis pas plus documenté que ça sur toi avant de venir en réalité. »

Je penche la tête sur le côté pour changer mes angles de vue et d’audition, considérant définitivement que l’inconnu qui me fait face est soit très puissant, soit peu intelligent, soit le deux. Le hic étant qu’il prouve tant son intelligence que sa simplicité dans ses paroles…

« Le débit internet a dû pâtir des nouveaux syndics de quartiers, dis-je avec un sourire toujours en coin et un cynisme qui attend similaire surenchère à précédemment. Cela étant, si tu veux discuter relations humaines, tu es chez la bonne plante. »

Mon ironie autodérisoire accompagne ma remise en mouvement et un sourire tout aussi méprisant, envers moi-même. L’autre lèvre ne tarde pas à se plisser également : le pire est que je suis effectivement une bonne personne pour se plaindre de l’humanité, tant qu’on n’attend pas de moi que je me fasse son avocate, et qu’une balade en forêt est effectivement un bon moyen de se changer les idées. Surtout pour un hybride ours, ou équivalent. J’ignore si je serais capable de l’arrêter si je le voulais. En revanche, je sais que la bataille n’en vaut pas la peine. Je n’ai rien à gagner et les plantes de New Eden ont beaucoup à perdre. L’une de mes mains rejoins la poche alors que je m’arrête, non loin de l’humain. L’autre main lui désigne là d’où je viens.

« Je suppose que je peux t’accorder une balade en forêt, cela fait toujours du bien. Cependant, gardes-en le secret, je n’ai pas vocation à devenir guide touristique. »

Un pressentiment me dit pourtant que je vais continuer de le faire trop régulièrement ; quoi que le "trop" signifie que je le fasse tout court, puisque je n’ai pas vocation à le faire. Sauf qu’il faut bien présenter les lieux à chaque nouvel Orphelin ou Converti. Je me dis qu’une pancarte « isolationniste, merci de passer votre chemin » serait peut-être de bon ton devant la Lisière. Reste à savoir en quoi je la ferais puisque le bois est hors de question. Aparté mis à part, je reprends la marche en même temps que l’humain, à son côté. Les lianes restent enroulées hors de portée, bien qu’elles se détendent et reprennent leur rôle une fois que nous nous sommes éloignés.

« Si tu veux une promenade plus tranquille, quoi que plus chargée visuellement, nous pouvons aller faire le tour des lacs, au sud. Si tu souhaites quelque chose de plus culturel, quoi qu’un peu "en ruines", la partie nord est plus conseillée. »

Je ne propose pas le nord-est et le bras de verdure vers Kissena, escomptant éviter les jardins botaniques et mes Orphelins domiciliés là-bas… même si ces derniers sont très probablement de vadrouille actuellement. Je n’ai cependant pas l’intention de les surveiller, j’ai mieux à faire – ce qui inclus somnoler dans un coin, oui.

« Enfin, si tu veux parler, dis-le. Sinon, nous marcherons en silence. »

Quoi qu’à son côté, moyennant une distance de sécurité d’un ou deux mètres, je marcherais également légèrement en avant afin de guider l’humain. S’il accepte de parler, je le ferais ; ce qui inclura l’éventuelle présentation des lieux, au besoin.

« De mon côté, je dois admettre que ton "plutôt fort" me semble plutôt humble, considérant ton comportement. Je suis aussi curieuse du territoire duquel tu viens. »
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Neil Rasmussen

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MessageSujet: Re: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptyLun 31 Mai - 22:14

A première vue, le premier contact ne se passe pas trop mal. On plaisante, on discute, il n’y a pas de tension trop visible. Mais je me méfie. Quelque chose me dérange chez cette femme, à commencer par son appropriation arbitraire de toute une zone du quartier, et sa difficulté à concevoir que ce comportement puisse déranger. Je vois que mes réflexions sur Mutant Town ne sont pas loin de la heurter. Un instant, je pense à ces enfants compliqués, qui ne comprennent pas le principe de partage. Certains gangs seraient intéressés de pouvoir profiter des végétaux qui poussent ici. Je crois avoir vaguement entendu parler de ce « problème », un territoire abondant mais qui ne participe pas à la volonté d’autosuffisance de la zone. S’il est très bien que les trafiquants de drogue n’aient pas accès au parc, il est plus problématique qu’une seule personne se réserve un endroit qui permettrait aux habitants coincés ici de s’aérer un peu, et peut-être de cultiver, avec ou sans l’aide de Poison Ivy. Je m’interroge donc sur l’intérêt de faire ça. Du pur parasitage ? Faire ce que bon lui semble en profitant de la protection des mutants révoltés contre les autorités ? Il n’y aura pas de protection longue durée de cette façon. Les gens finiront par se mettre d’accord pour reprendre le parc, elle sera seule contre tous et si le parc ne peut être repris, il finira détruit. Les gens d’ici sont comme ça. Quand ils ne peuvent pas avoir quelque chose, ils le saccagent.

