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 Et on recommence! (PV Ingrind)

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Sylvan Karov


Sylvan Karov

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MessageSujet: Et on recommence! (PV Ingrind)   Et on recommence! (PV Ingrind) EmptyMar 30 Aoû - 23:07

Le jour se lève enfin sur les Amériques. Dans son perchoir au 17 ème étage l’actuel correspondant culturel de l’ambassade de Russie lève ses paupières. Les rayons brûlant ne le gêne pas et il s’éveille de sa transe tranquillement. Il respire profondément et fait rouler ses épaules. Ses muscles se dénouent et louvoient doucement sous sa peau pâle. En position de tailleurs, mains sur ses genoux il regarde droit devant lui. Sur l’horizon l’astre du jour commence à réchauffer la terre, si il fermait les yeux il pourrait presque ressentir cette douce présence qui fait frémir les feuilles des arbres et frissonné les mauvaises herbes dans chaque fissure dans le béton. Il est à peine 6h00 et il est temps de quitter la douce quiétude de la méditation pour se heurter à nouveau à la froideur de l’humanité. Quelle pitié. D’un geste long et mesuré les os se déploient et laissent toute l’envergure de cet ours de l’Oural se présenter au monde. Presque nu il se dirige vers la cafetière et jure en constatant que le précieux liquide est froid, alors comme n’importe qui il va faire jouer le pouvoir du micro-onde. La chaleur de ce liquide à la couleur de nuit lui fait un bien fou, il aiguise ses perceptions et calme ses craintes, cumulé au goût du tabac sur sa langue c’est absolument divin. Bénis soient ces Italiens. D’une main sûre il saisit un communiqué du ministère des affaires étrangère, il le parcourt du bout des yeux en essayant de retenir chaque détail mais ça ça lui est impossible. La liste recense tous les endroits susceptibles de l’intéressé et comme à son habitude il ne va pas en tenir compte, ces bureaucrates se moquent des agents de terrain et ne voient les choses que de leur fenêtre. Après avoir lâché la feuille et écraser sa cigarette il vide sa tasse de café, il va être en retard.

La ville de New York est une fourmilière, ce fait était vrai hier et il l’est encore aujourd’hui. Écrasé par les Buildings qui seuls peuvent tutoyer Dieu Sylvan se sent petit. En revanche en ce matin beaucoup de fourmis sont emprisonnées. On ne peut passer à coté. De nombreux militaires patrouillent dans les rues, de nombreuses affiches parlent du problème mutants, d’autres se contente de calmer les ardeurs des gens qui ne veulent pas les accepter. Quand il traverse la porte de l’ambassade dans son costume rien n’a changé par rapport à dehors. D’abord surpris Sylvan se laisse conquérir par la vérité qu’il a sous les yeux. Ces gens ne sont russe que de nom, ils sont très heureux d’être ici, ils sont plus New-Yorkais que n’importe qui et les habitudes de sa secrétaire le lui prouve à chaque fois qu’il lui demande quoi que ce soit. Il n’y aura aucune aide qui viendra d’ici. Après la journée de travail la réalité du terrain le frappe en plein visage, sa mission est impossible. Tous les compatriotes de cette ville ne sont pas de son coté et son agenda s’est rempli à la vitesse de l’éclair en brûlant la moitié de sa vie. Tout cela va être plus dur qu’il ne l’aurait pensé. Un instant il regrette l’Afghanistan avant de se souvenir pourquoi il en était partie.

La nuit tombe à présent. Le froid reprend ses droits et c’est toujours de son costume que Sylvan est vêtu. Dans les bas quartiers du queen’s, loin des pavillons et des riches immeubles bien portant il fait à peine tâche. Des bars et autres boîtes de nuits aux écriteaux lumineux se rangent bien gentiment avec leurs files d’attente. De superbes créatures aux formes affriolantes le regarde passer de sa démarche calme. Les chutes de reins se succèdent et réchauffent l’atmosphère qui se veut à la pluie. Un éclair strie le ciel sur l’océan atlantique invisible d’ici et Sylvan sépare une colonne de fêtard comme d’autre aurait séparer la mer avant de se présenter devant le videur. Présentant un billet le russe ne fait que souffler quelques mots devant le colosse qui après avoir soulevé un sourcil l’invite à entrer avec un accent sud-américain à couper au couteau.