– J’espère que tu as bien conscience qu’il sera difficile d’avoir la paix ici très longtemps. Il y aura bientôt du monde ici pour se lasser de te voir profiter de leur protection sans rien leur donner.

Je n’en dis pas plus, pour l’instant. Ce n’est pas une menace, c’est un simple constat. Il est même possible que je fasse partie des gens qui se « lassent », parce que, à l’heure actuelle, je n’aurais aucune raison de prendre sa défense si certains de mes alliés envisageaient de pousser Poison Ivy hors des frontières. Quelqu’un qui ne joue pas le jeu est quelqu’un qui finit par poser problème. J’ai souvent été ce genre de personne, alors je comprends qu’on ne veuille pas « jouer le jeu » avec tous le monde, moins qu’on veuille imposer sa présence sans envisager de compromis si on a besoin des autres, aussi méprisables qu’ils puissent nous paraître.

Tout en la suivant du regard, je réponds à ses interrogations. Mon prénom, un peu de mon passé, de mon pouvoir, des raisons de ma présence ici. Elles n’ont pas l’air de beaucoup lui plaire. Elle s’arrête net et me fixe presque comme si je l’avais offensée. Je lui renvois un genre de regard peu expressif en m’arrêtant à mon tour. Je ne comprends pas trop ce que j’ai pu dire de si grave. Peut-être que ça ne se fait pas trop d’évoquer ses relations sentimentales à une belle femme. Peut-être qu’elle n’aime pas la possibilité de perdre un certain pouvoir sur moi à cause de cette inconnue qui lui fait de l’ombre ; j’en sais rien. C’est la vérité. En général, je cache pas la vérité si on me la demande et même si j’avais envisagé de la draguer, ça n’aurait rien changé : j’ai pas d’autre motif à lui donner. Bon, de toute façon, je lui demande de parler d’elle en retour, ça devrait permettre de passer à autre chose. Elle fait une plaisanterie sur mon manque de documentation, d’où perce quand même une sorte de reproche. Encore une fois, j’ai l’impression que ça la froisse assez que je ne me sois pas intéressé plus que ça à elle. Il faut croire qu’elle n’en a pas l’habitude. En même temps, ce genre de sensibilité est paradoxale pour quelqu’un qui veut rester coupé des autres. Peut-être un genre de peur de ne pas se sentir validé par le groupe, un besoin de contrôler et de se sentir rassuré par l’influence qu’on a sur les autres. Je commence à entrevoir le genre de personnalité qui peut effectivement mener à la prison et à l’établissement d’un profil psychologique dangereux.

– T’inquiète, je viens pas t’embêter avec ça. Quand on tourne en rond dans ses problèmes, c’est surtout qu’on a pas la possibilité d’y apporter une solution satisfaisante.

Et en parler, c’est souvent pour se convaincre que les choses « ne vont pas si mal ». J’ai pas de solution à mon problème relationnel et je n’en cherche pas. Pearl peut rester si elle veut. Elle n’est pas pire qu’une autre, et mieux sur bien des aspects, sinon, je ne serais pas sorti avec elle. Je sais que je partirai si j’en avais marre. Je sais que je pourrais partir aussi si je voulais vraiment changer de vie, ou si une autre fille m’en donnait vraiment envie. Ça arrivera, ou ça n’arrivera pas. Ça ne me semble pas intéressant d’en parler. Elle veut bien « m’accorder » une balade dans ce qu’elle appelle une « forêt » cependant. Pourquoi pas. Quand on est à New-York, on ne voit plus vraiment les grands espaces verts, et encore moins quand on se retrouve cloisonné à Mutant Town. Ça me manque parfois. Peut-être qu’un jour j’irai me poser dans un genre de village isolé, loin de cette grande ville dans laquelle on m’a débarqué sans me demander mon avis et dans laquelle je suis resté parce que, mine de rien, un endroit avec tant de monde, ça préserve bien l’anonymat. Je me contente donc de hocher la tête et je la suis.

– Je n’ai pas de préférence. L’endroit où tu veux aller m’ira.

Elle me propose de parler si « je le veux » mais je n’ai jamais particulièrement envie de parler. Ça ne me dérange pas de marcher en silence. C’est plutôt les gens avec lesquels je suis qui cherchent à combler les vides que l’inverse. D’ailleurs, Ivy le fait rapidement. Elle s’interroge sur mon humilité, apparemment peu accordée à mon attitude.

– Que je te dise être « plutôt fort » ou autre chose, ce ne sont que des mots, je pourrais dire n’importe quoi. Je n’ai pas acquis un pouvoir pour m’en vanter, juste pour me défendre.

Elle pourrait se dire que dans ce cas précis, je suis plutôt agresseur mais tout dépend du sens que l’on veut bien donner à « se défendre », dans mon cas, ça revient surtout à pouvoir agir comme je veux et pouvoir réagir si ça pause problème à d’autres.
Je ne sais pas trop quelle réponse donner à sa question sur le « territoire ». Parle-t-elle de territoire de Mutant Town ? Étant donné que je me balade ici, ça me semble évident que je suis proche. Veut-elle en apprendre plus sur mes vraies origines ? Je ne sais pas, dans le doute, je vais prendre la première option.

– Je ne suis pas loin. Mon territoire est à côté du tien. C’était simplement le quartier dans lequel je vivais à la base, et c’est un coin que je protège de ceux qui se pensent tout permis avec leur nouvelle mutation depuis.

Personnellement, je n’appelle pas vraiment ça un « territoire ». Des gens autour de moi ont besoin d’aide et, comme je suis là, je peux leur apporter. Je me fiche de qui va et vient dans le quartier, tant que ce n’est pas pour causer des problèmes. Je ne me sens pas de responsabilité folle non plus, c’est juste que j’aime pas trop qu’on vienne chercher des problèmes alors que je suis dans le coin, puis ça occupe.
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Pamela Isley

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MessageSujet: Re: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptySam 19 Juin - 15:37

Alors, tu me fais visiter le parc ?

« J’espère que tu as bien conscience qu’il sera difficile d’avoir la paix ici très longtemps. Il y aura bientôt du monde ici pour se lasser de te voir profiter de leur protection sans rien leur donner. »

Neil se sait. Je fais silence. Il fait. Je sais. Je crains qu’il ne fasse parti de ces exploitants dont il parle. De ces humains qui considèrent que tout leur appartient, individuellement ou en tant qu’espèce, et qui détruiront tout ce qui s’oppose à cela. Quand ils ne détruisent pas ce qui leur appartient, pour l’exploiter ou par fénéantise. J’aimerai ne pas avoir conscience de cela. Je l’ai. Je l’ai bien trop. C’est toujours ainsi que cela se passe avec les humains. J’ignore combien je pourrais en convertir avant que je ne doive épuiser terre et plantes pour les nourrir. J’ignore combien je pourrais en convertir avant qu’il n’y ait des morts, chez les végétaux comme chez ces animaux. Cela me fatigue. Ce n’est pas la bonne saison. Je suis fatiguée. Gorge serrée, je tente de changer de sujet ; mais une part de mon esprit continuera de réfléchir à cela, je le sais aussi.

J’en découvre plus sur mon interlocuteur et cela m’interloque. Il s’arrête aussi, du fait, et je suis bien incapable de déduire sa réaction. La mienne doit être plus explicite. Je tâche de faire de l’humour, dirigé à mon encontre afin de ne vexer personne, mais la tentative ne fait sourire que moi ; ce qui n’atteint pas même un rire, donc. Au moins, Neil ne vient pas m’embêter avec ses problèmes de couples. Apparemment, il a déjà la possibilité d’y apporter une solution "satisfaisante". J’ignore si je veux la connaitre et cela serait contreproductif de s’y intéresser, considérant ce qu’il vient de dire. Qu’un humain ne vienne pas chez moi pour m’apporter des problèmes ou me partager les siens, ce qui est souvent synonyme, cela me va. Surtout que cela ne m’empêchera pas d’aider, par l’intermédiaire de la Nature qui nous entoure. Même emmitouflée dans un manteau d’hiver, je sais être distrayante. Sachant que Neil n’a pas d’endroit de préférence, je me dirige donc vers le sud.

« Que je te dise être « plutôt fort » ou autre chose, reprend-t-il après invitation, ce ne sont que des mots, je pourrais dire n’importe quoi. Je n’ai pas acquis un pouvoir pour m’en vanter, juste pour me défendre. »

Je prends note des deux principales informations de sa déclaration : il ne sait pas qualifier sa puissance et il l’a acquise pour se défendre. Le second point est plutôt rassurant, le premier pas tellement. Cela étant, au moins l’avoue-t-il sans problème. Neil semble un peu ours, ce qui est cohérent avec ses capacités comme son envie de balader plutôt que d’envoyer balader. Cela rassure légèrement également, moyennant que je ne l’agasse pas et que ses envies d’accéder à New Eden n’alimentent pas une lassitude me concernant. Je dirais bien qu’ouvrir à une personne ne changera rien mais j’ai déjà ouvert à nombre d’orphelins. Je dirais bien qu’ouvrir à une personne de plus ne changera rien mais cette personne ne veut pas d’exclusivité. Je dirais bien qu’ouvrir à toute personne c’est encore plus s’exposer.