L’endroit est bruyant mais pas désagréable. Il est difficile de se dire qu’autant d’être humains se plaisent dans un tel endroit mais très rapidement il est pris en compte par un de ses contacts qui l’amène dans un bureau via une porte dérobé. Il est toujours étonnant de voir à quel point l’insonorisation a fait des progrès ces dernières années, d’ici on entendait absolument rien de ce qu’il y avait à l’extérieur. Passant devant ce que son hôte appelait des employés il pouvait tout de suite voir que le recrutement était fait sur place. La loyauté se payait après tout.
Une cigarette à la main, l’odeur de la pluie dans le nez et le son de cette dernière contre la tôle dans les oreilles il se remémorait ce que lui avait dit Dimitri.

« Que veux tu camarade ? Nous prenons ce qu’il y a et ici il se trouve que j’ai un business florissant. Je sais ce que tu as fait pour mon fils mais je ne paierais pas sa dette ici et maintenant. Cette ville est le paradis et je ne peux te donner les ressources que tu demandes, c’est malheureux mais c’est ainsi, tu ne peux pas me demander de mettre en balance mon gagne pain. »

C’était affreux mais d’une certaine manière il avait raison, on ne peut pas demander à un homme de mettre en jeu son avenir. Il avance un peu pour jeter son paquet dans lequel il voulait piocher une cigarette avant de se rendre compte qu’il était vide. Cherchant une solution du regard il aperçoit à quelques mètres de lui un panache de fumée au dessus d’une chevelure de feu. La couleur, la chaleur et quelques diable aussi le poussant il se décide à l’approcher et lui tapote doucement l’épaule pour l’enjoindre à se retourner. Des yeux d’acier fixe avec un air mi choqué mi interrogateur devant cet inconnu cravaté qui ose la déranger pendant ses rêveries.

« Excusez moi mademoiselle, vous auriez une cigarette ? »
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Ingrid Koothran


Ingrid Koothran

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MessageSujet: Re: Et on recommence! (PV Ingrind)   Et on recommence! (PV Ingrind) EmptyVen 2 Sep - 4:01

Ingrid en était à sa troisième cigarette ; il fallait bien ça pour couvrir l'odeur du goudron mouillé. La pluie battait sol, toits et têtes, au rythme étouffé de la boîte de nuit.
Elle était venue se mettre au calme, à l'abri sous un auvent en tôle. Faire le planton au milieu des danseurs, les tympans assourdis, ça allait bien deux minutes.

Alfonso était venu négocier avec le patron local, un russe, sur les produits qui couraient dans son club. Enfin... « Négocier ». Le deal était déjà conclu un moment, elle l'avait vu sortir de l'arrière salle pour s'installer dans le carré VIP et profiter du nouveau partenariat. Et elle se retrouvait là, à jouer les putains de chiens de garde...

Entrelacés dans une fine chaîne dorée, ses doigts réchauffaient distraitement la petite croix de sa mère. Pas de prière silencieuse, juste une habitude. Un placebo de porte-bonheur.
La musique et les rires s'amplifièrent un bref instant, puis la porte se referma. Ingrid glissa un regard à l'homme qui fumait dans la pénombre en regardant le ciel, avant de s'en désintéresser aussitôt. Pas d'armes. Ses yeux se perdirent à nouveau sur les briques sales du mur, les lambeaux d'une vieille affiche pendant misérablement sous la pluie.
Elle voulait rentrer, aller dormir...

Son instinct lui donna un coup de fouet. Un mouvement, près d'elle.

« Excusez moi mademoiselle, vous auriez une cigarette ? »

L'homme lui avait posé la main sur l'épaule. Il avait la belle allure de quelqu'un qui n'a rien à faire là, avec son costume bien taillé. Trop clean, trop sobre, la cravate serrée de celui qui travaille encore. Ingrid le dévisagea quelques secondes, puis hocha la tête. Sa main glissa dans la poche de son blouson, troquant la modeste croix pour le saint tabac.