« Tu as pris en charge un quartier et le défend contre ceux qui veulent le contrôler. Ce n’est guère différent de ce que je fais ici… à l’exception de l’isolationnisme. »

Evidemment, j’ai d’abord privilégié la protection des végétaux envers les humains, avant de concéder des exceptions toujours plus nombreuses à ces derniers. Peut-être est-ce là la clé. Neil a raison : m’isoler des pouvoirs qui m’entoure revient à les lasser jusqu’au jour où ils auront plus d’intérêt à s’allier contre moi temporairement qu’à se faire concurrence entre eux. Une nouvelle ligne de défense peut s’avérer utile. Si j’agis trop comme une plante, je finirais comme elle : victime d’une humanité qui cherche à exploiter quitte à détruire et n’hésitera pas à détruire ce qu’elle ne peut exploiter. Je n’ai pas le choix, il va me falloir entrer dans leur jeu. J’en suis fatiguée d’avance. Mon circuit touristique vers le sud se modifie légèrement.

Je quitte la Pacific Avenue pour marcher à travers bois jusqu’à l’Avenue of Peace.

Les panneaux sont encore là, pour peu qu’on les trouve à travers la forêt. En effet, le parc et ses étendues d’herbes taillées ont disparu sous des générations d’arbres et de plantes forestières que j’ai aidé à grandir. Evidemment, ce n’est pas une forêt primaire ni même une forêt centenaire malgré que certains individus en aient les caractéristiques. Cependant, c’est une forêt tout de même et non-plus un simple parc municipal. Quelques dizaines de mètres au-dessus du Meadow Lake Bridge, je prends un risque.

Le risque d’aller sur une petite clairière urbaine où roues et rires peuvent s’entendre. Maloof Skate Park, un cercle d’une trentaine de mètres de diamètre où les vélos récupérés au nord du Meadow Lake côtoient des rollers et des skates qui témoignent que les orphelins ne respectent pas réellement mon isolationniste eux non plus. Le petit groupe est composé 10-13 ans, considérant les disparités de taille et l’odeur globale. Escaliers, rails et bancs, tout est leur terrain de jeu. Sur la demi-douzaine, je compte quatre mutants dont une l’est manifeste. Nathalie. Ses écailles à la couleur de peau humaine sont très utiles lors de chute qu’elle ne ferait probablement pas si elle n’était pas ainsi protégée. Plusieurs endroits sont marqués de traces d’explosion, témoignant des chutes d’un Dennis qui ne contrôlait pas encore ses décharges. J’ai souvenir des difficultés à ce qu’il réussisse à ne plus projeter ce je-ne-sais-quoi depuis ses membres lorsqu’il était sous le coup d’une émotion forte. Cela dit, les cours de tennis plus au nord doivent s’en souvenir encore mieux que moi puisque les entrainements se passaient là-bas.

Je reste à l’orée de la forêt alors même que j’observe les jeunes s’amuser. J’espère ne pas attiser la convoitise de Neil. J’espère attiser autre chose. Lorsqu’ils me remarquent, certains me font coucou. Rose, la gentille avec de l’embonpoint, murmure même à Tommy, du même âge mais étonnamment dur, à propos de nous. Michael, télékinésiste approximatif, s’élève même pour venir à notre encontre. Quasiment par réflexe, j’entreprends de me détourner. J’hésite à reprendre ma marche. Mon point a été fait. Je n’ai pas envie de tout compliquer à les impliquer plus avant. Ce serait peut-être plus intelligent. Plus dangereux, aussi. Je suis fatiguée.

« Salut, j’m’appelle Mike, et vous, commence-t-il après un atterrissage où les suspensions du vélo ont été des plus utiles et avant de s’interrompre pour me jeter un regard et reformuler sa phrase. Et on voudrait savoir si vous v’nez nous rejoindre. »

J’hésite à répondre. Dans tous les cas, j’ai noté l’effort et légèrement souris à l’adolescent qui l’a fait. Adolescent qui continue, en bon chef de groupe.

« ’Fin, si vous voulez. »

Il connait déjà ma réponse, même si certains continuent d’en espérer une autre. Du fait, malgré les regards réguliers, il s’adresse surtout au nouveau venu. Sans doute serait-il prêt à lui donner immédiatement sa monture sur un accord, tant les plus jeunes ont appris à partager et à accueillir comme eux-mêmes y ont le droit. Leur curiosité est plus innocente que celle des plus âgés et leur énergie plus débordante. Ils ont besoin d’appartenir à un groupe, d’autant plus lorsqu’ils ont connu des horreurs avant d’échouer aux frontières de New Eden. Ils sont fatigants mais ils sont aussi encourageants. Ils sont traitres, non par intention mais par innocence. Ils promettent toujours ce qu’on leur demande sans que cela ne les engage à rien. Cependant, pour ceux qui oublieront ou auront mieux à faire que ce qu’ils vous avaient dit, il y en aura d’autres pour non seulement tenir leur parole mais essayer de vous aider à faire mieux également. J’ai du mal avec cette tranche d’âge. Je ne sais pas comment la considérer, comment agir avec elle. Cependant, peut-être a-t-elle quelque chose à m’apprendre des voisins. Peut-être ai-je quelque chose à apprendre d’elle sur comment considérer Neil et les siens.
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MessageSujet: Re: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptySam 28 Aoû - 22:18

Je crois avoir suffisamment parlé de ma démarche et souligné les éléments problématiques de la démarche de Poison Ivy pour qu’il ne soit pas possible d’estimer que nous « faisons la même chose ». Sa conclusion rapide me décourage un peu, mais j’y suis habitué, c’est la raison pour laquelle je parle peu en général : les gens veulent vous faire parler jusqu’à pouvoir tirer une interprétation avantageuse de vos propos. Ils prendront un élément tiré de tout le contexte que vous avez essayé de poser pour établir une comparaison hasardeuse. Ils se fichent de la cohérence, ils veulent juste être rassurés. Ils veulent pouvoir se dire que vous pensez comme eux et vous forcer à l’admettre, surtout lorsque vous semblez opposé à leur point de vue. J’y suis habitué, puisqu’on me voit presque toujours en moi une personne hostile qu’il faut rallier à tout prix. Je suis fatigué. Je prendrais bien une autre bière ou un autre joint, mais je n’ai plus rien sous la main. Je n’ai pas envie d’entrer dans un débat avec la femme-plante, il n’y aurait pas grand-chose à tirer d’une personne qui pense que les plantes d’un parc ont besoin d’être protégées comme des humains. Je lui accorde cependant que les affrontements dans le coin ont détruit de nombreux bâtiments et auraient pu détruire le parc, mais je n’arrive pas à me dire qu’il s’agit de sa motivation première, ce n’est qu’un justificatif qui l’arrange. Elle ne s’est probablement pas jetée dans le parc avec l’envie désespérée d’aider les plantes de ce parc précisément. Mutant Town était avant tout un refuge idéal pour elle. Les gens ne sont jamais honnêtes. J’ai longtemps cru qu’ils mentaient volontairement mais, de plus en plus souvent, je me demande s’ils ne sont pas simplement naïfs. Je n’ai pas envie de combattre cette naïveté, alors je l’imite. Je retiens aussi ce qui m’arrange.

- Le problème n’est pas de vouloir contrôler, nous contrôlons à notre façon, nous aussi… Mais le contrôle ne doit pas être laissé à n’importe qui. Je fais ce que je peux pour rendre les choses un peu plus supportables.

De ce côté, je suppose que nous pouvons avoir un point d’accord. Nous nous donnons les moyens de nos idées, même si elles sont différentes. Poison Ivy a exploité ses connaissances scientifiques pour augmenter ses capacités. Je me suis, de la même façon, arrangé pour obtenir un pouvoir avantageux. Je me demande un instant quelle a été sa motivation première dans sa quête de puissance. Après tout, ce n’est pas tous les jours que je rencontre une personne qui a acquis ses pouvoirs par l’expérience et non grâce à une mutation génétique à l’adolescence. J’aimerais lui poser la question, mais nous approchons d’une activité humaine inattendue qui me pousse à la reporter à plus tard. Des gamins jouent dans un skate parc qui a été préservé au milieu de la jungle. Je suppose que Poison Ivy utilise le prétexte de la promenade pour me montrer que les enfants disparus entre sa végétation se portent bien. Tous sont en âge d’avoir reçu une mutation, et profitent de leurs capacités nouvellement acquises. Les mutations étaient déjà difficiles à gérer pour les parents autrefois et obligeaient souvent de les confier à un établissement spécialisé qui saurait mieux prendre en compte leur particularité mais aussi les cadrer. Une autre question me vient alors : pourquoi chercher à s’entourer d’enfants, surtout des mutants, tout en s’isolant ? Rien de nouveau en ce monde, le but est souvent de faire adhérer des âmes plus malléables à son idéologie en créant un sentiment de redevabilité.

Un garçon arrive en volant vers nous et se pose un peu brutalement avec son vélo. Il me regarde et se présente avant de nous inviter à les rejoindre. Je regarde un instant le skate park et les autres enfants. Je vis depuis un an avec une petite fille de cinq ans, mais ça ne fait pas de moi quelqu’un de particulièrement intéressé par les enfants. Elle est juste là et j’interagis avec s’il le faut, comme je le ferais avec un chat ou un chien, ce qui n’a rien de péjoratif, même si je sens que n’importe qui se hérisserait si je formulais cette comparaison. On peut estimer qu’un être vivant a besoin de soi sans y mettre de l’investissement personnel.