« Tenez. »

Après avoir rangé le paquet, elle reprit une bouffée de cigarette en silence. L'homme ne bougeait pas, perdu dans ses pensées.
Pas de relents d'alcool, pas de trace de poudre au nez, pas de marque de rouge à lèvres sur un col débraillé... Quand les costards venaient gracier le quartier de leur portefeuille, c'était pour jouer les mauvais garçons, vivre une double-vie moins rangée ou encore se prouver leur réussite au milieu de la plèbe.
Il n'avait pas vraiment l'air de cocher les cases.

« Mauvaise soirée, ou perdu en chemin ? »

D'un geste du menton, la jeune femme indiqua la porte de la boîte de nuit, avant d'ajouter avec un demi-sourire.

« Désolée, vous avez pas l'air du genre à venir souvent dans le coin. »


Sans trop savoir pourquoi -l'ennui peut-être- elle se sentait un peu curieuse.
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Sylvan Karov


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MessageSujet: Re: Et on recommence! (PV Ingrind)   Et on recommence! (PV Ingrind) EmptyDim 18 Sep - 20:00

Bizarrement il n’avait pas eu besoin d’insister. La jeune femme avait tiré son paquet de cigarette et rien ne lui fit plus plaisir que d’assouvir ce besoin brûlant de nicotine qui sommeillait en lui, à moins que cela n’était en fait autre chose. Ses oreilles avaient réagis à la question de la jeune femme et il la regarda dans les yeux alors qu’il allait répondre. Il se perdait une longue seconde dans ces yeux de métal qui lui renvoyait son propre regard. Cette fille avait quelque chose de plus dans le fond de ses prunelles grises que l’étincelle du fêtard ou le feu de la fille qui se sent seule. Il baissa légèrement la tête pour coincé la cigarette entre ses lèvres et cacha de sa main le bout avant de respirer profondément. Redressant son regard vers elle il lui fit un demi sourire synonyme de défaite et se contenta de souffler d’une voix caverneuse.

« Un peu les deux si vous voulez tout savoir. Je pensais retrouvé un vieil ami ici et je viens de me prendre la réalité en pleine face. Vous voyez peut être ce que je veux dire. »

En réalité le doute l’habitait sur sa dernière phrase, comment cette jeune femme pouvait comprendre ce qui l’attendait une fois ce premier échec passé. Il espérait récupérer du matériel, des leviers qu’il aurait pu actionné et finalement il repartait bredouille avec seulement ses yeux pour se rappeler cet époque béni ou rien ne lui résistait. Il devenait peut être trop vieux pour ces conneries. Il s’étira un peu toujours avec la clope au bec et s’attela à donner un peu de mou à son nœud de cravate, à présent il avait vraiment le look du quadragénaire cadre supérieur qui à hâte de rentrer chez lui pour manger ses légumes venant de son magasin bio de quartier. La ville de New York allait s’avérer plus difficile à dompter que n’importe quel autre endroit de ce monde. D’un geste du pied il releva une petite caisse posée là et se mit assis en regardant droit devant lui tout en fumant tranquillement sa cigarette.

« Vous voyez c’est toujours dans ces moments où les gens qui vous doivent quelque chose trouvent toujours un moyen de se débiner. »

Tenant le mégot dans la pince formée par son pouce et son index, cigarette tournée vers l’intérieur de sa main en cuillère, à la mode de ces vieux militaires usés par le temps il expirait un souffle par le nez. Il ne semblait pas tellement abattu mais plutôt résigné par l’ampleur d’une tâche bien trop importante pour ses épaules. Un instant, un instant seulement, il regrettait le désert ou la jungle, ces endroits où un ennemi est bien plus facile à trouver et surtout bien plus facile à identifier. Sylvan reprit une grande bouffée de tabac alors qu’un frisson parcourait son échine.

« Vous ne semblez pas avoir passé la meilleure soirée du monde vous savez. Non pas que je joue les fines bouches après m’avoir gentiment donné une cigarette mais vous avez la gueule de celle qui n’a pas choisi d’être là et qui n’a qu’une envie, celle de se dérober. »

Il n’y avait pas une pointe d’accent dans ses paroles, pourtant cela se voyait qu’il n’était pas américain et qu’il n’avait pas pris en compte les coutumes locales. Dans cette fourmilière où chaque ouvrière est une anonyme on ne se parle pas et on n’ose pas parler, surtout durant des évènements comme ceux ci. Il jeta la cigarette et se leva alors que la température s’élevait légèrement comme si l’humidité fuyait à son contact. Sa barbe taillé impeccablement, son col légèrement ouvert et son nœud de cravate détendu lui donnait cet air de l’homme sûr de sa force mais qui ne voulait pas l’utiliser. Une fois à distance raisonnable il se contenta de tendre sa main vers la jeune femme à la peau de cuivre et se forçat à sourire.