- Enchanté, moi c’est Neil. On se baladait dans le coin. Je crois que la dame a d’autres choses à me montrer.

Je désigne Ivy d’un mouvement de tête. Pas la moindre idée du nom qu’ils lui donnent habituellement. Je n’ai pas spécialement envie de m’attarder dans des jeux d’enfants, sauf si la femme-plante y tient vraiment, mais je pense avoir fait passer le message. Je laisse le soin à Ivy de donner une réponse à Mike, puis je lui demande :

- C’est une grosse responsabilité de recueillir autant d’enfants. Qu’est-ce qui te pousse à le faire ?

Je ne m’attends pas à une réponse 100% sincère. Généralement, les gens n’analysent pas ce qui les amène à agir d’une façon ou d’une autre, ou ils le font à travers le biais qui les intéresse, mais ce sera toujours intéressant de voir l’explication qu’elle choisira de me donner.
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MessageSujet: Re: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptyVen 8 Oct - 16:54

Alors, tu me fais visiter le parc ?

« Tu as pris en charge un quartier et le défend contre ceux qui veulent le contrôler. Ce n’est guère différent de ce que je fais ici… à l’exception de l’isolationnisme.

- Le problème n’est pas de vouloir contrôler, nous contrôlons à notre façon, nous aussi… Mais le contrôle ne doit pas être laissé à n’importe qui. Je fais ce que je peux pour rendre les choses un peu plus supportables. »

Est-ce donc cela ? Déterminer si je fais partie des gens à qui on peut laisser le contrôle ? Neil continue de se présenter sous un jour modeste mais positif. Il s’estime et se présente comme quelqu’un à qui on peut laisser le contrôle. Je ne me soumettrais pas. Je peux envisager de collaborer, de m’allier, mais pas de me soumettre, pas d’être à la merci d’un humain. Plus jamais.

Neil semble fatigué, lui aussi. Las. Cela me fait appréhender que, effectivement, je le lasse. Qu’il soit l’annonciateur de problèmes à venir, non comme un avertissement tel ce qu’il semble être mais comme un héraut. Réussir à créer de l’empathie pour ce que je fais ici est d’autant plus important. S’arrêter au Maloof Skate Park est d’autant plus important.

Je dissimule au mieux ma tension face aux présentations. Face à l’observation de Neil sur ce que je lui dévoile. Il se présente. Il présente sa vision de notre activité. Il anticipe sur la suite. Je ne sais pas quoi en penser et regarde le jeune humain me fixer lorsque son ainé me désigne de la tête. Mike hésite un instant, attendant ma réaction. J’hésite également, du fait du peu de réaction de mon invité.

« Nous avons encore des choses à voir, oui.

- Okay, enchaine simplement le mutant avant d’entreprendre de se retourner et de rejoindre les siens. A ce soir alors.

- C’est une grosse responsabilité de recueillir autant d’enfants, reprend Neil lorsque Mike s’éloigne. Qu’est-ce qui te pousse à le faire ?

- Je sais ce que cela fait que de n’avoir personne. »

Les questions apportent des problèmes et je n’ai pas envie de m’attarder sur ceux-ci. Cela étant, je ne peux m’empêcher de me demander si, les problèmes appartenant au passé, cette question allait m’en apporter de nouveaux ou se contenter de ce qui s’était déjà déroulé. J’aurai la réponse bientôt, à n’en pas douter.

Je termine de me détourner et reprends la marche vers le sud. A chaque pas, mes pensées s’attachent à des explications, peut-être même des justifications, à propos des Orphelins. D’une part, cela peut continuer à travailler Neil pour améliorer ma candidature de personne à qui on peut laisser le contrôle. D’autre part, je crois que j’ai besoin d’en parler. Je ne veux pas le faire, non, mais peut-être en ai-je besoin. Les végétaux sont doués pour l’écoute mais laissent à désirer au niveau des réponses construites.

« Ces enfants sont orphelins. Ceux que tu as vu ont été les premiers. Ils étaient dans un foyer avant la Grande Mutation. Après, ils se sont attirés des problèmes à voler pour survivre et ont fui à travers la Lisière. »

Inutile de dire ce qui est arrivé ensuite, mon accompagnateur ayant expérimenté par lui-même. Quoique les Orphelins aient réagi avec bien moins de sérénité, de politesse et de dangerosité que lui. Je ne me rappelle pas tous les détails de toutes les rencontres. Je me rappelle cependant la pitié que j’ai éprouvé pour eux. La compréhension. La compassion, peut-être.

« Face à leur détresse, je leur ai accordé une chance. Rester ici, respecter mes règles. D’autres sont venus depuis… »

Je cesse de marcher à quelques pas du Meadow Lake Bridge, un pont piéton qui surplombe une double six voies et deux doubles voies désormais reconquises par la végétation. Mes lèvres se plissent en un sourire unilatéral.

« Dis comme cela, mon isolationnisme n’est pas une grande réussite. »

J’inspire et j’expire dans la fraicheur environnante, entrapercevant un moyen de tourner la situation à mon avantage. Mon souffle dissipé dans l’air de New Eden, je me tourne vers son voisin en visite.

« Comme pour le contrôle, c’est une question de bonnes personnes. Peut-être est-il temps d’accepter des visiteurs temporaires de manière plus ouverte. »

Même s’il l’ignore, Neil n’est pas le premier à ne faire qu’un passage ici. Je crains également qu’il ne soit pas le dernier. Durant quelques instants, je reprends ma marche. J’avance sur le pont piéton dont les garde-fous sont doublés de grillages anti-suicides. Je m’arrête, m’appuis sur les premiers et regarde au loin à travers les seconds. New Eden. Mutant Town. La Frontière. New York.

A nouveau, j’inspire.

« Sans doute pouvons-nous trouver un accord bénéfique à nos deux communautés… »

J’essaie durant plusieurs secondes de trouver quelque chose à ajouter. Des propositions à faire. Le libre-accès à New Eden pour les gens de Neil en échange de leur respect des règles et d’un accès des Orphelins à son quartier. L’échange de denrées alimentaires et de plantes médicinales cultivées ici contre je-ne-sais-quoi. La protection mutuelle si l’un de nos territoires est menacé par un extérieur. L’entraide en cas de difficulté avec le contrôle d’un pouvoir mutant. Il y a beaucoup de possibilités mais elles impliquent un degré de confiance qui n’existe pas pour l’heure et n’existera peut-être jamais. Après tout, je pourrais utiliser le libre-accès de ses gens ou les livraisons de nourriture pour les sensibiliser à mes phéromones tandis qu’il pourrait les utiliser comme point d’attaque ou d’espionnage tandis qu’il réunit d’autres « dignes du contrôle » pour me retirer le mien et me contrôler à son tour. Il me faudrait mieux le connaitre car, à défaut de lui faire confiance, je pourrais ainsi comprendre comment il fonctionne. M’assurer qu’il n’est pas juste ici en éclaireur pour voir s’il faut chercher à me renverser comme d’autres ont essayé. J’ai l’impression d’être piégée : je facilite l’attaque si j’accepte de m’ouvrir à lui et je l’encourage si je ne le fais pas.

Mon inquiétude transparait et je ne cherche pas à la dissimuler. Je ne suis pas à l’aise avec ce pas en avant et le montrer me permettra de me faire une idée sur ce que Neil en pense.
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Neil Rasmussen

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Neil Rasmussen

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MessageSujet: Re: Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy]   Alors, tu me fais visiter le parc ? [Ivy] EmptyMer 2 Fév - 23:22

A l’évidence, ma réaction très neutre et expéditive à l’égard du gamin n’est pas ce à quoi Ivy s’attendait. Je sens qu’elle voulait me montrer quelque chose, mais je ne comprends pas très bien quoi. Fallait-il que je m’exclame que je trouvais fabuleux de voir tous ces enfants heureux ? Aurais-je dû répondre de bon cœur à la sollicitation du garçon ? Une attitude positive l’aurait probablement rassurée. Je vois. Elle a besoin d’être rassurée. Elle aurait aimé voir un peu plus d’émotions chez moi, avoir une preuve de ma sensibilité. C’est le genre de trucs qui rassure les gens, oui. Les psy de la prison m’avaient plutôt harcelés avec ça, presque à me supplier d’avoir une manière de ressentir les choses socialement autorisées. Une manière de leur dire « Voilà, je suis un être humain prévisible et manipulable, vous pouvez plaider en ma faveur et, surtout, affirmer que vous me comprenez ». Malheureusement, j’ai souvent peu d’intérêt à faire semblant. Je n’ai pas de blessure cachée, et c’est peut-être, au final, ma plus grande blessure, celle de ne jamais vibrer pour les trucs qui font larmoyer une large partie du genre humain. On a bien essayé de me trouver un traumatisme d’enfance qui pouvait l’expliquer mais non, il n’y a rien de plus significatif que ça. J’ai compris, en tout cas, que Ivy voulait me signifier une chose sur elle en me montrant ces enfants en bonne santé. Sans doute qu’elle n’était pas un réel danger. J’y vois une tentative encourageante de communiquer et je la lance sur le sujet. Ma question est simple, sa réponse aussi. Contrairement à moi, quelque chose dans son passé la pousserait à agir de cette façon. Elle a connu la solitude, probablement l’abandon. Elle s’identifie à ces enfants. Donc, elle ne cherche pas seulement à protéger les plantes. Les enfants peuvent aussi s’ajouter à l’équation. Et les adultes ? Si j’en crois son attitude, elle est restée bloquée sur un passé qui l’incite à voir une menace en toute personne qui a passé la majorité.