« Je m’appelle Sylvan d’ailleurs. Si vous n’avez pas grand-chose à faire j’ai repéré un pub un peu plus loin, j’y trouverai peut être une cigarette pour vous rembourser. »


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Ingrid Koothran


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MessageSujet: Re: Et on recommence! (PV Ingrind)   Et on recommence! (PV Ingrind) EmptyMer 21 Sep - 17:52

L'homme était plus bavard qu'elle ne l'aurait cru. Ingrid l'écouta en terminant sa cigarette.
Elle préférait ne rien dire, attendant de voir où il allait en venir ; s'il allait seulement quelque part. L'impression tenace de décalage ne la lâchait pas.

Une dette à réclamer, huh ?
Il n'avait pas la gueule de celui qui se trouve dans une mauvaise passe, pas selon les critères du quartier ; ceux-là, le club les engloutissait pour mieux les recracher dans la rue, le double de problèmes en plus et autant d'argent en moins.
Mais ça faisait sens, pour quelle autre raison un type comme lui traînerait son impeccable costard ici ? Toutes les dettes n'étaient pas d'argent, après tout. Même si un « ami » dans ce genre d'endroit était moins fiable qu'un ennemi n'importe où ailleurs. Pas le genre qu'on vient voir pour une requête innocente...

Ingrid expira un dernier nuage de fumée, refrénant son trop-plein de curiosité. Chacun son shady business ; s'occuper de celui des autres, c'était chercher les embrouilles. Et elle en avait déjà un peu trop sur le dos.

« Je m’appelle Sylvan d’ailleurs. Si vous n’avez pas grand-chose à faire j’ai repéré un pub un peu plus loin, j’y trouverai peut être une cigarette pour vous rembourser. »

Après un bref instant de surprise, elle jeta sa clope en retenant un rire. Le mégot termina sa brève existence dans une flaque, coulé par les gouttes de pluie qui ne cessaient pas.
Celle-là, on ne lui avait pas faite depuis longtemps. Elle se tourna plus franchement vers l'homme -vers Sylvan.

« Ingrid.»

Elle indiqua la cigarette du menton, avant d'ajouter avec un demi-sourire.

« C'est cadeau. Profitez-en, c'est pas souvent le cas par ici. »

C'était un bel homme, dans son genre, propre sur lui. Pas le genre de choses qu'Ingrid remarquait vraiment, plus maintenant, mais les yeux gris l’interpellèrent enfin. Elle n'en avait jamais vu d'autres que dans un miroir, ou en croisant le regard de son père. C'était si étrange de les découvrir chez quelqu'un d'autre, un inconnu croisé comme ça, à la sortie d'un club miteux.

« Un pub, huh...»

Son regard se perdit un instant derrière Sylvan, vers la porte de la boîte de nuit. Alfonso ne semblait pas prêt de ressortir, probablement en train de sniffer un rail de ce qu'il avait lui-même négocié. Et tout semblait tellement mieux que de faire le planton ici...
La jeune femme finit par lâcher soupir.

« C'est tentant, mais non merci. J'ai encore du boulot... »

Sa main plongea dans sa poche à la recherche d'une nouvelle cigarette, ajoutant avec un sourire teinté d'ironie :

« … Même si ça saute pas vraiment aux yeux. »

Comme pour la détromper après des heures d'ennui pluvieux, la porte s'ouvrit à la volée. Un gars débraillé, le nez en sang, déboula si vite dans la ruelle qu'il manqua de se prendre le mur.
« Du genre ça... » Eut-elle le temps de marmonner, avant qu'une voix ne lance depuis l'intérieur du club :

« Roja ! Chope-le ! »

Avec un soupir, Ingrid lâcha la clope qu'elle n'avait pas commencé, tandis que le gars s'élançait devant eux pour atteindre le bout de la ruelle. Vif, mais pas assez.
D'un geste souple, son bras métallique coupa le fuyard dans son élan. Il se retrouva plaqué contre le mur, une poigne de fer sur la gorge, le souffle coupé. La pluie dégoulinait sur son visage terrifié.
Encore un imbécile qui s'était cru plus malin que les autres...
À côté d'elle, Juan s'approcha. Du coin de l’œil, elle devinait la silhouette trapue, et l'épaisse tignasse noire en bataille

«Alors, t'as cru que t'allais t'en tirer comme ça, hm ? Que t'allais pouvoir faire ton business sous notre nez ? »

Ingrid relâcha son emprise ; le fuyard tomba au sol en crachotant, les larmes aux yeux. Ou peut-être que c'était juste la pluie. Juan se tourna vers elle, une étincelle furieuse dans ses yeux noirs. Aussi débraillé que l'autre, elle devinait facilement qu'il était surtout en colère d'avoir vu sa soirée interrompue.

« Tu fous quoi, Roja ? Tu veux qu'il se tire ?
-Pour ça faudrait qu'il se lève. »

La jeune femme ajouta avec indifférence.

« Tu voulais que je l'attrape, maintenant c'est ton problème. »

La main de Juan la saisit par le col de son blouson avec une injure qu'Ingrid n'avait que trop souvent entendu.

« Peut-être que je devrais dire à Alfonso que tu es trop occupée à faire la pute dans ton coin pour faire ton taff, hm ?
-Peut-être que je devrais lui dire que t'as pas été fichu d'attraper un con pareil toi-même parce que t'étais en train de baiser dans les toilettes au lieu de faire le tien. T'as même pas rebouclé ta ceinture. »

Sa main de métal se refermait comme une serre sur le poignet de Juan. C'était un des rares avantages à être qui elle était ; lui ne faisait souvent qu'aboyer, elle n'hésitait pas à mordre. Et il le savait.

« Alors ?»
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Sylvan Karov


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MessageSujet: Re: Et on recommence! (PV Ingrind)   Et on recommence! (PV Ingrind) EmptyMer 21 Sep - 19:23

Il y a des refus qui parfois sont plus difficiles à encaisser que d’autres. Visiblement ce soir rien ne lui réussissait. Il est vrai que le désespoir l’avait pris par la main et il s’était mis en tête de prolonger cette soirée et pourquoi pas par une discussion avec cette chevelure de feu. Néanmoins il fallait se rendre à l’évidence, aujourd’hui n’était pas son jour. Gentleman, Sylvan accueillit la nouvelle avec déférence et se contenta d’un ample signe de tête comme pour signifier à son interlocutrice qu’il comprenait parfaitement sa décision et qu’ils se trouvaient tous les deux seulement au mauvais endroit, au mauvais moment. A cette idée il laissa un sourire en coin se dessiner sur son visage tout en cherchant vainement une cigarette dont il était malheureusement dépossédé depuis plusieurs minutes. C’est en tournant le dos à cette chevelure folle qu’il faillit se prendre la porte dans la figure alors qu’un éclair sortait en trombe du club. Rattrapé à la rambarde, le pantalon mouillé des éclaboussures des folles ruades du fuyard, il fallut quelques secondes à Sylvan pour comprendre la scène alors que les vociférations de ce qui semblait être un camarade à Ingrid l’exhortaient de se lancer dans une poursuite aussi brève qu’intense.

Sylvan avait à peine trottiné pour rejoindre le petit groupe qui s’était formé autour d’un homme visiblement mal en point, saignant légèrement et le visage figé par la peur et la douleur. La pluie tombait bruyamment contre le bitume et tous les protagonistes étaient trempés jusqu’aux os. Tous, sauf un. S’avançant dans la pénombre de la ruelle Karov arpentait le pavé comme une ombre menaçante alors que chaque goutte se dispersait avant même de le toucher. A vrai dire il ne savait pas nécessairement lui même ce qui lui causait cette colère froide. Sa journée passablement affreuse peut être, d’être témoin des malheurs de ce pauvre homme ou de voir le peu de respect que cette raclure de lavabo avait pour cette femme qui lui semblait fort aimable de prime abord. Dans tous les cas ce n’était pas vraiment important. Ce qui était important c’est qu’à défaut d’avoir suivi toute l’histoire, Sylvan avait très bien entendu les dernières paroles de l’homme à la tignasse noire qui se prenait pour un chef de meute.