Je ne dis rien pendant que nous avançons, je réfléchis simplement à la portée de ces quelques mots. Elle décide de développer sa pensée. Je suppose qu’elle voit dans ma question, finalement, une chance d’être mieux comprise. Je hoche doucement la tête. La Grande Mutation a laissé beaucoup de gens dans le désespoir. Les pertes humaines se comptent aussi par centaines et beaucoup trop d’enfants se sont retrouvés du jour au lendemain avec des pouvoirs. Il n’a pas été possible de tous les aider assez vite, surtout les plus indisciplinés qui manquaient déjà de repères avant ce « drame ». Le discours d’Ivy se tient. Elle a donc renoncé à sa solitude pour offrir une réponse à la souffrance de ces gamins et elle finit d’ailleurs par l’admettre. Ces choses étant dites, il lui devient difficile de rester logique en refusant d’aider d’autres personnes dans le besoin. Elle sait que ce n’est pas tenable ici, qu’il y a trop de détresse pour qu’on la laisse tranquille.

- Pour vraiment s’isoler, il faudrait quitter la ville. Je l’ai déjà fait une fois, je suis allé vivre en forêt seul plusieurs mois. C’est là que j’ai rencontré mon ours.

Je la rejoins pour m’appuyer sur la rambarde à côté d’elle et suivre son regard vers le lointain. Elle m’a proposé une alliance et ça me va de trouver un terrain d’entente. C’est ça ou la guerre, elle l’a bien compris. Quand les gens se montrent de bonne volonté, je ne suis jamais violent.

- C’était agréable de n’avoir à penser à rien d’autre que sa propre survie. Pas de gens, pas de code sociaux et de problèmes imaginaires. J’aurais pu ne pas revenir. J’ai hésité. Puis, je me suis un peu lassé d’une existence sans but alors je suis rentré… pour tuer un mec quelques mois plus tard et finir en prison.

J’ai prononcé ces derniers mots sur un ton presque joyeux. Je ne suis pas certain de l’effet mais j’avais besoin de le dire tellement c’est con, au final.

- Après ça, après m’être tiré, j’aurais pu simplement retourner en forêt et en finir avec les gens. Mais je crois que j’avais passé assez de temps à enchaîner des journées plus prévisibles les unes que les autres.

Je n’explique pas toujours mon besoin de me mêler à la foule, c’est presque une malédiction quand on ne sait pas s’adapter pour autant à une société dite civilisée. Mais, après tout, ça semble vain de s’améliorer sans que personne puisse le voir, de vivre sans avoir d’impact sur grand-chose.

- Beaucoup de gens ont besoin d’aide ici. Je ne pense pas que l’enfance se détermine par un âge précis. Beaucoup d’adultes sont des enfants, ils sont naïfs, maladroits et pas très dégourdis. La plupart des gens qui vivent ici étaient dans la détresse avant que tout ne soit saccagé. J’essaye de les protéger mais… si tu me proposes un accord, je vais être clair sur le fait que ça n’est pas ma première motivation.

Je me recule de la rambarde pour coller mon dos contre et m’y accrocher avec mes bras. On peut dire une vérité sans qu’elle soit complète. Ce que j’ai dit est une vérité, ce n’est pas toute la vérité. Je n’ai pas de problème avec ça non plus d’ailleurs. J’ai peu de problèmes à exprimer ce que je pense et même ce que je ressens, quoiqu’on puisse croire. De toute façon, la dispute avec ma copine, c’est en grande partie à cause de la réalité de mes intentions. Elle n’aime pas la vie que je lui propose, même si je n’ai jamais eu l’intention de la retenir.

- Si je voulais vraiment aider les gens de ce quartier, je leur permettrais de le quitter ou je ferais en sorte de libérer la zone. Je ne le fais pas parce que j’apprécie la liberté qu’on a ici, la possibilité de faire une société autrement que celle à laquelle on nous contraint. Tant qu’il y aura des civils, ils seront obligés de négocier. Si nous pouvons créer une autarcie complète, nous aurons de quoi tenir. Bien sûr, je ne protège que les individus qui ne participent pas au chaos ambiant. Je n'ai jamais eu de pitié pour ceux qui abusent des faibles.

Mes lois, vos lois. Je pense que ça peut se résumer ainsi. Pour qu’une communauté tienne, il ne faut pas trop d’idéalisme, il faut savoir être ferme avec ceux qui lui font du mal. Même si je pense aussi que la faiblesse est la responsabilité du faible, ce ne sont pas les plus misérables qui troublent ma tranquillité et la cohésion que je veux préserver.
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