« Peut-être que je devrais dire à Alfonso que tu es trop occupée à faire la pute dans ton coin pour faire ton taff, hm ?


Parfaitement calme Karov s’approcha derrière la silhouette trapue qui hurlait ses menaces à une Ingrid qui n’en avait pas grand-chose à faire. Cette dernière avait une vue imprenable sur la situation mais n’en dit mot, curieusement. Du moins il ne les entendit pas au moment ou ses doigts tapotèrent l’épaule charnue du petit être énervé qui fit volte face avec un regard méchant et en demandant d’une manière très peu aimable ce qu’un « peigne cul sapé comme le prince Charles » lui voulait. Apparemment il ne voyait pas les iris rougeoyantes du russe en face de lui.

« Excusez-moi de vous déranger mais j’étais en plein conversation avec cette dame. Conversation que j’aimerais terminer, jeune homme. »

La voix était claire, calme et posée. Ce qui était déjà beaucoup trop d’indices de distillés pour un homme aussi bas du front. Si il n’y portait aucune attention, il ne faisait aucun doute qu’au regard d’un combattant de rue ce calme de façade confronté à une situation aussi atypique n’était pas à prendre à la légère. C’est une insulte faisant rapport à un goût prononcé pour le sexe masculin en matière de désir charnelle qui fut sa seule réponse. C’était une erreur de calcul.
Tout se passa très rapidement, sous les yeux du pauvre homme qui avait tourné difficilement la tête sur le côté. Le talon droit de Karov percuta le genou de son nouvel ami, genou qui plia dans un craquement sonore et dissonant. Alors que le bras gauche du Russe arrêtait un coup maladroit d’un homme déjà à l’agonie et en déséquilibre son genoux cueilli son abdomen alors que la patte droite du Sibérien saisissait la nuque à même la peau et l’obligeait à se redresser. Le regard déjà vitreux, les muscles faciaux déformés par la douleur, l’ami d’Ingrid ne se rendit même pas compte de la puissance du coup de boule qui l’envoya au sol, les bras en croix, noyé par la pluie qui diluait le sang coulant sur son visage. Inconscient, ensanglanté, la respiration fuyante, la seule chose qui laissait penser qu’il s’en remettrait était sa carotide qui pulsait rapidement toute proche d’une marque rouge qui ressemblait à la paluche de l’homme qui semblait bien trop propre sur lui. Après un long soupir Karov chercha dans la poche revolver de la veste du malheureux malpoli le paquet de cigarette qui dépassait et se redressa tranquillement. Sans donner beaucoup d’attention à Ingrid et de manière parfaitement pacifique il aida, de manière un peu rude, le fuyard à se relever avant de l’épousseter.

« Toi, mon pote, je sais pas ce que tu as fait mais tu vas rester là pour nous le dire. »

Tenant à peine sur ses jambes il ne fuirait plus et après une telle démonstration il transpirait la peur comme jamais auparavant. Tendant le paquet de cigarettes à l’aveugle vers la Dame Karov attendit de sentir le petit soubresaut qui indiquait que le paquet était plus léger avant de lui même en prendre une et de se tourner vers la chevelure de feu. Malgré la pluie il n’avait pas une once d’humidité sur ses vêtements ou ses cheveux, hormis ceux de la sortie en fanfare de leur nouvel ami.  Après avoir porté la cigarette à sa bouche il mit brièvement les mains dans ses poche,ferma les yeux  et respira profondément avant d’expirer un panache gris impressionnant alors que la carotte s’allumait tout simplement. Revenant à la réalité il se plongea dans les yeux gris analogues au sien.

« Désolé, j’ai un peu de mal avec les goujats et les hommes qui me bousculent sans s’inquiéter outre mesure. Ravi de vous rencontrer Ingrid. »

Un petit sourire illuminait son visage alors qu’une vague de chaleur semblait émaner de sa personne. De manière presque imperceptible c’est comme si l’air à son contact se réchauffait de lui même. Il pointa la main de métal de sa main droite qu’il avait sorti de sa poche en commentant de manière si naturelle que ça ne pouvait être ni indécent, ni déplacé, ni moqueur.

« D’ailleurs vous avez une jolie manucure, c’est assez rare par ici. J’espère que vous n’avez toujours rien contre un verre ? »
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